La pécheresse pardonnée chez Simon le pharisien
En plein milieu du Jubilé de la Miséricorde ,
l’Église, en ce 11ème dimanche du temps ordinaire, nous présente
trois passages de l’Écriture Sainte
qui sont bouleversants et renversants. Les trois lectures de la messe
d’aujourd’hui, nous mettent en présence de trois personnages bibliques qui ont
été bouleversés et renversés par la MISÉRICORDE DIVINE.
La première lecture nous présente
le grand roi David au moment le plus important de sa vie, c’est-à-dire le jour
où il a été complètement envahi et transformé par la MISÉRICORDE DE DIEU. Ce
roi modèle et d’une justice exemplaire que Dieu lui-même avait qualifié « d’homme selon son cœur », a fait un
jour la pénible expérience de la fragilité humaine, la terrible expérience du
péché. Le grand roi David, vers le milieu de sa vie, a commis deux fautes très
graves aux yeux de Dieu: l’adultère et le meurtre. Je peux facilement imaginer
l’état d’âme de David au lendemain de ces deux terribles péchés. David ne se
reconnaissait plus; David était littéralement dans les ténèbres, ces ténèbres
dont saint Jean parle si éloquemment quand il les associe au péché. Mais Dieu
n’a pas voulu laisser son ami trop longtemps dans les ténèbres. Aussitôt après
ses péchés Dieu envoie le prophète Natan pour réveiller en quelque sorte David,
ou plutôt pour le ressusciter. Voilà la MISÉRICORDE de Dieu en acte. Dieu ne veut pas que
ses enfants restent dans leurs péchés, dans la plus grande misère qui soit sur
cette terre. Car, que nous le voulions on non, le péché est la plus terrible
misère qui existe sur terre. Personne ne risque d’aller en enfer pour avoir
contracté un cancer; mais tous, nous risquons l’enfer si nous commettons une
faute grave. Et non seulement l’enfer à la fin de nos jours; l’enfer aussi
immédiatement après avoir commis la faute. David vivait sûrement un enfer après
avoir commis les deux pires erreurs de sa vie, après être tombé dans les pièges
du démon. Mais Dieu, tout comme Il l’avait fait avec nos premiers parents dès
les premières pages de la
Genèse , est immédiatement venu au secours de David pour qu’il
ne languisse pas dans sa misère. Grâce à la Parole de Dieu venue par l’intermédiaire du
prophète Nathan, David a pu reconnaître sa faute et dire cette phrase admirable:
« J’ai péché contre le
Seigneur » (2 Samuel 12, 13). Voilà le péché en son essence: une offense faite AU SEIGNEUR. Or jamais
le roi David n’a été aussi bon, aussi humble, aussi à l’image de Dieu, qu’après
ses péchés et son repentir. Voilà le fruit de la MISÉRICORDE DIVINE.
La deuxième lecture de ce
dimanche nous présente l’apôtre Paul, ce grand converti par la MISÉRICORDE DIVINE.
La phrase extraordinaire qu’il prononce aujourd’hui pour nous dans la liturgie
de ce dimanche, est le fruit de l’expérience qu’il a faite un jour de la MISÉRICORDE DIVINE :
« Ma vie présente dans la chair, je la
vis dans la foi au Fils de Dieu qui m’a aimé et qui s’est livré pour moi. » (Galates 2, 20).
Dans un
instant, je vous ferai voir et entendre une vidéo d’une des prophétesses de notre
temps, madame Brigitte Bédard. Le moment le plus bouleversant de cette vidéo
est précisément le moment où cette dame, le jour de sa conversion, a réalisé en
sa chair et en son esprit, qu’elle était aimée infiniment de Dieu.
L’évangile
du jour nous présente un des plus beaux textes évangéliques sur la MISÉRICORDE. C ’est
saint Luc, celui qu’on appelle précisément l’évangéliste de la Miséricorde , qui est
le seul parmi les quatre évangélistes, à nous rapporter l’histoire de cette
femme pécheresse qui ose aller à la rencontre de Jésus dans la maison d’un
pharisien nommé Simon (Lc 7, 36 – 8, 3). Quelle audace et quel amour ont poussé
cette femme à posé ce geste. Elle devait vraiment être désespérée et remplie de
ténèbres intérieures, pour avoir osé poser ce geste. Or ce genre d’audace est toujours
récompensé par Dieu. De toutes les personnes qui se divertissaient et se
délectaient le palais ce jour-là chez Simon le pharisien, il semble que cette
femme dont on ignore même le nom, ait été la seule à avoir été libérée et remplie
de la paix du Seigneur. Elle a entendu de la voix même du Créateur et Sauveur
du monde, ces mots divins: « Ta foi
t’a sauvée. Va en paix » (Lc 7, 50). Quelle libération cette femme a
dû vivre ce jour-là! Et pourtant, nous sommes tous invités à vivre une telle
libération, en nous approchant du Seigneur, dans le sacrement de la
réconciliation.
Faire l’expérience de la Miséricorde de Dieu est ce qui peut le plus transformer une vie, illuminer une
vie; bien plus qu’une thérapie, quelle qu’elle soit. Nous avons trois beaux
exemples de cela dans la Parole de Dieu de ce dimanche. Mais l’idéal,
serait de pouvoir entendre David nous parler du moment où il a vécu cette
miséricorde, de comment il s’est senti après avoir été pardonné. L’idéal serait
d’avoir saint Paul ici avec nous ou la pécheresse pardonnée dont l’évangile de
ce dimanche nous parle, et de pouvoir entendre leur témoignage. Mais nous avons
en quelque sorte cette chance aujourd’hui, grâce à la technologie. Par la magie
de l’internet, nous pouvons entendre dans notre salon ou dans notre chambre, le
témoignage des convertis de notre temps. Ce n’est pas rien que cette grâce.
Je vous invite à regarder et à
écouter la vidéo ci-dessous où madame Brigitte Bédard raconte son expérience de
conversion. J’ai écrit deux blogues sur cette femme de chez nous, mais de
toutes les vidéos qui nous la présentent, celle-ci est ma préférée. La vidéo
est d’ailleurs récente et porte le titre du livre autobiographique de madame
Bédard : « Et tu vas danser ta vie » (1) .
Je ne vous présente pas cette vidéo pour vanter madame Bédard, mais pour vanter
la MISÉRICORDE DIVINE.
Quand nous entendons l’enfer vécu par Brigitte Bédard, et que nous la voyons
aussi rayonnante et pleine de vitalité, nous ne pouvons qu’être ébloui par la
grandeur de notre Dieu et pas sa puissance de transformation. OUI LA MISÉRICORDE DIVINE EST LA
PLUS GRANDE PUISSANCE DE CHANGEMENT.
Vivre avec le Christ - Brigitte Bédard - Et tu vas danser ta vie! - ECDQ.tv
www.ecdq.tv/fr/videos/9ff7c9eb9d37f434db778f59178012da
(1)
Excellent, courageux et sincère témoignage très personnel de cette femme qui se livre corps et âmes, pour ne pas dire se mettre à nue sans mauvais jeu de mots, dans sa recherche pour se sentir mieux vivre en tout.
RépondreSupprimerC'est la deuxième fois que je rééecoute. Je l'ai entendu via ECDQ. Merci.