vendredi 29 juin 2018

" Heureux ceux qui pleurent "


“Heureux ceux qui pleurent” (Mt 5, 4)
Résultats de recherche d'images pour « Heureux ceux qui pleurent »

Les mots choisis comme titre pour ce blogue, sembleront scandaleux à certains et avec raison. Ce sont des mots prononcés par Jésus, mais retirés de leur contexte. La phrase au complet de Jésus est celle-ci: "Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés" (Mt 5, 4). Jésus proclament heureux ceux qui pleurent, non pas parce qu'ils pleurent, mais parce qu'ils seront consolés. Et consolés par qui? Par Dieu lui-même. Car Dieu est le GRAND CONSOLATEUR. Jésus, alors qu'Il vivait sur cette terre parmi les humains, a été le GRAND CONSOLATEUR des affligés, des malades, des pécheurs. Quand Jésus a promis l'envoi et la venue de l'Esprit Saint, il l'a qualifié aussi de Consolateur: " Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Consolateur (le mot "parakletos" en grec signifie: consolateur ou  défenseur) qui sera toujours avec vous: l'Esprit de vérité ... " (Jn 14, 16-17). 

" Dans l’Evangile, Jésus parle de l’Esprit Saint aux disciples en utilisant le terme de Paraclet qui signifie tour à tour consolateur et défenseur, ou bien les deux à la fois. Dans l’Ancien Testament, Dieu est le grand consolateur de son peuple. Ce « Dieu de la consolation » (Rm 15, 4), s’est « incarné » en Jésus Christ qui se définit, en effet, comme le premier consolateur ou le Paraclet. Étant celui qui continue l’œuvre du Christ et qui mène à bien les œuvres communes de la Trinité, L’Esprit Saint ne pouvait pas ne pas se définir, lui aussi, Consolateur, « le Consolateur qui sera avec vous à jamais », comme le définit Jésus. Après Pâques, l’Église tout entière a vécu une expérience vivante et forte de l’Esprit comme consolateur, défenseur, allié, face aux difficultés extérieures et intérieures, dans les persécutions, dans les procès, dans la vie de chaque jour." (Raniero Cantalamessa, 25 avril 2018) (1)

Comme le dit le Père Cantalamessa, chaque Personne divine est un CONSOLATEUR. Le texte de l'Écriture Sainte qui, selon moi, constitue le plus beau commentaire de la phrase de Jésus qui nous intéresse en ce moment, est celui-ci:

" Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ, le Père plein de tendresse, le Dieu de qui vient tout réconfort. Dans toutes nos détresses, il nous réconforte; ainsi nous pouvons réconforter tous ceux qui sont dans la détresse, grâce au réconfort que nous recevons nous-mêmes de Dieu. " (2 Co 1, 3-4)

La sainteté consiste à vivre les Béatitudes

Le pape François, dans sa magnifique exhortation sur la sainteté, nous dit que la sainteté consiste à vivre les béatitudes énoncées par Jésus:

« Jésus a expliqué avec grande simplicité ce que veut dire être saint, et il l’a fait quand il nous a enseigné les béatitudes (cf. Mt 5, 3-12 ; Lc 6, 20-23). Elles sont comme la carte d’identité du chrétien.

Le mot “heureux” ou “bienheureux”, devient synonyme de “saint”, parce qu’il exprime le fait que la personne qui est fidèle à Dieu et qui vit sa Parole atteint, dans le don de soi, le vrai bonheur. » (Pape François, Soyez dans la joie et l'allégresse, nos 63 et 64)  

Le pape nous dit que les béatitudes, c'est l'esprit de Jésus et non pas l'esprit du monde. Pour comprendre et approfondir les béatitudes de Jésus, il faut d'abord se laisser scandaliser par elles: 

"Bien que les paroles de Jésus puissent nous sembler poétiques, elles vont toutefois vraiment à contrecourant de ce qui est habituel, de ce qui se fait dans la société ; et, bien que ce message de Jésus nous attire, en réalité le monde nous mène vers un autre style de vie. Les béatitudes ne sont nullement quelque chose de léger ou de superficiel, bien au contraire; car nous ne pouvons les vivre que si l’Esprit Saint nous envahit avec toute sa puissance et nous libère de la faiblesse de l’égoïsme, du confort, de l’orgueil.

Écoutons encore Jésus, avec tout l’amour et le respect que mérite le Maître. Permettons-lui de nous choquer par ses paroles, de nous provoquer, de nous interpeller en vue d’un changement réel de vie. Autrement, la sainteté ne sera qu’un mot. Examinons à présent les différentes béatitudes dans la version de l’Évangile selon Matthieu (cf. Mt 5, 3-12)" (Ibid, nos 65-66)

Et voici comment il commente la béatitude: "Heureux ceux qui pleurent, car ils seront consolés": 

« Heureux les affligés, car ils seront consolés »

75. Le monde nous propose le contraire: le divertissement, la jouissance, le loisir, la diversion, et il nous dit que c’est cela qui fait la bonne vie. L’homme mondain ignore, détourne le regard quand il y a des problèmes de maladie ou de souffrance dans sa famille ou autour de lui. Le monde ne veut pas pleurer: il préfère ignorer les situations douloureuses, les dissimuler, les cacher. Il s’ingénie à fuir les situations où il y a de la souffrance, croyant qu’il est possible de masquer la réalité, où la croix ne peut jamais, jamais manquer.

76. La personne qui voit les choses comme elles sont réellement se laisse transpercer par la douleur et pleure dans son cœur, elle est capable de toucher les profondeurs de la vie et d’être authentiquement heureuse. Cette personne est consolée, mais par le réconfort de Jésus et non par celui du monde. Elle peut ainsi avoir le courage de partager la souffrance des autres et elle cesse de fuir les situations douloureuses. De cette manière, elle trouve que la vie a un sens, en aidant l’autre dans sa souffrance, en comprenant les angoisses des autres, en soulageant les autres. Cette personne sent que l’autre est la chair de sa chair, elle ne craint pas de s’en approcher jusqu’à toucher sa blessure, elle compatit jusqu’à se rendre compte que les distances ont été supprimées. Il devient ainsi possible d’accueillir cette exhortation de saint Paul : « Pleurez avec qui pleure » (Rm 12, 15).

Savoir pleurer avec les autres, c’est cela la sainteté !"

Tout comme saint Paul, dans la citation mise ci-dessus (2 Co 1, 3-4), le pape insiste sur le fait que le chrétien, une fois consolé par Dieu, peut et doit consoler ceux qui souffrent, ceux qui pleurent. 

Voici certaines strophes que nous prions dans le bréviaire à l'office des martyrs. En cette solennité des apôtres Pierre et Paul qui sont morts martyrs, il fait bon les lire ou les entendre:  

3 - Si la misère t'a fait chercher                       
aux nuits de la faim, ( bis)      
tu auras le coeur ouvert.  
Alors tu pourras donner                       
le pain de pauvreté.        

4 - Si la souffrance t'a fait pleurer
des larmes de sang, ( bis )
tu auras les yeux lavés.
Alors tu pourras prier
avec ton frère en croix.

6 - Si la faiblesse t'a fait tomber
au bord du chemin, (bis)
Tu sauras ouvrir tes bras.
Alors, tu pourras danser
au rythme du pardon.


Je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous. Elle constitue un très beau commentaire de la béatitude de Jésus: " Heureux ceux qui pleurent, ils seront consolés ": 

"Soyez féconds" - Sophia Kuby - 21 juillet 2017 - YouTube

https://www.youtube.com/watch?v=Lx3cVkl1r5g
12 oct. 2017 - 
Téléversé par Communauté de l'Emmanuel


https://fr.zenit.org/.../l-esprit-saint-nous-console-et-nous-rend-capables-de-consoler-les...   








Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire