lundi 7 mars 2016

" Laissez-vous réconcilier avec Dieu " (2 Co 5, 20)

« Laissez-vous réconcilier avec Dieu » (2 Co 5, 20)
 
Hier à la messe dominicale, dans la deuxième lecture qui a été proclamée, nous avons entendu saint Paul nous exhorter ainsi: « Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel: nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu. » Allons-nous entendre cet appel venant de notre Père Miséricordieux? Et comme pour nous encourager à faire cette démarche, la liturgie d’hier nous présentait le Père Miséricordieux qui accueille, pardonne et embrasse son plus jeune fils qui a été si ingrat envers lui. Quand comprendrons-nous que Dieu met sa plus grande joie dans le fait de nous pardonner?

Une des grandes souffrances des prêtres québécois de langue française, c’est de voir que les catholiques qui fréquentent nos églises, ne se présentent plus au prêtre pour se reconnaître pécheurs et pour recevoir le pardon sacramentel. Et pourtant à chaque messe dominicale, toute la foule dit haut et fort qu’elle croit à la « rémission des péchés ». Je me demande souvent en quoi consiste cette croyance de nos catholiques en la rémission des péchés. Il est sûr que Dieu remet les péchés. Seul Dieu remet les péchés. Mais il a voulu pour cela se servir du ministre qu’Il a choisi et oint dans ce but. Le prêtre est prêtre avant tout pour prêcher la Parole de Dieu, pour rendre présent Jésus en ce monde dans l’Eucharistie, pain de Vie pour la vie du monde, et pour remettre les péchés au nom de Dieu. Notre fondateur, le Vénérable Bruno Lantéri, a dit que l’Oblat de la Vierge Marie devrait mourir en prêchant la Parole de Dieu ou dans le confessionnal, en train de remettre les péchés au nom de Dieu.

J’espère que vous avez appris qu’il existe deux sortes de péchés; certains sont véniels et d’autres mortels. Le fils de la parabole du Père miséricordieux avait manifestement commis des péchés « mortels », qui ont été suffisamment graves pour tuer la vie de Dieu en lui. Le Père dit à son fils aîné pourquoi il faut être dans la joie et l’allégresse: « Ton frère que voici était mort, et il est revenu à la vie » (Lc 15, 32). Que veut dire « était mort »? Cela ne veut sûrement pas dire qu’il était mort physiquement car il était toujours en vie physiquement. Mais il était mort « en dedans »; il avait tué la vie de Dieu en lui par ses graves péchés. Or, durant notre vie terrestre, le moyen normal de retrouver la vie divine après avoir commis des fautes graves, c’est de vivre le sacrement de la réconciliation. Il faut la parole et le geste du prêtre pour pardonner de tels péchés. Cela, l’Église l’a toujours enseigné. Normalement, on sait qu’un péché est grave. Tout le monde devrait savoir instinctivement que commettre l’adultère est une faute grave; que commettre un avortement ou inciter quelqu’un à avorter, est une faute grave. Ne pas aller à la messe dominicale par paresse ou négligence est aussi une faute grave. Vous allez me dire: « Voyons, il ne faut pas  charrier ». Non, je ne charrie pas. L’Église catholique a toujours enseigné cela. Dans le Catéchisme de l’Église catholique publié en 1997 et que vous pouvez trouver facilement sur l’internet (1), il est dit, au numéro 2181, que les personnes qui manquent délibérément à l’obligation de participer à l’eucharistie les jours de précepte (cela comprend surtout le dimanche), « commettent un péché grave ».  Le croyez-vous? Moi je le crois. Et si je manquais la messe par ma faute le dimanche, j’irais me confesser avant d’aller communier.   

(1)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire