Dieu ma joie: Solennité du Corps et du Sang de Jésus

Solennité du Corps et du Sang de Jésus

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Aujourd’hui, nous vivons la Solennité du Corps et du Sang de Jésus. Le corps et le sang de Jésus que nous mangeons sous les espèces du pain et du vin ou que nous adorons, sont le plus grand de tous les miracles. C’est aussi le rappel du plus grand amour a être vécu sur cette terre, l’Amour d’un Dieu qui a donné tout son sang pour nous racheter et nous sauver.

Le Sacrement du Corps et du Sang de Jésus est indissociable de son sacrifice. L’eucharistie est SACRIFICE et SACREMENT; mais elle est sacrement parce qu’il y a sacrifice. C’est grâce au sacrifice de la croix rendu présent à la messe, que nous avons le sacrement du Corps et du Sang de Jésus dont nous pouvons nous nourrir ou que nous pouvons adorer sous les espèces eucharistiques.

Par conséquent, que nous mangions le Corps et le Sang de Jésus ou que nous l’adorions sous les espèces eucharistiques, c’est le rappel de la mort de Jésus que nous devons avoir avant tout à la mémoire et qui doit être le sujet premier de notre contemplation.

C’est ce que saint Paul nous dit dans le premier texte le plus ancien qui nous soit parvenu de la célébration eucharistique, texte écrit avant les évangiles : 1 Corinthiens 11, 23-26.

23 J’ai moi-même reçu ce qui vient du Seigneur, et je vous l’ai transmis : la nuit où il était livré, le Seigneur Jésus prit du pain,

24 puis, ayant rendu grâce, il le rompit, et dit : « Ceci est mon corps, qui est pour vous. Faites cela en mémoire de moi. »

25 Après le repas, il fit de même avec la coupe, en disant : « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang. Chaque fois que vous en boirez, faites cela en mémoire de moi. »

26 Ainsi donc, chaque fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous proclamez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne. (1 Co 11, 23-26)

C’est aussi ce que la prière d’ouverture ou la « collecte » de la messe d’aujourd’hui veut nous faire comprendre :

Prions le Seigneur :

Seigneur Jésus Christ, dans cet admirable sacrement tu nous as laissé le mémorial de ta passion ; donne-nous de vénérer d’un si grand amour le mystère de ton Corps et de ton Sang, que nous puissions recueillir sans cesse le fruit de ta rédemption. Toi qui règnes avec le Père et le Saint Esprit pour les siècles des siècles. Amen.

La solennité d’aujourd’hui nous invite donc à contempler l’immense amour que Jésus a pour nous puisqu’il a donné tout son sang pour nous sauver. Il a fallu le sang d’un Dieu pour que nous soyons lavés de nos péchés et sauvés. C’est ce que la deuxième lecture de la messe d’aujourd’hui, tirée de la Lettre aux Hébreux, nous disait : seul le sang d’un Dieu, le sang de Dieu, « peut purifier notre conscience des actes qui mènent à la mort » (He 9, 14).

Ce matin, j’ai écouté la première partie de la vidéo ci-dessous dans laquelle le pasteur protestant Billy Graham commente avec force et conviction cet autre passage de la Lettre aux Hébreux : « S’il n’y a pas de sang versé, il n’y a pas de pardon » (He 9, 22). (1)

Comme il en a coûté à Jésus de nous sauver !!! Cela lui a coûté tout son sang. La vie humaine n’est donc pas une partie de plaisir; c’est très sérieux. Je comprends la phrase de Jésus à sainte Angèle de Foligno : « Je ne t’ai pas aimé par plaisanterie » que l’on traduit la plupart du temps ainsi : « Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée. »

En cette solennité, remercions Dieu de tant nous aimer.

En terminant, voici la magnifique hymne que nous avons priée aujourd’hui à l’office des lectures, dans le bréviaire ou "la prière du temps présent " :

HYMNE : MENDIANT DU JOUR

D. Rimaud — CNPL

Mendiant du jour,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la lampe
pour la nuit
et tu deviens
la Nuée qui dissout les ténèbres.

Mendiant du feu,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la flamme
pour l'hiver ;
et tu deviens
l'Incendie qui embrase le monde.

Mendiant d'espoir,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la source
pour l'été ;
et tu deviens
le Torrent d'une vie éternelle.

Mendiant de toi,
je te prends dans mes mains,
comme on prend dans sa main
la perle
d'un amour ;
et tu deviens
le Trésor pour la joie du prodigue.

Mendiant de Dieu,
je te prends dans mes mains ;
mais tu prends dans ta main
la mienne
pour ce jour ;
et je deviens
l'Envoyé aux mendiants de la terre.