Lettre de René Goupil à sa
mère
Saint René Goupil est le premier des huit Martyrs Canadiens à avoir donné sa vie au 17ème siècle pour que nous, au Canada, nous ayons la foi. Six des huit Martyrs Canadiens étaient des Pères Jésuites; les deux autres étaient ce qu'on appelait à l'époque des "donnés". René Goupil était un donné. Les donnés étaient des laïcs qui se mettaient gratuitement au service des Jésuites qui, en retour, subvenaient à leurs besoins.
"En juin 1642, les Hurons préparaient une expédition commerciale vers les établissements français, mais le Saint-Laurent était continuellement surveillé par les Iroquois entre Ville-Marie et Trois-Rivières. Il fallait d’autre part que les missionnaires se réapprovisionnent et échangent des nouvelles avec l’Europe. De plus, le père Raymbaut, gravement malade, devait être hospitalisé. Jogues fut désigné par Lalemant pour accompagner le convoi, qui se rendit à Québec. Une fois leurs affaires réglées, les voyageurs s’embarquèrent pour le retour. Ils parvinrent à Trois-Rivières dans les derniers jours de juillet. En plus de Jogues, le groupe comprenait Guillaume Couture*, le donné René Goupil, un autre Français et des Hurons, dont Ahatsistari : en tout une quarantaine de personnes réparties dans 12 canots. La troupe s’ébranla définitivement le 1er août 1642. Le lendemain du départ, les canots furent attaqués sournoisement par des Iroquois en embuscade. Les historiens ne s’accordent pas tout à fait sur l’endroit où se fit l’assaut. Quoi qu’il en soit, il a dû avoir lieu dans la région de Sorel, de Berthier ou, plus vraisemblablement, de Lanoraie. Après une courte fusillade, Jogues, Goupil, Couture et une partie des Hurons furent emmenés en captivité chez les Agniers et soumis aux plus effroyables tortures : bastonnade, morsures, mutilations, dénuement, marches forcées, injures." ... René Goupil fut assassiné (29 septembre 1642) par un Iroquois, à la vue de Jogues, qui fut gardé captif jusqu’en novembre 1643 sous la menace constante de la mort. (1)
"Né en 1608 près d’Angers, France, René Goupil oeuvre à Sillery, Québec de 1640 à 1642 auprès des autochtones comme chirurgien et donné. Capturé lors d’une embuscade par des guerriers Agniers, il est tué en septembre 1642 près d’Auriesville NY. Il est canonisé en 1930. L’histoire de Goupil permet un survol de la médecine primitive canadienne au XVIIe siècle. En 1951, des infirmières anesthésistes américaines désignent René Goupil comme le patron des anesthésistes, parce qu’il est un professionnel de la santé et un saint d’Amérique du Nord. Et depuis, de plus en plus de praticiens de l’anesthésie le reconnaissent comme leur patron. " (2)
Tout jeune j’ai entendu la chanson ci-dessous et elle m'a toujours impressionné. Dans la chanson, c'est Isaac Jogues, lui aussi un des Martyrs Canadiens, qui termine la chanson et qui apprend à la mère de René la mort de son fils.
René
Goupil à sa mère
Air: La lettre du gabier (Botrel)
Paroles et musique: Théodore Botrel
Interprète: Fabienne Thibeault
Air: La lettre du gabier (Botrel)
Paroles et musique: Théodore Botrel
Interprète: Fabienne Thibeault
- 1 -
Pour toi maman ce petit mot Car ton René ton petiot Là-bas, là-bas, missionnaire Au fond des bois si loin qu'il soit Pense toujours, toujours à toi Ma bonne mère.
- 2 -
Peut-être m'a-t-on devancé Chère maman, pour t'annoncer À mon sujet, nouvelle amère Le saurais-tu? j'ai peur un brin De te causer quelque chagrin Ma douce mère.
- 3 -
Nommé pour le pays huron Du Père Jogues compagnon Nous traversions une rivière Les Iroquois nous ont surpris Je suis si loin de mon pays Et de ma mère.
- 4 - (Non chanté ici)
De Jésus, béni soit le nom
Aidé de mon saint compagnon J'ai pu gravir un dur calvaire Mais je pensais alors à toi Je te voyais prier pour moi Pieuse mère.
- 5 -
Malgré notre captivité
Nous prêchons Dieu sans arrêter Oh! quel apôtre que ce Père Quelques Indiens sont convertis J'ai baptisé des tout-petits Quel bonheur, mère! |
- 6 -
Si tu me voyais triomphant Lorsque de l'âme d'un enfant Je fais monter une prière Sur les fronts je trace la croix Comme tu me faisais, parfois, Ma tendre mère.
- 7 -
Celui qui vient finir ce mot Ce n'est plus votre petiot Votre René missionnaire Il s'est envolé vers le ciel Jouir d'un bonheur éternel Ô sainte mère!
- 8 -
On avait juré qu'il mourrait Hier au bord de la forêt Nous étions tous deux en prière Soudain parut un forcené Sa main frappa votre René Courage, ô mère!
- 9 -
Vous recevrez rougi de sang Le chapelet de votre enfant Baisez cette relique chère Vous êtes mère d'un martyr Moi, Jogues, puis le garantir Heureuse mère! |
North American Martyr, René Goupil-Lettre de René Goupil à sa mère ...
24 avr. 2010
fenicnarfabc on Apr 24, 2010 Le Québec d'autrefois - (French Song: North American Martyr René Goupil) Lettre ...
24 avr. 2010
fenicnarfabc on Apr 24, 2010 Le Québec d'autrefois - (French Song: North American Martyr René Goupil) Lettre ...
Fantastique et émouvant.
RépondreSupprimerBonjour à vous ! Je suis tellement heureux de savoir que ce blogue vous ait touché. Je suis certain que c'est surtout le chant qui vous a ému. Je trouve ce chant EXTRAORDINAIRE moi aussi. Ce matin, en ce 27 octobre 2023, j'ai chanté à plusieurs reprises depuis mon réveil la dernière strophe du chant que je trouve particulièrement touchante. En ce mois d'octobre, appelé aussi le "mois missionnaire", il fait bon fredonner ce chant. Nous les Oblats de la Vierge Marie, nous ne sommes que six membres à travailler en ce pays dans la vigne du Seigneur. Et deux d'entre nous sont des MISSIONNAIRES venus de nos maisons au Nigéria. J'ai l'intention de chanter ce chant pour eux et nos paroissiens dans deux jours alors qu'ils fêteront tous deux leur septième anniversaire d'ordination presbytérale (sacerdotale). Ils ont été ordonnés prêtres le 19 octobre 2016. J'ai une admiration particulière pour les MISSIONNAIRES qui ont décidé par amour pour Dieu de quitter leur famille et leur pays pour aller annoncer Jésus à l'étranger. Merci encore une fois pour votre commentaire.
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