Place aux jeunes dans l’Église
Il n’est pas facile au Québec de rejoindre les jeunes
pour leur parler de Dieu et de l’Amour que Dieu leur porte. Et cela est bien
triste.
Ce n’est pas du tout la faute des jeunes eux-mêmes;
loin de là. De fait, ils n’ont pas beaucoup de responsabilité dans tout cela,
sauf peut-être d’accorder parfois trop d’attention ou même d’adhésion aux
propos des adultes qui ne se gênent pas pour affirmer leur athéisme et critiquer
ouvertement l’Église. C’est le propre, normalement, de l’adolescent, de contester
l’autorité des adultes et les idées toutes faites. Or s’il y a des idées toutes
faites et surfaites dans notre société québécoise, ce sont bien les idées qui circulent
sur la religion qui a formé le cœur de notre peuple: la religion catholique. Le
consensus que l’on voit dans les médias, dans le domaine des arts et même de la
politique, et qui consiste à évacuer toute idée de Dieu et de son Église, devrait, il me semble,
poser problème aux jeunes et allumer une petite (et même une grosse) LUMIÈRE ROUGE :
DANGER !
AUJOURD'HUI s’ouvre à Rome un synode sur les jeunes et pour les jeunes (du 3 au 28 octobre). C’est
le pape François qui a convoqué ce synode. Voici les mots que le Saint Père a
prononcés le 8 avril 2017, lors d’une soirée de prière avec les délégués des
prochaines Journées Mondiales de la Jeunesse (communément
appelées les JMJ) qui auront
lieu à Panama en janvier prochain :
« Chers jeunes,
Merci d’être là ! Ce soir
est un double début : le début du chemin vers le Synode dont
l’intitulé est long : « les jeunes, la foi et le discernement
vocationnel », mais disons : « le Synode des jeunes »,
on comprend mieux ! Et aussi le second début, celui du chemin vers
Panama : il y a ici l’Archevêque de Panama [il le désigne et s’adresse
à lui]. Je te salue bien ! …
Un Synode dont aucun jeune ne
doit se sentir exclu ! « Mais… nous faisons le Synode pour les jeunes
catholiques… Pour les jeunes appartenant aux associations catholiques, ainsi
c’est plus fort… », Non! Le Synode est un Synode pour et de tous les jeunes ! Les jeunes en sont les protagonistes.
« Mais, même les jeunes qui se sentent agnostiques ? ». Oui ! « Même les jeunes
dont la foi est tiède ? » Oui ! « Même les jeunes qui se sont éloignés de l’Église
? » Oui ! « Même les jeunes – je ne sais pas s’il y en a… peut-être y en aura-t-il-
qui se sentent athées ? » Oui ! C’est le Synode des jeunes, et nous voulons
tous nous écouter. Chaque jeune a
quelque chose à dire aux autres, a quelque chose à dire aux adultes, a quelque
chose à dire aux prêtres, aux sœurs, aux évêques et au Pape. Tous nous avons
besoin de vous écouter !
Nous avons besoin de jeunes en
marche. Le monde peut changer seulement si les jeunes sont en marche. Mais ce
qui est le drame de ce monde : c’est que les jeunes - et c’est le drame de la jeunesse
d’aujourd’hui ! -, les jeunes sont souvent exclus. Ils n’ont pas de travail, ils n’ont pas un idéal à suivre,
il manque l’éducation, il manque l’intégration… Tant de jeunes doivent fuir,
émigrer vers d’autres terres… Les jeunes, aujourd’hui, c’est dur de le dire,
mais ils sont souvent considérés comme des déchets. Et cela nous ne pouvons pas
le tolérer ! Et nous devons faire ce Synode pour dire : « Nous les jeunes, nous
sommes là ! ». Et nous allons à Panama pour dire : « Nous les jeunes, nous sommes
là, en marche. Nous ne voulons pas être des déchets ! Nous avons une valeur à
donner ».
Nous sommes en marche vers le Synode et vers
Panama. Et ce chemin est risqué ; mais si un jeune ne risque pas, il est devenu
vieux. Et nous, nous devons risquer.
Maria Lisa a dit qu’après
le sacrement de la Confirmation, elle s’est éloignée de l’Église. Vous savez
bien qu’ici en Italie, le sacrement de la confirmation est appelé « le
sacrement de l’au revoir » ! Après la Confirmation,
on ne retourne plus à l’Église. Et pourquoi ? Parce que beaucoup de jeunes ne
savent pas quoi faire… Et elle [Maria Lisa] jamais elle ne s’est arrêtée,
toujours en marche : parfois sur des routes obscures, sur des routes sans
lumière, sans idéaux ou avec des idéaux qu’elle ne comprenait pas bien ; mais
au final, elle aussi, elle a réussi. Vous les jeunes, vous devez risquer dans
la vie, risquer. Aujourd’hui, vous devez préparer l’avenir. L’avenir est dans
vos mains. L’avenir est dans vos mains.
Dans le Synode, l’Église,
toute l’Église, veut écouter les jeunes : ce qu’ils pensent, ce qu’ils sentent,
ce qu’ils veulent, ce qu’ils critiquent et ce qu’ils regrettent. Tout. L’Église
a besoin de plus de printemps encore, et le printemps est la saison des jeunes.
Que le Seigneur vous bénisse.
Priez pour moi, et préparons-nous tous ensemble pour le Synode et pour Panama.
Merci. »
Voilà ce
que le pape, le principal représentant de Jésus sur cette terre, pense des
jeunes et ce qu’il veut dire à tous les jeunes.
PRIÈRE DU PAPE
FRANÇOIS POUR LES JEUNES
EN VUE DU SYNODE DES ÉVÊQUES 2018 SUR LE THÈME :
EN VUE DU SYNODE DES ÉVÊQUES 2018 SUR LE THÈME :
« Les jeunes, la foi
et le discernement des vocations »
Seigneur Jésus, ton Église qui chemine
vers le synode tourne son regard vers tous les jeunes du monde. Nous te prions
pour qu’avec courage ils prennent en main leur vie, qu’ils aspirent aux choses
les plus belles et les plus profondes et qu’ils conservent toujours un cœur
libre.
Aide-les à répondre, accompagnés par des
guides sages et généreux, à l’appel que tu adresses à chacun d’entre eux, pour
qu’ils réalisent leur projet de vie et parviennent au bonheur. Tiens leur cœur
ouvert aux grands rêves et rend-les attentifs au bien de leurs frères.
Comme le Disciple aimé, qu’ils soient eux
aussi au pied de la Croix pour accueillir ta Mère, la recevant de Toi en don.
Qu’ils soient les témoins de ta Résurrection Et qu’ils sachent te reconnaître,
vivant à leurs côtés, annonçant avec joie que Tu es le Seigneur.
Amen.
L'Osservatore Romano, éd. hebdomadaire en
langue française, n.15,
13/04/2017.
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