Les 3 causes de toute joie
Hier, dans toute
l’Église, nous vivions le dimanche appelé : « Gaudete » (mot latin signifiant : « Réjouissez-vous »). Ce dimanche du
milieu de l’Avent est ainsi nommé en raison tout d’abord, des tout premiers
mots de la messe de ce jour. En effet, l’antienne d’ouverture de la messe est
celle-ci : « Soyez dans la joie
du Seigneur, soyez toujours dans la joie, le Seigneur est proche » (Ph
4, 4.5). Mais la joie est présente dans toute la liturgie de ce troisième
dimanche de l’Avent; on y fait une claire allusion dans la prière d’ouverture (aussi appelée « collecte », car
elle a pour but de ramasser et de recueillir toutes les intentions de prière
que les participants portent dans leur cœur), et on la retrouve aussi dans
les lectures bibliques de la messe. Ce dimanche de la joie, mis en plein milieu
de l’Avent, est très significatif; c’est comme si l’Église, en pensant à la
joie immense du Noël qui vient, ne pouvait contenir la joie qui l’habite dès
maintenant et se devait de la faire éclater au grand jour.
Les personnes
parmi vous qui fréquentent assidûment mon blogue, savent pourquoi il porte le
titre « Dieu ma joie ». J’ai clairement donné la raison de ce fait
dans le premier long texte mis sur mon blogue, le 18 juin 2011 (voir la table des matières) et intitulé : « Le désir le plus
profond ».
Si je vous écris
aujourd’hui, c’est à cause d’un jeune homme nommé Simon Lessard. Simon est
Dominicain et étudie présentement la théologie à Ottawa. Il est un des
protagonistes du film Alleluia qui a
paru sur nos écrans l’an dernier et que j’ai commenté sur mon blogue (pour lire ce texte, cliquez sur les mots
suivants : Dieu
ma joie: Un vent de fraîcheur). Simon a aussi un blogue (1). L’an dernier à la même date, en
ce premier dimanche de l’Avent, Simon avait écrit un texte sur la joie. Cette
année, il a récidivé, en ce sens qu’il a donné tout dernièrement un entretien
sur la joie chrétienne, intitulé : « Entretien sur la joie chrétienne. Entre dans la joie de ton Maître
! » Hier, en plein dimanche de la joie, Simon a eu la gentillesse de
m’envoyer cet entretien par internet. En lisant l’entretien, certains passages
m’ont beaucoup touché et j’ai écrit à Simon, pour lui demander la permission de
mettre des extraits de son texte sur mon blogue. La permission m’a
généreusement été accordée. Voici donc des extraits de « Entretien
sur la joie chrétienne. Entre
dans la joie de ton Maître ! » :
Les 3 causes de toute joie !
Revenons maintenant à la joie. Qu’est-ce que la joie ?
Comment pourriez-vous la décrire à un enfant ? Seriez-vous capable d’en donner
une définition ? Je vous en propose une : la joie est l’émotion que nous
ressentons quand nous avons connaissance d’être uni à un bien qui convient.
Selon cette définition il y a donc 3 causes de la joie. Quelles sont-elles ? 1)
Le bien 2) L’union au bien 3) La connaissance de l’union au bien. Si vous
voulez avoir plus de joie, il faut miser sur ces trois causes !
1. Le bien.
1. Le bien.
Plus le bien est grand objectivement plus la joie sera
grande. Un gâteau au chocolat est un petit bien en comparaison de
l’autobiographie de sainte Thérèse de l’enfant Jésus, mais ce livre est aussi
un plus petit bien qu’un bon ami et le meilleur des amis est encore un bien
infiniment moindre que notre amitié avec Dieu. Si vous voulez plus de joie,
alors cherchez de plus grands biens, cherchez Le Bien ! « Joie pour les
cœurs qui cherchent Dieu. » (Ps 105, 3)
2. L'union au bien.
On peut aussi être plus ou moins unis à un bien. Quand il
n’y a pas du tout d’union, il n’y a que du désir. Quand l’union est totale et
parfaite, le désir cède la place à la joie pure ! Mais souvent nous sommes unis
au bien de telle manière que nous pourrions l’être davantage. Je pourrais être
plus uni à mes enfants si je passais plus de temps avec eux. Je serais plus uni
à mes amis si je les connaissais mieux. Mon union à Dieu serait plus grande si
je cessais de pécher, si je pratiquais les œuvres de miséricorde, si je
fréquentais plus souvent et avec plus de ferveur les sacrements, etc. Cherchez
à être plus unis au bien et réfléchissez sur les différents modes d’union selon
les biens. On n’est pas uni à de la nourriture comme on est unis à de la
musique, à une vertu, à la sagesse, à un ami ou à Dieu.
3. La connaissance de l'union au bien.
3. La connaissance de l'union au bien.
C’est là un point trop souvent négligé. Nous avons déjà
bien des raisons d’être joyeux, mais nous ne les voyons pas ou nous les
oublions trop vite ! Il y a des biens qui sont toujours des raisons de se
réjouir comme, par exemple: la vie, les beautés de la nature, des événements
heureux du passé, etc. Le plus souvent nous pouvons être joyeux d’être en santé
physiquement et psychologiquement, d’avoir tous les biens nécessaires à la vie,
pour la paix dans notre pays, etc. Il y a tant de biens que nous avons et nous
passons notre temps à voir
ceux que nous n’avons pas !
Comme j’ai dit un jour à un jeune bouddhiste me demandant
une parole de sagesse sur la rue Saint-Jean à Québec : « La pire erreur
que tu peux faire dans ta vie, c’est de renoncer à être plus joyeux ! »
(Tiré de : Simon Lesssard, Entretien
sur la joie chrétienne. Entre
dans la joie de ton Maître!)
(1) Pour accéder directement au blogue de Simon, veuillez cliquer sur les mots suivants: Parole et Lumière
(1) Pour accéder directement au blogue de Simon, veuillez cliquer sur les mots suivants: Parole et Lumière
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