Saints François et Jacinthe Marto
Aujourd’hui deux enfants ont été
canonisés; deux enfants d’une même famille: François et Jacinthe Marto.
Ce matin, très tôt, je me suis levé pour regarder en direct la célébration de
la canonisation des deux jeunes pastoureaux. J’ai été ému aux larmes en voyant
le sourire du pape François qui approuvait cette canonisation.
Jacinthe et François sont deux
des trois enfants qui ont vu la Vierge Marie
en 1917. Au moment des apparitions, Lucie avait 10 ans, François 9 ans et
Jacinthe 6 ans. La première apparition eut lieu le 13 mai 1917. Lors de cette
première apparition, la Vierge Marie
a dit aux trois enfants qu'ils iraient au ciel. La "belle dame " a même ajouté que François et
Jacinthe iraient bientôt la rejoindre au ciel, mais que Lucie devrait attendre
et patienter. François mourra deux
ans après les apparitions, à l’âge de 11 ans et Jacinthe mourra trois ans après
les apparitions, à l’âge de 9 ans. Tous deux sont morts de la grippe espagnole.
Lucie est décédée en 2005, à l’âge de 97 ans.
La canonisation de ces deux enfants, jette une lumière nouvelle sur le chapitre 5 de la Constitution dogmatique sur l’Église (Lumen Gentium) promulguée lors du Concile Vatican II. Le chapitre 5 dela Lumen Gentium ,
est intitulé: La vocation universelle à
la sainteté dans l’Église. Pour être reconnue sainte par l’Église, une
personne doit avoir vécu les vertus chrétiennes de façon héroïque. La question
que l’on était en droit de se poser jusqu’à aujourd’hui, 13 mai 2017, était la
suivante: est-ce qu’un enfant est capable de vertus héroïques dans sa vie ordinaire de tous les jours? Pour ce qui est des adolescents, la question avait été résolue.
Il existe de saints confesseurs de la foi parmi les adolescents: saint Dominique
Savio, mort à 14 ans, saint Stanislas Kostka, mort à 17 ans, etc. Par conséquent, l’Église
a jugé que des adolescents sont capables de vertus héroïques. Mais en est-il ainsi aussi pour les enfants? Jusqu’à aujourd’hui, seuls les enfants morts martyrs, avaient été canonisés. Jamais un enfant
n’avait été canonisé comme confesseur de la foi. Or à partir d’aujourd’hui, la
question est résolue: les enfants aussi sont capables de vertus héroïques.
Jacinthe et François en sont des exemples et des modèles. La sainteté est donc l'affaire de tous, le but de toute personne, à tous les âges de sa vie. N'ayons donc pas peur et n'hésitons pas d'encourager les enfants à devenir des saints.
La canonisation de ces deux enfants, jette une lumière nouvelle sur le chapitre 5 de la Constitution dogmatique sur l’Église (Lumen Gentium) promulguée lors du Concile Vatican II. Le chapitre 5 de
Pour nous convaincre de tout cela, nous n’avons, selon moi, qu’à
lire l’homélie du pape Jean-Paul II à la béatification de François et Jacinthe,
le 13 mai de l’an 2000. Les deux jeunes pastoureaux ont été des Bienheureux du
Grand Jubilé de l’an 2000. Voici des extraits de l’homélie du pape ce jour-là :
HOMÉLIE DE SA SAINTETÉ LE PAPE JEAN PAUL II
BÉATIFICATION DES
VÉNÉRABLES JACINTHE ET FRANÇOIS,
PASTOUREAUX DE FÁTIMA,
AU SANCTUAIRE DE NOTRE DAME DU ROSAIRE DE FÁTIMA
PASTOUREAUX DE FÁTIMA,
AU SANCTUAIRE DE NOTRE DAME DU ROSAIRE DE FÁTIMA
Samedi 13 mai 2000
Selon le dessein divin,
"une femme vêtue de soleil" ( Ap 12, 1) est venue du Ciel sur cette
terre, à la recherche des tout-petits préférés du Père. Elle leur parle avec
une voix et un coeur de mère: elle les invite à s'offrir comme victimes
de réparation, se disant prête à les conduire, de façon sûre, jusqu'à Dieu. Et
voilà que ces derniers voient sortir de ses mains maternelles une lumière qui
pénètre en eux, si bien qu'ils se sentent plongés en Dieu comme lorsqu'une
personne - expliquent-ils eux-mêmes - se contemple dans un miroir.
Plus tard, François, l'un des trois enfants choisis, observait: "Nous brûlions dans cette lumière qui est Dieu et nous ne nous consumions pas. Comment Dieu est-il? On ne peut pas le dire. Cela est certain, nous ne pourrons jamais le dire". Dieu est une lumière ardente mais qui ne consume pas. Ce fut la même perception qu'eût Moïse, lors-qu'il vit Dieu dans le buisson ardent; à cette occasion Dieu lui parla, se disant inquiet pour l'esclavage de son peuple et décidé à le libérer par son intermédiaire: "Je serai avec toi" (cf. Ex 3, 2- 12). Ceux qui accueillent cette présence deviennent demeure et, en conséquence, « buisson ardent » du Très-Haut.
François console Jésus
2. Ce qui
émerveillait davantage le bienheureux François et le pénétrait était Dieu dans
cette lumière immense qui les avait rejoints tous les trois dans la profondeur
de leur être. Ce n'est qu'à lui, cependant, que Dieu se fit connaître "si
triste", comme il disait. Une nuit, son père l'entendit sangloter et lui
demanda pourquoi il pleurait; son fils répondit: "Je pensais à Jésus
qui est si triste à cause des péchés que l'on accomplit contre Lui". Un
unique désir - si caractéristique de la façon de penser des enfants - fait
désormais agir François et c'est celui de "consoler Jésus et de faire en
sorte qu'il soit content".
Il s'opère dans sa vie une transformation que l'on pourrait qualifier de radicale; une transformation certainement peu commune pour un enfant de son âge. Il s'engage dans une vie spirituelle intense, avec une prière si assidue et fervente qu'il rejoint une véritable forme d'union mystique avec le Seigneur. C'est précisément cela qui le pousse à une purification croissante de l'esprit, grâce à de nombreuses renonciations à ce qui lui plaît et même aux jeux innocents des enfants.
Il s'opère dans sa vie une transformation que l'on pourrait qualifier de radicale; une transformation certainement peu commune pour un enfant de son âge. Il s'engage dans une vie spirituelle intense, avec une prière si assidue et fervente qu'il rejoint une véritable forme d'union mystique avec le Seigneur. C'est précisément cela qui le pousse à une purification croissante de l'esprit, grâce à de nombreuses renonciations à ce qui lui plaît et même aux jeux innocents des enfants.
François endura les grandes souffrances causées par la maladie, dont il mourut ensuite, sans jamais se plaindre. Rien ne lui semblait suffire pour consoler Jésus; il mourut avec le sourire aux lèvres. Le désir était grand chez cet enfant de réparer les offenses des pécheurs, en offrant dans ce but l'effort d'être bon, les sacrifices, la prière. Jacinthe, sa soeur plus jeune que lui de presque deux ans, vivait également animée par les mêmes sentiments.
Jacinthe convertit les pécheurs
4. La petite
Jacinthe a partagé et vécu cette douleur de la Madone , en s'offrant
héroïquement comme victime pour les pécheurs. Un jour, lorsqu'elle et François
avaient désormais contracté la maladie qui les obligeait à rester au lit, la Vierge Marie vint
leur rendre visite à la maison, comme le raconte Jacinthe: "La Madone est venue nous voir
et elle a dit que bientôt elle viendra prendre François pour l'emmener au Ciel.
A moi, elle a demandé si je voulais encore convertir davantage de pécheurs. Je
lui ai dit que oui". Et lorsque le moment du départ de François
s'approche, la petite lui recommande: "De ma part porte de nombreux
saluts à Notre Seigneur et à la
Madone et dis leur que je suis disposée à supporter tout ce
qu'ils voudront pour convertir les pécheurs". Jacinthe était restée
tellement frappée par la vision de l'enfer, qui avait eu lieu lors de
l'apparition de juillet, que toutes les mortifications et pénitences lui
semblaient peu de choses pour sauver les pécheurs.
Jacinthe pourrait très
bien s'exclamer avec saint Paul: "En ce moment je trouve ma joie
dans les souffrances que j'endure pour vous, et je complète en ma chair ce qui
manque aux épreuves du Christ pour son Corps, qui est l'Eglise" ( Col 1, 24). Dimanche dernier, au Colisée à
Rome, nous avons fait mémoire des très nombreux témoins de la foi du XX siècle,
en rappelant, à travers les témoignages incisifs qui nous ont été laissés, les
souffrances qu'ils ont subies. Une nuée innombrable de courageux témoins de la
foi nous a laissé un précieux héritage, qui devra rester vivant au cours du troisième
millénaire. Ici à Fatima, où ont été préannoncés ces temps de tribulations et
où la Madone à
demandé de prier et de faire pénitence pour les abréger, je désire aujourd'hui
rendre grâce au Ciel pour la force du témoignage qui s'est manifestée dans toutes
ces vies. Et je désire une fois de plus célébrer la bonté du Seigneur envers
moi, quand, durement frappé le 13 mai 1981, je fus sauvé de la mort. J'exprime
également ma reconnaissance à la bienheureuse Jacinthe pour les sacrifices et
les prières faites pour le Saint-Père,qu’elle avait tant vu souffrir.
6. Ma dernière parole s'adresse aux
enfants: Chers enfants, je vois que nombreux parmi vous portent des
vêtements semblables à ceux portés par François et Jacinthe. Ils vous vont très
bien! Le problème est que, ce soir ou demain, vous ôterez ces vêtements et...
les pastoureaux disparaîtront. Ne croyez-vous pas
qu'ils ne devraient pas disparaître? La Madone a besoin de chacun de vous pour consoler
Jésus, triste en raison des torts qui lui sont faits; elle a besoin de vos
prières et de vos sacrifices pour les pécheurs.
Demandez à vos parents et à vos enseignants de vous inscrire à l'"école" dela
Madone , afin qu'elle vous enseigne à devenir comme les
pastoureaux, qui cherchaient à faire ce qu'Elle leur demandait. Je vous dis que
"l'on progresse davantage en peu de temps de soumission et de dépendance à
Marie que durant des années entières d'initiatives personnelles, reposant
seulement sur soi-même" (Saint Louis-Marie Grignion de Montfort, Traité de
la vraie dévotion à la
Très Sainte Vierge, n. 155). C'est ainsi que les pastoureaux
sont devenus rapidement saints. Une femme qui avait accueilli Jacinthe à
Lisbonne, en entendant les conseils si beaux et si sages que la petite lui
donnait, lui demanda qui les lui avait enseignés. "C'est la Madone " - lui
répondit-elle. En se laissant guider, avec une générosité totale, par une
Maîtresse si bonne, Jacinthe et François ont rejoint en peu de temps les
sommets de la perfection.
Demandez à vos parents et à vos enseignants de vous inscrire à l'"école" de
7. "Je te bénis, Père, d'avoir caché
cela aux sages et aux intelligents et de l'avoir révélé aux tout-petits.
Je te bénis, ô Père, pour tous tes tout-petits, à commencer par
Que le message de leur vie reste toujours ardent pour illuminer le chemin de l'humanité!
Saint Jean-Paul II, 13 mai 2000.
Voir aussi:
Dieu ma joie: Fatima: signe grandiose pour notre temps
dieumajoie.blogspot.com/2017/04/fatima-signe-grandiose-pour-notre-temps.html
Pour voir ou revoir la messe de canonisation de François et Jacinthe:
13.05.2017 - François à Fatima: Messe et Canonisations - YouTube
https://www.youtube.com/watch?v=oxbhXeW4ZF8
Il y a 5 jours - Ajouté par The Vatican - Français
heure locale 9h50 - 12h10 - Le Pape François célèbre la Messe avec laCanonisation des bergers Jacinthe et ...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire