samedi 5 novembre 2016

Pour ou contre le "col romain"

Pour ou contre le « col romain »
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Le "col romain " est cette pièce de tissu ou de plastique 
de couleur blanche qui caractérise l'habillement des prêtres

Quel titre bizarre, n’est-ce pas? Et pourtant, il dit bien ce qu’il veut dire. Parmi les fidèles de l’Église catholique et particulièrement parmi les prêtres, il y a ceux et celles qui pensent qu’il vaut mieux que le prêtre soit vêtu comme tout le monde, et il y a les personnes qui pensent que le prêtre devrait porter un « signe distinctif ». Le but de ce blogue n’est pas de juger l'opinion des gens sur un tel sujet. Le but de cet article est de susciter la réflexion.

Personnellement, j’ai porté la soutane à Rome, durant mes trois premières années de vie presbytérale. J’ai porté le « clergyman » durant quelques années après mon retour au Canada. Puis, dans les années 90, j’ai cessé de porter le « col romain ». J’ai décidé de porter à nouveau le col romain il y a de cela trois ans environ, alors qu’au Québec, nous étions bombardés à chaque jour par les révélations faites lors des audiences de la commission communément appelée « Commission Charbonneau ». Le nom exact de cette commission est le suivant: La Commission sur l'octroi et la gestion des contrats publics dans l'industrie de la construction. Tous les québécois ont été révoltés d’apprendre que de nombreux élus municipaux octroyaient des contrats très lucratifs sans respecter les règles mises en place et, pire encore, se remplissaient les poches d’argent sale. Ce fut un moment de société affreux. Que d’illusions sont tombées durant les mois qu’a duré la désormais fameuse Commission Charbonneau!

Voyant cela, je me suis réveillé un certain matin en me disant: « Ça y’est! Je remets mon col romain. Il faut que les gens voient qu’il y a encore des personnes qui croient en Dieu, qui croient au Dieu qu’est Jésus Christ ». 

Pourquoi écrire ce blogue aujourd’hui? Je l’écris avoir lu un passage intéressant écrit par Martin Steffens dans son livre intitulé: « Rien que l’amour, repères pour le martyre qui vient » (ce livre a remporté le prix 2016 des libraires religieux). Voici ce qu’écrit Martin Steffens:

    « Parce que c’était un marqueur, identitaire, les prêtres ont voulu ôter tout signe distinctif: col romain et soutane. Mais alors on ne les voit plus. La ville est laissée aux marques qui rassemblent ceux qui se ressemblent et aux traces de nos péchés. L’homme d’Église ne vient plus, par sa présence visible, ouvrir le ciel barré, égratigné par nos voyages, et indiquer l’oreille (la sienne) où déposer notre ordure.
    Ce qu’un chrétien, a fortiori un prêtre, doit être dans sa ville: un symbole, une torche vivante, un ostensoir.
    Et cela, dans la pudeur: car le symbole, au contraire de la marque, ne s’indique pas lui-même, mais Dieu. Il peut être visible (ainsi le prêtre en soutane, ou le moine en habit), il ne s’exhibe pas.
    Il vient blesser le regard qui ne veut voir que l’homme. Il vient le délivrer, s’il y consent, de son hypnose.
    Et cela, pour qui sait voir. Qui ne veut voir dans le prêtre visible que la trace lointaine du passé, ou un marqueur identitaire, ne verra que cela. Il sera militant de la laïcité telle qu’on l’entend aujourd’hui, ou bien gardien impuissant de vieilles traditions qui tiennent chaud » (Martin Steffens, Rien que l’amour, Salvator, 2015, pp. 33 et 34)  

Voilà en quelques lignes écrites par un autre, ce que j’ai désiré faire en portant à nouveau le col romain: j’ai voulu « pointer vers le haut »; montrer aux gens tant attirés par les choses de la terre, qu’il existe un ciel vers lequel nous nous dirigeons tous, en le sachant ou en l’ignorant. J’ai voulu en quelque sorte réveiller la conscience des citoyens qui sont endormis et surtout la conscience de ceux et celles qui se croient tout permis. Vous me direz peut-être que je suis bien idéaliste et naïf de penser qu’un col romain puisse produire aujourd’hui un tel effet. Peut-être bien. Mais même si cette récente manière de faire de ma part, ne touchait que quelques individus, cela aura valu la peine de l’avoir faite.

Le saint pape Jean-Paul II qualifiait celui ou celle qui porte l’habit religieux, de « témoin silencieux ».


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