Conduire quelqu’un à Jésus
« André, le frère de Simon-Pierre, était
l’un des deux disciples qui avaient entendu la parole de Jean et qui avaient
suivi Jésus. Il trouve d’abord Simon, son propre frère, et lui dit: « Nous avons trouvé le Messie » - ce
qui veut dire: Christ. André amena son frère à Jésus. » (Jn 1, 40-42)
« Philippe trouve Nathanaël et lui
dit: « Celui dont il est écrit dans
la loi de Moïse et chez les Prophètes, nous l’avons trouvé: c’est Jésus fils de
Joseph, de Nazareth. » Nathanaël réplica: « De Nazareth peut-il sortir quelque chose de bon? » Philippe
répond: « Viens et vois. »
Lorsque Jésus voit Nathanaël venir à lui, il déclare à son sujet: « Voici vraiment un Israélite : il n’y a
pas de ruse en lui. » (Jn
1, 45-47)
Selon moi, il n’y a pas de plus grand geste d’amour
que l’on puisse poser envers une personne, que de la conduire à Jésus. Surtout
si cette personne ne connaît presque rien de Jésus. Conduire quelqu’un à Jésus
est aussi une des plus grandes joies qu’un chrétien puisse expérimenter. Nous
avons tellement à l’esprit la culture ambiante et la difficulté de parler de
Jésus aux gens d’aujourd’hui que nous avons peur de proposer aux gens la source
de notre propre joie et notre principale raison de vivre. Comme j’aimerais que
les chrétiens, au lieu de toujours penser à la difficulté de témoigner de leur
foi, pensent plus souvent à la joie que procure l’évangélisation. Nous devrions
méditer plus souvent ce passage de la Première
Lettre de Jean:
« Ce que nous avons vu et entendu,
nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous soyez en
communion avec nous. Or nous sommes, nous aussi, en communion avec le Père et
avec son Fils, Jésus Christ. Et nous écrivons cela afin que notre joie soit
parfaite. » (1 Jn 1, 3-4)
Comment expliquer la joie que Jean éprouve en écrivant
les versets 3 et 4 de sa première lettre? Il me semble évident que la joie
qu’il éprouve vient de l’annonce qu’il fait de Jésus, du témoignage qu’il rend
à Jésus. Ô Esprit Saint, apprends-nous
la joie du témoignage, la joie de l'évangélisation !!!
Jean-Claude Guillebaud, dans son livre La foi qui reste, nous raconte une
petite histoire qui l’a beaucoup interpellé :
« Victor
Malka, un confrère et ami qui anima longtemps l’émission « Écoute Israël » chaque dimanche sur
France Culture, m’a raconté un jour une troublante histoire juive. Elle
interroge aussi les chrétiens. Je la résume. Trois rabbins sont engagés dans un
pilpoul (débat talmudique) sur l’éternelle question: qui est juif ? Le
premier, de tendance orthodoxe, rappelle avec un peu d’irritation la règle
claire et nette de la Torah : est juif celui qui a une mère juive. Tout le
monde sait cela ! Le deuxième, plus libéral, explique que, prise à la lettre,
la loi privilégie en effet la filiation par la mère mais il n’en reste pas
moins que, dans l’esprit de cette règle, le rôle du père demeure prépondérant.
Et puis, comme c’est l’usage dans tout
pilpoul, chacun commence à argumenter sans fin. C’est alors qu’intervient le
troisième rabbin, jusque-là silencieux. Il s’en prend vertement aux deux
premiers. Pour lui, ils n’ont décidément rien compris. Et il énonce son propre
point de vue : Est juif celui qui a
des enfants juifs. En conséquence, seul celui ou celle qui s’est montré
capable de transmettre peut se
considérer comme juif.
On imagine mon trouble quand j’ai entendu
cette histoire. Selon le critère proposé, suis-je vraiment chrétien ? Ai-je
assumé ce rôle du père qui transmet ? Ce genre de questionnement devient examen
de conscience. La « médiocrité chrétienne » dont je parlais plus
haut, c’est aussi celle de ma propre déficience, des mille et un petits
arrangements dont ma vie chrétienne est semée. » (Jean-Claude Guillebaud, La foi qui reste, L’Iconoclaste, Paris, 2017, pp. 227-228)
Cette petite histoire juive est très intéressante,
mais je ne pense pas que les chrétiens du 21ème siècle en Occident
doivent se sentir mal ou se culpabiliser du fait qu’ils n’ont pas su
transmettre l’héritage chrétien à leurs enfants. Les jeunes de nos jours sont
soumis à tellement d’influences, qu’il est très difficile de leur transmettre la
foi en quelque religion que ce soit. Déjà dans les années 1970, au Québec, il
était difficile à des parents catholiques de transmettre à leurs enfants, la
religion de leurs ancêtres. À cette époque (il y a de cela 40 ans) j'étais étudiant à l’Université Laval. Mon professeur préféré était un très bon catholique. Lui et son épouse, avaient
dix enfants; mais pas un de leurs enfants ne fréquentait l’Église catholique. Jésus
n’a-t-il pas dit « qu’aucun prophète
ne trouve un bon accueil dans son pays ? » (Lc 4, 24). Ceci étant dit,
la préoccupation de la transmission de la foi doit habiter, hanter et énergiser
tous les baptisés. C’est une exigence de notre baptême que d’être un prophète.
Et s’il nous est difficile d’évangéliser et d’influencer les membres de notre
famille, il nous faut faire comme Jésus et aller ailleurs; tendre la
perche en d’autres lieux. Car ce qui est nécessaire, c’est de faire des
disciples de Jésus, où qu’ils soient. Notre préoccupation est que le peuple de
Dieu augmente. Voici une prière que je vous suggère en ce sens :
« Ô Esprit Saint, toi la source et le
moteur de toute évangélisation, viens au secours des personnes qui désirent
ardemment faire connaître Jésus à leurs frères et sœurs humains. Ô Toi qui
connais tous les cœurs, dirige nos pas vers les personnes qui en ce moment sont
les mieux disposées à recevoir le message de Jésus. Il y a certainement des
gens qui habitent près de chez nous et qui sont à la recherche d’une Parole qui
les fera vivre et les rendra heureux. Dirige nos pas vers ces personnes et mets
en nous la Parole qui sauve.
Amen. »
Le grand drame que nous vivons ici au Québec, c’est
que notre peuple s’est coupé de ses racines. Les racines du peuple québécois
sont CHRÉTIENNES, qu’on le veuille ou non. Un peuple qui se coupe
volontairement de ses racines, se condamne à disparaître à plus ou moins brève
échéance. C’est ce que nous pouvons constater de nos propres yeux, si nous
savons lire les signes des temps. Raison de plus pour désirer faire connaître
et revivre nos racines chrétiennes. Le pape François nous y invite : « Souvenez-vous de cela, une maxime
très belle de mon pays : « Tous
les fruits que donne un arbre viennent de ce qu’il a sous la terre ».
Ne jamais couper nos racines en Jésus. » (Pape François, Audience générale, 21 mars 2018).
Questions pour un
partage :
- Quelle est la phrase ou
l’idée qui te touche le plus dans ce texte ?
- Est-ce qu’il t’arrive de prier pour que l’Esprit Saint mette sur ta route des personnes bien disposées à recevoir le message de Jésus.
- Est-ce qu’il t’arrive de prier pour que l’Esprit Saint mette sur ta route des personnes bien disposées à recevoir le message de Jésus.
- Sur une échelle de 1 à 10, à
combien est-ce que tu mesures ton zèle d’évangélisateur(trice) ?
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire