Jésus Bon Pasteur non doucereux
Jésus, "gardien de nos âmes" (1 Pierre 2, 25)
Quatrième dimanche de Pâques: dimanche du Bon Pasteur. À chaque
année, le quatrième dimanche de Pâques est le dimanche du Bon Pasteur.
Quelle image avons-nous du Bon
Pasteur? Cette image que nous avons, est-elle complète; est-elle l’image que
Jésus veut que nous ayons de Lui, quand Il nous dit qu’Il est le Bon Pasteur?
Jésus était doux, très doux; mais
non pas doucereux, non pas mièvre. Est mièvre la personne qui manque de
vigueur. Toutes les images qui représentent le Bon Pasteur nous montrent un
aspect important de Jésus: sa douceur ou sa bonté.
Mais quand Jésus, en saint Jean
chapitre 10, développe l’allégorie du Bon Pasteur, Il emploie des mots chargés
de vigueur et qui invitent à la lutte.
Jésus dans l’évangile d’aujourd’hui,
nous dit ceci:
« Amen, amen, je vous le
dis: celui qui entre dans l’enclos des brebis sans passer par la porte, mais
qui escalade par un autre endroit, celui-là est un voleur et un bandit. Celui qui entre par la porte, c’est le
pasteur, le berger des brebis. Le
portier lui ouvre, et les brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les
appelle chacune par son nom, et il les fait sortir. Quand il a poussé dehors toutes les
siennes, il marche à leur tête, et les brebis le suivent, car elles connaissent
sa voix. Jamais elles ne suivront
un étranger, mais elles s’enfuiront loin de lui, car elles ne connaissent pas
la voix des étrangers. » Jésus
employa cette image pour s’adresser à eux, mais eux ne comprirent pas de quoi
il leur parlait. C’est pourquoi
Jésus reprit la parole: « Amen, amen, je vous le dis: Moi, je suis la
porte des brebis. Tous ceux qui
sont venus avant moi sont des voleurs et des bandits ; mais les brebis ne
les ont pas écoutés. Moi, je suis
la porte. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra
entrer ; il pourra sortir et trouver un pâturage. Le voleur ne vient que pour voler,
égorger, faire périr. Moi, je suis venu pour que les brebis aient la vie, la
vie en abondance. » (Jean 10, 1-10)
Les paroles que Jésus
emploie quand Il se décrit comme le Bon Pasteur, ne sont rien de moins que des
paroles de Vie ou de mort. Si nous écoutons Jésus, nous aurons la Vie et la Vie en abondance. Si nous
écoutons d’autre voix que la sienne, nous risquons de nous faire voler, d’être
égorgés et de périr.
Jésus se compare à une
porte. Jésus est la porte de notre cœur, ou de notre âme, si vous préférez.
Jésus est la porte, mais c’est nous qui lui permettons d’entrer ou non en nous.
Toutes les voix qui sont contraires à celle de Jésus, si nous les laissons
entrer en nous, c’est qu’elles ne sont pas passées par la porte. Ces voix sont
entrées par une fenêtre, comme des voleurs. Et ces voix, tout comme il en est
pour les voleurs, ne veulent pas notre bien. Elles veulent notre malheur.
J’aime beaucoup les
dernières paroles de la deuxième lecture d’aujourd’hui: « Car vous étiez
errants comme des brebis; mais à présent vous êtes retournés vers votre berger,
le gardien de vos âmes. » (1 Pierre
2, 25)
Nous nous préparons une vie
éternelle. La vie en abondance que Jésus nous promet, c’est pour notre vie sur
terre, mais ce sera surtout le fait de notre vie future.
Il s’agit de rester en vie surnaturellement, de conserver la vie divine déposée en nous au jour de notre baptême et de la garder jusqu’à notre dernier souffle. Or
tant de dangers nous guettent. Tant de voix veulent nous faire périr, veulent
nous entraîner avec elles dans la mort. Heureuses les personnes qui connaissent
tellement Jésus, qu’elles reconnaissent aussitôt sa voix. Heureuses les personnes qui savent reconnaître d’instinct que telle ou telle voix, n’est pas la voix de leur
Pasteur, mais d’un brigand qui veut leur voler la vie de leur baptême et les
faire périr.
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