Dieu ma joie: John Lennox et les nouveaux martyrs

John Lennox et les nouveaux martyrs

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John Lennox

J’ai choisi de donner à ce blogue le titre que vous voyez. Il aurait été plus exact de donner le titre suivant : « John Lennox et les nouveaux confesseurs de la foi ». J’ai cependant choisi de conserver le mot « martyr » car le témoignage que vous lirez ou entendrez dans un instant, m’a fait penser au martyrologe, c’est-à-dire à tous les récits surtout anciens, qui nous racontent à quel point de nombreux chrétiens, mis en quelque sorte au pied du mur, ont témoigné avec force et courage de leur foi.

J’ai été très impressionné hier soir, en écoutant le témoignage du professeur John Lennox. Presque au début de la vidéo mise ci-dessous, John Lennox nous raconte une expérience bouleversante qu'il a vécue alors qu'il était étudiant à Cambridge en Angleterre. J'ai choisi de mettre la vidéo en provenance de YouTube, mais de fait, j'ai puisé cette vidéo sur le magnifique site web du professeur Lennox dans la section: " RESOURCES Apologetics material ". Le troisième item de cette section nous présente la conférence intitulée: " Why believe in God in a scientific world? " J'ai décidé de vous donner aussi cette référence, en plus de la vidéo sur YouTube mise ci-dessous, dans l'espérance que vous irez voir le site web du professeur Lennox. Si j'étais professeur de théologie dans un séminaire, je conseilllerais à mes étudiants de faire une thèse de maîtrise ou de doctorat sur les écrits du professeur Lennox que je considère d'une extrême importance pour notre monde du 21ème siècle. Pour accéder au site web du professeur Lennox, cliquez sur le lien suivant:

John Lennox

www.johnlennox.org/

Voici, ci-dessous, ma traduction du témoignage du professeur Lennox. Vous trouverez ce témoignage à la huitième minute de la vidéo mise ci-dessous.

" J'ai rencontré cette attitude totalitariste (NDLR: si vous écoutez le début de la vidéo, vous comprendrez ce qu'il veut dire par là) il y a cinquante ans (NDLR: notez ceci: cela s'est passé il y a 50 ans; ce n'est donc pas récent), quand j'étais étudiant à Cambridge. À une occasion, la seule occasion du genre, je me suis trouvé à dîner à table à côté d'un récipiendaire du prix Nobel. Je n'avais jamais rencontré auparavant une personnalité aussi éminente. Je me demandais de quoi parler et quelles questions poser. J'ai alors décidé de retirer le plus de profit possible de cette rencontre en lui demandant comment la science a façonné sa vision du monde et quelles étaient les réponses qu'il a trouvées aux grandes questions de la vie. Je lui ai dit que j'étais particulièrement intéressé à savoir si ses recherches très étendues et ses succès l'avaient conduit à faire certaines réflexions sur l'existence de Dieu. La mention du mot "Dieu" a été l'élément déclencheur pour créer un malaise. Et puisque je n'aime pas que les gens soient mal à l'aise autour de moi, j'ai fait marche arrière et j'ai changé de sujet, en pensant que c'était la fin de la conversation que je désirais entamer.

Mais à la fin du repas, ce récipiendaire du prix Nobel m'a invité à aller à son bureau; il a aussi invité deux ou trois universitaires de haut niveau à se joindre à nous. Et autant que je me rappelle, il m'a interrogé sur ces deux sujets: " Lennox, voulez-vous faire une carrière en science?" "Oui monsieur." Alors il a dit: " Devant des témoins ce soir, vous devez abandonner cette croyance enfantine en Dieu. Si vous ne le faites pas, cela va vous handicaper (ou "bloquer ") intellectuellement; vous allez souffrir en comparaison de vos pairs et vous ne réussirez pas." Vous parlez d'une PRESSION (d'une intimidation). J'étais un sous-gradué et il était un gagnant du Prix Nobel, essayant d'utiliser son pouvoir culturel pour éradiquer de moi la vie chrétienne. J'étais un peu paralysé. Mais à la fin, je lui ai dit: "Monsieur, qu'est-ce que vous avez à m'offrir qui est meilleur que ce que je possède déjà?" Et il s'est référé à une ancienne philosophie que, grâce à ma lecture de C.S. Lewis, je connaissais un peu. Je l'ai arrêté et je lui ai dit: " Si c'est tout ce que vous avez, alors je prends le risque (NDLR: je comprends: je prends le risque de ne pas pouvoir faire une carrière scientifique, de souffrir et de ne pas réussir). Merci et bonsoir." Mais mesdames et messieurs, cela a mis du plomb dans mon esprit et dans mon coeur. Je me suis mis à penser: supposons que la situation aurait été inversée: que j'aurais été un athée, et que cet homme aurait été un Prix Nobel chrétien, et qu'ils auraient été autour de moi à essayer de mettre en moi la foi chrétienne, cela aurait fait les manchettes à travers toute l'Angleterre le jour suivant et il y aurait eu des mesures disciplinaires de prises dans cette université. C'était de la menace, c'était de l'intimidation."

Cela s'est passé il y a cinquante ans. Imaginez ce qu'il en coûte aujourd'hui de vivre sa vie chrétienne et d'en témoigner.