Être chrétien, est-ce être masochiste ?
Ici au Québec, lorsque des
personnes qui ont abandonné le catholicisme, sont interviewées à la télévision
ou à la radio sur la religion de leur enfance, elles ne manquent pas de
souligner le fait que selon eux la religion catholique exalte la souffrance. La
religion catholique, à leurs yeux, semble caractérisée par un amour morbide de la Croix.
Je viens de lire un petit
paragraphe qui remet les pendules à l’heure et qui décrit très bien la place de la Croix dans la vie du
chrétien. L’auteur émet un commentaire sur la dernière béatitude que nous avons
entendue proclamée hier à l’évangile de la
Solennité de la Toussaint.
Cette béatitude est la suivante:
« Heureux êtes-vous si l’on vous insulte, si l’on vous
persécute et si l’on dit faussement toute sorte de mal contre vous, à cause de
moi. Réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre
récompense est grande dans les cieux ! C’est ainsi qu’on a persécuté les
prophètes qui vous ont précédés. » (Mt
5, 11-12)
Et voici le paragraphe que je
viens de lire et qui éclaire à merveille ce passage des évangiles:
« Heureux êtes-vous si … »
On l’entend, ici, la joie est première. Car, nous dit Jésus, si tu vis
en moi et de mon Amour, alors, quoi qu’il t’arrive désormais, cela viendra de
moi. Ce n’est pas la souffrance qui mène à la joie, mais la joie reçue de Dieu
qui embrasse toute souffrance. » (Martin Steffens, Rien que l’amour, repères pour le martyre
qui vient, Salvator, 2015, p, 28)
Saint Paul a très bien exprimé le
fait que la joie soit toujours première dans notre religion, dans sa Lettre aux Philippiens:
« Il s’agit pour moi de connaître
le Christ, d’éprouver la puissance de sa résurrection et de communier aux
souffrances de sa passion, en devenant semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir de parvenir à la
résurrection d’entre les morts. »
(Philippiens 3, 10-11)
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