Une belle grâce reçue
Je viens tout juste de célébrer
la messe dominicale anticipée dans une de mes églises, en cette Solennité du
Corps et du Sang de Jésus.
Avant que la messe commence, j’ai
reçu une très belle grâce. Une religieuse attendait au bas des marches du
chœur, que j’aie fini de parler avec quelqu’un, pour me rencontrer. Le visage
de cette religieuse ne m’était pas inconnu. Elle prit la parole et me
dit : « Je suis venue remplir
mon engagement ». Je me suis alors souvenu que j’avais rencontré cette
religieuse un an auparavant, approximativement à la même époque de l’année. Son
nom est Sœur Gisèle Veilleux, Petite
Franciscaine de Marie. Sœur Veilleux est missionnaire à Madagascar. Elle
vient passer quelques jours de vacances au Québec à chaque année. Je me suis
souvenu de l’engagement qu’elle avait pris l’an dernier devant moi. Elle
s’était engagée à m’apporter une biographie d’un Père missionnaire à Madagascar.
Quand j’ai rencontré pour la
première fois cette religieuse l’an dernier, dès que j’ai su qu’elle était
missionnaire à Madagascar, j’en ai profité pour lui confier une autre mission.
Je lui ai dit qu’un des textes les plus beaux que j’aie lus durant toute ma vie,
relatait une expérience qu’a vécu un jour un missionnaire au Madagascar. Ce
texte s’intitule: La leçon du lépreux. J’ai mis ce texte sur mon blogue, le 17
septembre 2011 (1).
Voici, en quelques mots de quoi il s’agit: un jeune missionnaire à Madagascar,
vit un moment de crise. Il va rendre visite à un ami prêtre qui travaillait dans
une léproserie. À son arrivée à la léproserie, il voit son ami occupé à donner
des soins aux lépreux. Le jeune missionnaire se rend à l’église de la
léproserie et se met à critiquer Dieu et à lui demander des comptes. Soudain il
entend la porte de l'église s’ouvrir et il voit un lépreux s’avancer à l’aide
de chambres à air, car il n’avait plus de jambes, et se rendre à sa hauteur.
Les orbites rouges que le lépreux avait à la place des yeux, indiquaient qu’il
était aveugle. Croyant qu’il était seul dans la chapelle, le lépreux se mit à
prier à haute voix. Et c’était une prière de louange. Le lépreux remerciait
Dieu pour tout, même pour la lèpre. Car s’il n’avait jamais contracté la lèpre,
il aurait probablement été riche, mais il n’aurait jamais connu le vrai Dieu.
C’est grâce à la lèpre qu’il est arrivé à la léproserie et qu’il a pu connaître
qui est le vrai Dieu; et cela valait pour lui, plus que tout au monde.
Ce fait m’impressionne tellement.
J’ai même raconté à nouveau ce fait à mes paroissiens dimanche dernier, à
l’occasion de la solennité de la
Très Sainte Trinité. Ce témoignage me
fait penser à la phrase de Jésus qui nous dit ce qu’est la vie éternelle:
« La vie éternelle, c’est de te
connaître toi, le seul véritable Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ »
(Jn 17, 3).
Or voici que Sœur Gisèle me tend
la biographie du Père Vincent Carme. Je lui dis alors : « Avez-vous trouvé le nom du jeune
missionnaire qui a vécu la « leçon du lépreux » ? » Sœur
Gisèle me répond que non, mais qu’elle continuera sa recherche. Pour le moment,
elle remplissait son engagement de m’apporter la biographie du Père Vincent
dont elle m’avait tellement parlé en bien l’année précédente. Je prends devant elle
la biographie à la couverture jaune et je l’ouvre au hasard. Je tombe sur le
chapitre intitulé: La leçon du lépreux. Et à ma grande surprise, j’apprends que le
jeune missionnaire dont le témoignage m’a si bouleversé, est précisément le
Père Vincent Carme. Voici ce qui est écrit à la page 136 de la biographie:
« J’étais
donc parti, très tôt le matin, à moto, pour aller rencontrer un ami très cher,
prêtre médecin et responsable d’une léproserie. Je le trouvai en train de
soigner des enfants lépreux. Je ne devais pas faire un beau visage en entrant
chez lui, car il me dit :
« Qu’est-ce
qui ne va pas, Vincent? Tu en fais une
tête ! »
Je lui
répondis :
« Finis
ton travail, après on parlera … En attendant, je vais prier un peu à l’église
de la léproserie. »
(Vincent Carme, Au service des plus pauvres. Le Sud-est malgache au défi de l’Évangile, Foi & Justice, 2010, p. 136)
Il vaut
la peine d’aller lire la suite du témoignage, telle que raconté dans les mots
de l’auteur. Pour, cela, aller lire mon blogue du 17 septembre 2011. (1)
Tout à
l’heure, je n’en croyais pas mes yeux. Comme Dieu est bon; comme Dieu est
grand!!! Il a exaucé le désir de Guy Simard, de connaître le nom du jeune
missionnaire qui l’a si impressionné un jour. Et pour cela, Dieu le Père a
conduit une missionnaire québécoise oeuvrant à Madagascar, dans l’église Saint-Octave. Et non seulement je suis désormais à même de connaître le nom du missionnaire dont le témoignage m’a
ébloui, mais je pourrai en plus connaître sa vie. (2)
Les
mots de Sœur Gisèle prononcés avant même l’eucharistie, étaient de plus tout à
fait en accord avec la Parole
de Dieu de la présente Solennité. En effet, les trois lectures de la Parole de Dieu de la
Fête Dieu de cette année, nous parlent de
l’Alliance. L’Alliance n’est pas autre chose qu’un engagement pris par Dieu et
par l’être humain. L’Alliance consiste précisément à respecter nos engagements.
Merci
Sœur Gisèle, d’être venue me dire, avant même que je commence à célébrer
l’eucharistie en l’honneur du Corps et du
Sang de Jésus:
« Je
suis venue remplir mon engagement. »
Guy,
omv
(1)
Dieu ma joie: La leçon du lépreux
dieumajoie.blogspot.com/2011/09/la-lecon-du-lepreux.html
(2) Vincent
Carme, Au service des plus pauvres. Le
Sud-est malgache au défi de l’Évangile, Foi & Justice, 2010
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