Qui est Georgette Blaquière pour moi?
Georgette Blaquière
Tôt ce matin, j’ai répondu à une
invitation de madame Martine Blaquière, une des filles de madame Georgette
Blaquière:
De : asso les amis de G.Blaquière <lesamisdegb@gmail.com>
Envoyé : 13 novembre 2017 04:53
À : Guy Simard
Objet : Anniversaire du 19 novembre et site
Envoyé : 13 novembre 2017 04:53
À : Guy Simard
Objet : Anniversaire du 19 novembre et site
Père
Guy, accepteriez-vous
de nous donner un court témoignage personnel sur ce que vous a apporté
Georgette Blaquière, à vous en tant que
prêtre, pour la rubrique "Témoignages" de notre site? Cela serait
très intéressant.
En fraternelle union de
prière,
Martine Blaquière
Secrétaire de
l'association Les Amis de Georgette Blaquière
De : Guy
Simard <guy.simard3@hotmail.com>
Envoyé : 13 novembre 2017 15:47
À : asso les amis de G.Blaquière
Objet : RE: Anniversaire du 19 novembre et site
Envoyé : 13 novembre 2017 15:47
À : asso les amis de G.Blaquière
Objet : RE: Anniversaire du 19 novembre et site
Bonjour à vous !
Je retiens cette invitation. Il me fera plaisir d'écrire ce
témoignage.
Guy, omv
Chers amis, j’ai appris avec joie
que dans quelques jours, le 19 novembre, nous allons célébrer l’entrée au ciel
de madame Georgette Blaquière. Je sais très bien que cette première phrase
pourra sembler prétentieuse à certaines personnes. J’ai quand même décidé de
commencer mon témoignage ainsi. Car pour moi, madame Blaquière est une sainte.
Seul un saint peut entrer au ciel directement. En disant cela, je ne veux pas
du tout préjuger ou influencer le jugement de l’Église sur cette chère dame. Je
veux simplement exprimer comment je me sens. Un témoignage est toujours
subjectif mais aussi éminemment objectif, ce qui peut sembler à première vue
contradictoire. Après tout, qu’est-ce
qu’un saint ou une sainte? On sait très bien que c’est une personne qui a aimé
Dieu de tout son cœur ou de son mieux et son prochain comme Jésus l’aime. Or à
mes yeux, telle fut la vie de Georgette Blaquière.
J’ai été tellement heureux
d’apprendre qu’une association est née pour faire connaître et aimer madame
Blaquière. J’ai été aussi très touché du fait que Martine, une des filles de
madame Blaquière me contacte pour me mettre au courant de cette heureuse
nouvelle. Et ces jours-ci Martine m’a demandé si je pouvais écrire un
témoignage sur ce que représente sa mère pour moi. C’est ce que je fais ce
matin avec joie. Je mettrai sur papier, ou plutôt sur mon ordinateur les
pensées comme elles me viennent spontanément.
Je crois que ma première
rencontre avec madame Blaquière a été au moyen d’une cassette audio. Vous
savez, ces cassettes que « jadis »
nous mettions dans un lecteur CD et qui nous permettaient d’entendre la voix de
la personne. La cassette en question avait pour thème la Vierge Marie et a donné par la
suite naissance au magnifique livre de Georgette (veuillez excuser cette manière familière de parler d’une des grandes
dames qui ont influencé ma vie, mais c’est ainsi que je la nommerai dans les
lignes qui suivent. Notre nom de famille est commun à plusieurs personnes, mais
notre prénom est ce qui nous caractérise le mieux, selon moi) intitulé L’Évangile de Marie. J’ai été tellement
heureux d’apprendre ces jours-ci qu’on
peut toujours se procurer ces enregistrements. Je le ferai, soyez-en certains.
Sur un de ces enregistrements, on trouve un témoignage extraordinaire de Georgette.
Elle nous raconte la grâce insigne qu’elle a reçue le jour où elle a participé
pour la première fois et assez à contrecœur à une assemblée de prière ou à un
congrès « charismatique ».
À un certain moment, la dame sise à côté d’elle et qu’elle ne connaissait pas, s’est
mise à « chanter en langue »
et cette langue était le grec, langue que Georgette connaissait très bien (heureuse est-elle d’avoir connu la langue
dans laquelle furent écrits les évangiles). Cette dame a prononcé en grec
les premiers mots de l’ange Gabriel à la Vierge Marie mais en faisant
une légère faute de grec. Cette « erreur »
a fait en sorte que Georgette s’est mise à réfléchir aux mots de l’ange et elle
a au même moment reçu une grâce extraordinaire dans sa vie. Elle a compris dans
tout son être et je dirais dans ses tripes, les mots de saint Paul: « les dons de Dieu sont sans repentance »
(Rm 11, 29). Elle a compris et goûté que Dieu ne se repent jamais d’avoir donné
quelque chose à quelqu’un. Si la personne qui a reçu ce don semble l’oublier ou
le renier, Dieu le lui donnera d’une autre façon. Quelle belle image de Dieu! Quelle
belle image vraie de Dieu! Quelle belle image du vrai Dieu! Cette grâce qu’a
reçue madame Blaquière ce jour-là et qui l’a profondément apaisée, elle est
aussi pour moi et pour vous; voilà ce qui est extraordinaire. J’ai raconté cet
événement de mémoire (car je n’ai plus en
ma possession la cassette audio dont je vous ai parlé) et en long et en
large dans un de mes blogues intitulé: « Kairé kékaritoménè » (tels
sont les deux premiers mots de l’ange Gabriel adressés à Marie) (1).
Cet événement a été déterminant
dans la vie de Georgette pour une autre raison. Georgette quand elle reçoit une
grâce, tient non seulement compte de la grâce qu’elle a reçue, mais aussi de la
façon dont Dieu s’est servi pour lui communiquer la grâce. Alors qu’elle était
allée ce jour-là à reculons à un rassemblement
charismatique, elle a réalisé que le « mouvement charismatique », assez récent à l’époque chez les
catholiques, pouvait être une réelle grâce pour le peuple de Dieu. Elle a donc
dédié beaucoup d’énergies par la suite pour connaître ce mouvement et le faire
connaître. Voilà ce que j’appelle « faire
fructifier jusqu’au bout les grâces reçues ». Voilà une autre très
belle qualité de Georgette: quand elle est convaincue, elle est convaincue et
elle passe à l’action avec toute l’énergie dont elle est capable.
Je crois que ma deuxième « rencontre » avec Georgette a été à
travers son livre intitulé « Prêtre
pour l’amour de Jésus et de l’Évangile ». À l’époque où j’ai lu ce
livre, je n’en revenais pas de constater qu’une laïque puisse écrire un livre
aussi touchant, aussi profond et aussi personnel sur le sacerdoce ministériel.
Comme il est beau cet amour du sacerdoce ministériel chez Georgette! Cet amour
chez Georgette est aussi très révélateur. Cette grande dame me plaît en
particulier pour son amour de l’Église et en particulier de l’Église
hiérarchique et magistérielle. Jamais je n’ai lu une seule critique de madame
Blaquière à l’endroit des décisions fermes de l’Église sur certaines questions
d’ordre moral ou de l’ordre de la foi. Jamais Georgette n’a revendiqué une
place qu’on ne lui offrait pas dans l’Église, mais elle a toujours pris au maximum
la place qui lui revenait. Et la place qui revient au plus haut point à la
femme dans l’Église, c’est la prophétie. Le livre de madame Blaquière intitulée
La grâce d’être femme, est sublime à
ce point de vue. Dans ce livre, Georgette montre très bien que le rôle de la
femme dans l’Église est d’abord et avant tout d’être prophète. Et Georgette a
été une « TRÈS GRANDE PROHÈTE ».
Je termine ce témoignage en
soulignant l’amour de Georgette pour les jeunes. En cela, elle me fait penser
beaucoup au saint pape Jean-Paul II. Georgette a sillonné les lycées et les
écoles pour annoncer et proclamer aux jeunes de notre temps la beauté de « L’amour humain selon le cœur de Dieu ».
Georgette s’est nourrie de la Parole de Dieu et de la pensée de l’Église
pour se faire une idée exacte de l’amour humain et de la vie de couple. Par la
suite, elle est allée porter partout cette BONNE NOUVELLE. Georgette a vu de
ses yeux l’effet que cela produit chez des jeunes de notre temps, d’entendre un
témoin parler de l’amour humain selon le Cœur
de Dieu. Et plus d’une fois un ou une jeune s’est approché d’elle après sa
conférence et lui a dit: « Pourquoi
personne jusqu’à maintenant ne nous a dit cela? » Je remercie
Georgette d’avoir osé être la prophète de l’amour humain selon le cœur de Dieu,
pour les jeunes et chez les jeunes de notre temps. Quelle belle grâce ces
jeunes ont reçue! J’ai regardé, il y a de cela plusieurs années une vidéocassette
où Georgette aborde ce thème. C’est là que j’ai entendu pour la première fois
Georgette dire cette phrase lumineuse: « Croire en Dieu, ce n’est pas croire que Dieu existe, mais croire que
j’existe pour Dieu ». Comme c’est beau!
Sur cette vidéocassette, Georgette nous raconte aussi le fait suivant: au terme d’une conférence qu’elle avait donnée, un jeune homme est venu lui dire: « Moi, madame, je suis né d’un viol. Vous pensez que Dieu a voulu cela? ». Georgette fut très touchée par ce cri du cœur du jeune homme et elle lui a répondu avec toute la douceur qu’on lui connaît: « Non, Dieu n’a pas voulu cela, mais Il t’a voulu toi. » Elle a voulu ainsi faire comprendre à ce jeune homme que Dieu s’était servi de cet acte ignoble et monstrueux pour lui donner la vie, pour qu’il puisse voir le jour et même le contempler un jour pour l’éternité. Seule une personne remplie de l’Esprit Saint peut, à brûle pour point, donner une réponse aussi éclairante et profonde à une remarque aussi bouleversante. Oui madame Blaquière (ici, à la fin de mon témoignage, je veux de nouveau m’adresser à elle comme étant madame Blaquière), vous avez été un grand prophète pour notre temps. Je vous remercie pour tout ce que vous m’avez appris et tout ce que vous m’avez donné. Le 19 novembre prochain, je louerai Dieu et je le remercierai de vous avoir donné la vie et d’avoir permis que je vous connaisse. Et merci à toi, Martine, de m’avoir permis de mettre un peu d’ordre dans mes idées pour dire au monde entier pourquoi ta maman m’est si chère.
Sur cette vidéocassette, Georgette nous raconte aussi le fait suivant: au terme d’une conférence qu’elle avait donnée, un jeune homme est venu lui dire: « Moi, madame, je suis né d’un viol. Vous pensez que Dieu a voulu cela? ». Georgette fut très touchée par ce cri du cœur du jeune homme et elle lui a répondu avec toute la douceur qu’on lui connaît: « Non, Dieu n’a pas voulu cela, mais Il t’a voulu toi. » Elle a voulu ainsi faire comprendre à ce jeune homme que Dieu s’était servi de cet acte ignoble et monstrueux pour lui donner la vie, pour qu’il puisse voir le jour et même le contempler un jour pour l’éternité. Seule une personne remplie de l’Esprit Saint peut, à brûle pour point, donner une réponse aussi éclairante et profonde à une remarque aussi bouleversante. Oui madame Blaquière (ici, à la fin de mon témoignage, je veux de nouveau m’adresser à elle comme étant madame Blaquière), vous avez été un grand prophète pour notre temps. Je vous remercie pour tout ce que vous m’avez appris et tout ce que vous m’avez donné. Le 19 novembre prochain, je louerai Dieu et je le remercierai de vous avoir donné la vie et d’avoir permis que je vous connaisse. Et merci à toi, Martine, de m’avoir permis de mettre un peu d’ordre dans mes idées pour dire au monde entier pourquoi ta maman m’est si chère.
Je suis heureux que le 19
novembre cette année soit un dimanche, le jour du Seigneur, un jour de joie. Ce
jour-là, notre joie sera doublée.
Fraternellement,
Père Guy Simard, omv
(1) Dieu ma joie: " Kairé kékaritoménè " (Lc 1, 28)
dieumajoie.blogspot.com/2015/12/kaire-kekaritomene.html
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