dimanche 28 octobre 2018

Conduire quelqu'un à Jésus


Conduire quelqu’un à Jésus

« André, le frère de Simon-Pierre, était l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit: « Nous avons trouvé le Messie » - ce qui veut dire: Christ. André amena son frère à Jésus. » (Jn 1, 40-42)

« Philippe trouve Nathanaël et lui dit: « Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé: c’est Jésus fils de Joseph, de Nazareth. » Nathanaël réplica: « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon? » Philippe répond: « Viens et vois. » Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet: « Voici vraiment un Israélite : il n’y a pas de ruse en lui. » (Jn 1, 45-47)

Selon moi, il n’y a pas de plus grand geste d’amour que l’on puisse poser envers une personne, que de la conduire à Jésus. Surtout si cette personne ne connaît presque rien de Jésus. Conduire quelqu’un à Jésus est aussi une des plus grandes joies qu’un chrétien puisse expérimenter. Nous avons tellement à l’esprit la culture ambiante et la difficulté de parler de Jésus aux gens d’aujourd’hui que nous avons peur de proposer aux gens la source de notre propre joie et notre principale raison de vivre. Comme j’aimerais que les chrétiens, au lieu de toujours penser à la difficulté de témoigner de leur foi, pensent plus souvent à la joie que procure l’évangélisation. Nous devrions méditer plus souvent ce passage de la Première Lettre de Jean:

« Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en communion avec nous. Or nous sommes, nous aussi, en communion avec le Père et avec son Fils, Jésus Christ. Et nous écrivons cela afin que notre joie soit parfaite. » (1 Jn 1, 3-4)

Comment expliquer la joie que Jean éprouve en écrivant les versets 3 et 4 de sa première lettre? Il me semble évident que la joie qu’il éprouve vient de l’annonce qu’il fait de Jésus, du témoignage qu’il rend à Jésus. Ô Esprit Saint, apprends-nous la joie du témoignage, la joie de l'évangélisation !!!

Jean-Claude Guillebaud, dans son livre La foi qui reste, nous raconte une petite histoire qui l’a beaucoup interpellé :

« Victor Malka, un confrère et ami qui anima longtemps l’émission « Écoute Israël » chaque dimanche sur France Culture, m’a raconté un jour une troublante histoire juive. Elle interroge aussi les chrétiens. Je la résume. Trois rabbins sont engagés dans un pilpoul (débat talmudique) sur l’éternelle question: qui est juif ? Le premier, de tendance orthodoxe, rappelle avec un peu d’irritation la règle claire et nette de la Torah : est juif celui qui a une mère juive. Tout le monde sait cela ! Le deuxième, plus libéral, explique que, prise à la lettre, la loi privilégie en effet la filiation par la mère mais il n’en reste pas moins que, dans l’esprit de cette règle, le rôle du père demeure prépondérant.

      Et puis, comme c’est l’usage dans tout pilpoul, chacun commence à argumenter sans fin. C’est alors qu’intervient le troisième rabbin, jusque-là silencieux. Il s’en prend vertement aux deux premiers. Pour lui, ils n’ont décidément rien compris. Et il énonce son propre point de vue : Est juif celui qui a des enfants juifs. En conséquence, seul celui ou celle qui s’est montré capable de transmettre peut se considérer comme juif.

      On imagine mon trouble quand j’ai entendu cette histoire. Selon le critère proposé, suis-je vraiment chrétien ? Ai-je assumé ce rôle du père qui transmet ? Ce genre de questionnement devient examen de conscience. La « médiocrité chrétienne » dont je parlais plus haut, c’est aussi celle de ma propre déficience, des mille et un petits arrangements dont ma vie chrétienne est semée. » (Jean-Claude Guillebaud, La foi qui reste, L’Iconoclaste, Paris, 2017, pp. 227-228)

Cette petite histoire juive est très intéressante, mais je ne pense pas que les chrétiens du 21ème siècle en Occident doivent se sentir mal ou se culpabiliser du fait qu’ils n’ont pas su transmettre l’héritage chrétien à leurs enfants. Les jeunes de nos jours sont soumis à tellement d’influences, qu’il est très difficile de leur transmettre la foi en quelque religion que ce soit. Déjà dans les années 1970, au Québec, il était difficile à des parents catholiques de transmettre à leurs enfants, la religion de leurs ancêtres. À cette époque (il y a de cela 40 ans) j'étais étudiant à l’Université Laval. Mon professeur préféré était un très bon catholique. Lui et son épouse, avaient dix enfants; mais pas un de leurs enfants ne fréquentait l’Église catholique. Jésus n’a-t-il pas dit « qu’aucun prophète ne trouve un bon accueil dans son pays ? » (Lc 4, 24). Ceci étant dit, la préoccupation de la transmission de la foi doit habiter, hanter et énergiser tous les baptisés. C’est une exigence de notre baptême que d’être un prophète. Et s’il nous est difficile d’évangéliser et d’influencer les membres de notre famille, il nous faut faire comme Jésus et aller ailleurs; tendre la perche en d’autres lieux. Car ce qui est nécessaire, c’est de faire des disciples de Jésus, où qu’ils soient. Notre préoccupation est que le peuple de Dieu augmente. Voici une prière que je vous suggère en ce sens :

« Ô Esprit Saint, toi la source et le moteur de toute évangélisation, viens au secours des personnes qui désirent ardemment faire connaître Jésus à leurs frères et sœurs humains. Ô Toi qui connais tous les cœurs, dirige nos pas vers les personnes qui en ce moment sont les mieux disposées à recevoir le message de Jésus. Il y a certainement des gens qui habitent près de chez nous et qui sont à la recherche d’une Parole qui les fera vivre et les rendra heureux. Dirige nos pas vers ces personnes et mets en nous la Parole qui sauve.  Amen. »  

Le grand drame que nous vivons ici au Québec, c’est que notre peuple s’est coupé de ses racines. Les racines du peuple québécois sont CHRÉTIENNES, qu’on le veuille ou non. Un peuple qui se coupe volontairement de ses racines, se condamne à disparaître à plus ou moins brève échéance. C’est ce que nous pouvons constater de nos propres yeux, si nous savons lire les signes des temps. Raison de plus pour désirer faire connaître et revivre nos racines chrétiennes. Le pape François nous y invite : « Souvenez-vous de cela, une maxime très belle de mon pays : « Tous les fruits que donne un arbre viennent de ce qu’il a sous la terre ». Ne jamais couper nos racines en Jésus. » (Pape François, Audience générale, 21 mars 2018).


Questions pour un partage :

- Quelle est la phrase ou l’idée qui te touche le plus dans ce texte ?

- Est-ce qu’il t’arrive de prier pour que l’Esprit Saint mette sur ta route des personnes bien disposées à recevoir le message de Jésus.

- Sur une échelle de 1 à 10, à combien est-ce que tu mesures ton zèle d’évangélisateur(trice) ?



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