Merci
Giuseppe !
Par le présent blogue, je veux remercier un ancien
confrère qui a laissé les Oblats de la Vierge Marie à la fin de sa formation, juste avant
les vœux perpétuels. Son nom est Giuseppe Resmini. Giuseppe est entré chez les Trappistes, en banlieue de
Rome, où il est actuellement le prieur.
J’ai toujours eu une grande admiration et une grande
estime pour cet homme. Lorsqu’il était au sein de notre Congrégation, il
m’impressionnait déjà. Depuis ma formation à Rome, je ne l’ai revu qu’à deux ou
trois occasions. La dernière fois que je l’ai vu, remonte à plusieurs années
alors que je suis allé à Rome. Giuseppe était alors hospitalisé, et j’ai été
lui rendre visite. Ces jours-ci, j’ai pensé à Giuseppe à cause de Notre-Dame-de-l’Équilibre (1). Giuseppe habite le monastère où la plaque de bronze
représentant Notre-Dame-de-l’Équilibre a été découverte. J’ai écrit ces
jours-ci au monastère des Trappistes à Frattocchie, pour leur dire que j'avais fait un blogue sur Notre-Dame-de-l’Équilibre et pour les mettre au courant du fait qu'une vidéo avait été mise sur le web ces jours-ci, pour faire connaître cette dévotion. Giuseppe m’a
répondu et m’a dit qu’ils prennent bien soin de la chapelle de Notre-Dame-de-l’Équilibre et qu’elle est toujours fréquentée.
En allant sur internet pour connaître l’adresse du monastère, j’ai pris connaissance d’une vidéo réalisée à Frattocchie. Ce fut
une joie pour moi de revoir, via l’écran de l’ordinateur, mon ami Giuseppe. Ce
qu’il dit et ce qu’il fait dans la vidéo, m’a beaucoup touché, et j’ai éprouvé le
désir de vous le partager. J’ai mis au bas du présent message, le lien à la
vidéo.
À la septième minute et vingt-cinquième seconde (7:25),
on voit Giuseppe à la table du supérieur de la communauté. Il venait de sonner la cloche pour
indiquer le début du repas. À la huitième minute et vingt-huitième seconde (8:28),
Giuseppe prend la parole. Voici ma traduction, qui manque un peu d’élégance,
car j’ai voulu conserver les qualités et les défauts du langage parlé.
« Nous sommes une communauté unie et fraternelle,
malgré toute la différence de mentalité et d’origine. Le bon Dieu nous a
appelés à des moments différents de notre vie, mais aussi de culture
différente, de mentalité différente. Les points de rencontre entre nous, sont
tout autres et bien plus profonds et bien plus solides.
Nous avons un but qui n’est pas tellement évident: rendre
témoignage, rendre présent à qui veut voir, à qui veut comprendre, et à qui
veut entendre, que Dieu existe et que c’est cela l’essence de la vie humaine,
le fondement et le but de la vie humaine. Donner le témoignage d’une vie
fraternelle, même entre personnes qui ne se sont pas choisies, qui ne se sont
pas recherchées, que l’on n’a pas choisies par sympathie, par tempérament ou à
cause du caractère. Rien de tout cela. Voilà: rendre témoignage qu’il est
possible de vivre fraternellement; pas seulement en paix, cela ne suffit pas,
mais fraternellement; ce qui est quelque chose de plus. »
La vie
monastique est pour moi un mystère, même si j’ai cru pendant quelques années
que j’étais appelé à ce genre de vie (2). Déjà, pour la vie religieuse active, celle
que je mène avec mes confrères Oblats,
la vie communautaire est un défi et un miracle en soi. Le fait de vivre
fraternellement et en harmonie entre personnes qui ne se seraient très
probablement jamais choisies pour vivre dans un même lieu, relève du miracle et
de la puissance de la grâce. Mais la vie fraternelle dans un monastère, où les
Frères sont plusieurs heures par jour à se côtoyer en un lieu très restreint,
est certainement une réalité impossible à vivre de façon paisible, sans la
grâce de Dieu. Les monastères, qu’on le veuille ou non, sont à eux seuls une
preuve de l’existence de Dieu; à mes yeux tout au moins.
Un peu plus loin, on voit Giuseppe en train de laver la vaisselle et les chaudrons. Dès que j’ai vu les images montrant les moines en train de faire la vaisselle, je savais que je verrais Giuseppe, au milieu d’eux. Un des gestes de Guiseppe qui m’a le plus impressionné durant toutes mes années de formation à Rome, est celui-ci: à chaque semaine, nous les étudiants en théologie, avions des tâches et des services à rendre à la communauté. Certains d’ente nous devaient préparer les tables (nous étions une trentaine), d’autres devaient desservir les tables et les nettoyer après les repas. Or Giuseppe aidait à chaque jour et à tous les repas, l’équipe chargée de desservir les tables. Il faisait cela de bon cœur, sans y être nullement obligé. Ce petit geste fraternel et charitable, réalisé immanquablement au fil des jours et des années, m’a beaucoup appris sur Giuseppe Resmini.
Le moment le plus touchant de la vidéo, selon moi, se trouve à la trente-troisième minute et seizième seconde (33:16) lorsque la caméra a capté une image de Giuseppe en prière. Quelle paix dans ce visage! Quelle profondeur! Quel repos en Dieu! Ce visage m’a fait penser àla Sainte Face
imprégnée sur le Saint Suaire de Turin.
Un peu plus loin, on voit Giuseppe en train de laver la vaisselle et les chaudrons. Dès que j’ai vu les images montrant les moines en train de faire la vaisselle, je savais que je verrais Giuseppe, au milieu d’eux. Un des gestes de Guiseppe qui m’a le plus impressionné durant toutes mes années de formation à Rome, est celui-ci: à chaque semaine, nous les étudiants en théologie, avions des tâches et des services à rendre à la communauté. Certains d’ente nous devaient préparer les tables (nous étions une trentaine), d’autres devaient desservir les tables et les nettoyer après les repas. Or Giuseppe aidait à chaque jour et à tous les repas, l’équipe chargée de desservir les tables. Il faisait cela de bon cœur, sans y être nullement obligé. Ce petit geste fraternel et charitable, réalisé immanquablement au fil des jours et des années, m’a beaucoup appris sur Giuseppe Resmini.
Le moment le plus touchant de la vidéo, selon moi, se trouve à la trente-troisième minute et seizième seconde (33:16) lorsque la caméra a capté une image de Giuseppe en prière. Quelle paix dans ce visage! Quelle profondeur! Quel repos en Dieu! Ce visage m’a fait penser à
Quand j’ai été visiter Giuseppe pour la première fois
dans le monastère, il m’a conduit près des centaines de poules dont il avait la
charge. Durant deux ans environ, Giuseppe s’est occupé des poules et des œufs
au monastère. J’étais humainement scandalisé de voir un homme de sa qualité,
qui avait toujours eu des notes parfaites aux examens (10 sur 10), réduit à
prendre soin des poules pendant une longue période de temps. Scandalisé, je l’étais,
même si intellectuellement, je sais que les
voies de Dieu ne sont pas nos voies (Is
55, 8).
« Nous travaillons tous, excepté naturellement ceux
qui sont malades ou très âgés. Nous vivons des travaux des champs, en
transformant les produits de la campagne que sont les raisins et les olives, en
vin et huile. Nous réussissons non seulement à nous maintenir, mais à faire
d’abondantes aumônes. Puisque nous faisons une vie pauvre et austère, ce que
nous avons en plus, nous l’employons pour aider ceux qui sont dans le besoin.
Notre vie, en soi, offre peu de choses attrayantes (ceci
dit avec un large sourire), si on enlève Dieu, s’il n’y a pas la rencontre
avec Dieu. Le reste est vraiment peu. Il n’y a pas la télévision, il n’y a pas
les divertissements; il n’y a pas les vacances. Nous faisons une farce lorsque
quelqu’un nous demande si nous avons des vacances. Nous répondons: « Mais
non, nous sommes toujours en vacance (ceci
dit, toujours avec un large sourire) ». Si quelqu’un vient vers nous parce
qu’il voit la vie monastique comme un remède ou une solution de rechange, il
est vite déçu. Il se dira qu’il vaut mieux s’étourdir dans le monde, que de
venir chez nous. » (36:54 à 37, 56)
Ce témoignage de moines qui vivent pauvrement et qui
réussissent par leur travail journalier à faire « d’abondantes aumônes »,
me touche beaucoup. Si Giuseppe Resmini emploie l’adjectif « abondant »
pour caractériser les aumônes faites, c’est qu’elles doivent certainement être
substantielles.
Giuseppe, je remercie le Seigneur de t’avoir connu
ici-bas, sur cette terre. Je remercie le Seigneur d’avoir permis que je puisse
te voir, grâce à la technologie, tel que tu es devenu après tant d’années. Tu
m’impressionnes toujours autant; et même plus.
I passi del silenzio - Frattocchie di Marino (RM) - YouTube
www.youtube.com/watch?v=H_GQpZ2EaIY
11 mai 2012 - Ajouté par Tv2000itI passi del silenzio - Frattocchie di Marino (RM). Tv2000it. SubscribeSubscribedUnsubscribe 29,116 ...
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Dieu ma joie: Notre Dame de l'Équilibre
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