Une inspiration ?
" À qui irions-nous, tu as les paroles de la vie éternelle " (Jn 6, 68)
Chers amis, je vous ai déjà dit
que ce blogue est une réelle grâce pour moi. Jamais je n’aurais cru, il y a
quatre ans, que j’aurais un blogue et que ce blogue serait aussi important pour
moi et pour les gens que j’aime, ou que je ne connais pas personnellement pour
le moment. Ma joie est de croire qu’un jour, je rencontrerai au ciel, les gens
qui ont eu la bienveillance et la charité de me lire.
Ce blogue me fait vivre; me donne
de l’énergie. Quand je mets à écrire, les idées viennent à mon esprit avec une
grande clarté et je réussis à les exprimer facilement et, je l’espère, dans un
langage compréhensible par tous. Je suis souvent surpris par la grâce, car en
écrivant, me viennent des idées auxquelles
je n’avais jamais pensé.
Aujourd’hui, étant donné la
semaine extraordinaire que nous vivons, semaine à laquelle j’ai donné un jour
le nom de « Semaine Eucharistique », j’ai décidé de vous
confier l’inspiration la plus grande et la plus profonde que je crois avoir
reçue depuis quatre ans, soit depuis le début de l’existence de ce blogue.
Cette inspiration a pour objet
les paroles de Jésus, en saint Jean, chapitre 6. Aujourd’hui, dans l’évangile
proclamé à la messe quotidienne, nous arrivons à un moment très critique du
discours de Jésus dans la synagogue de Capharnaüm. Les dernières paroles de
Jésus, dans l’évangile d’aujourd’hui, sont les suivantes : « Le
pain que je donnerai, c’est ma chair donnée pour que le monde ait la vie »
(Jn 6, 51). À partir de ce moment, tout va basculer. Les gens qui, en grand
nombre écoutaient et suivaient Jésus, vont l’abandonner, vu la dureté et
l’étrangeté de la phrase à peine citée.
Voici l’inspiration que je crois
avoir reçue de l’Esprit Saint, il y a deux ans, le 17 avril 2013: je suis
convaincu, pour ma part, que Jésus n’aurait jamais institué l’Eucharistie, le
soir du Jeudi Saint, si au moins une personne n’avait pas cru au
discours qu’Il a prononcé dans la synagogue de Capharnaüm, le jour où Il a
annoncé qu’Il donnerait sa chair à manger. Dieu peut avoir les plus grands
rêves pour l’humanité, mais ces rêves ne prendront pas chair, ne se réaliseront
pas s’il n’y a aucune adhésion de l’être humain; si l’être humain ne donne pas
son consentement aux rêves de Dieu; si la personne humaine n’a pas foi dans les
projets de Dieu. Heureusement qu’il y a deux mille ans, une personne, en
l’occurrence Pierre, le chef des apôtres, a eu foi dans le désir et la volonté
de Jésus de se donner un jour en nourriture, car sans cela, selon moi, nous
n’aurions jamais connu et reçu l’Eucharistie.Vous pourrez lire, ci-dessous, comment j’exprimais cette
vérité, sur mon blogue du 17 avril 2013.
Mise en contexte:
Jésus multiplie les pains pour cinq mille hommes, sans compter les femmes
et les enfants. C’est l’euphorie générale. On désire le faire roi sur le champ.
Jésus réalise le danger que ses disciples se méprennent sur sa véritable
mission. Au coucher du soleil, il renvoie la foule chez elle et les apôtres sur
l’autre rive.
« Pouvez-vous imaginer le nombre d’heures
que cela a dû prendre à Jésus pour disperser une foule aussi enthousiaste? Et
la fatigue qui a dû s’installer dans le corps et le cœur de Jésus, lorsque le
calme fut revenu? Et pourtant, nous savons, grâce à l’évangile, que cette
nuit-là, Jésus n’a pas dormi de la nuit. Il a prié toute la nuit, comme il le
faisait souvent lorsqu’un événement d’une grande importance allait se passer le
lendemain. Il nous est facile, pour nous aujourd’hui, de connaître l’objet de
sa prière, cette nuit-là. Jésus priait pour le discours de sa vie, le discours peut-être
le plus important de sa vie, qu’il allait livrer le lendemain, dans la
synagogue de Capharnaüm : le
discours sur le pain de vie. Il allait alors annoncer très clairement aux
gens, qu’il donnerait un jour sa chair à manger et son sang à boire. Il savait
très bien que les gens auraient beaucoup de difficulté à croire cela. Il savait
qu’Il devrait être très clair sur le sujet, que les gens devraient vraiment
comprendre qu’il donnerait son corps et son sang en nourriture. Cette nuit-là,
Jésus a prié son Père pour trouver les mots qu’il fallait pour convaincre;
cette nuit-là, Jésus a préparé le discours de sa vie.
Durant la veille de la nuit, Jésus à surtout
prié pour la foi de ses apôtres. Il était clair dans son esprit qu’au moins les
apôtres devraient croire à ce mystère, ce mystère que l’Église proclame à
chaque messe comme étant « le mystère de la foi »
(« Proclamons le mystère de la foi », disons-nous,
immédiatement après la consécration du pain et du vin). Nous savons quel a
été le fruit de sa prière. La grande majorité des gens qui le suivaient depuis
un an et demi environ, ont laissé tomber Jésus, ont cessé de Le suivre, suite
au discours sur le pain de vie car on jugeait ses propos trop durs, trop durs à
croire. La situation a été si dramatique que Jésus s’est retourné vers ses
apôtres et leur a demandé : « Allez-vous, vous aussi, me laisser
tomber, en raison de ce mystère »?
Ce ne sont pas les paroles exactes de Jésus, mais c’est clairement leur sens.
Et Simon Pierre de répondre : « Seigneur, à qui irions-nous, tu
as les paroles de la vie éternelle? » Quelle belle réponse de foi!
Nous l’entendons à chaque année, le samedi de la troisième semaine de Pâques.
Voilà le grand fruit de la prière nocturne de Jésus : le chef de
son Église, celui qui peu de temps auparavant avait proclamé sa foi au
« Christ, le Fils du Dieu vivant », venait d’adhérer au plus
grand de tous les mystères. La foi de l’Église était sauve; l’Église pourrait
naître un jour.
Jésus était prêt à perdre tous ses amis, à
n’avoir plus aucun disciple, pourvu qu’Il puisse exprimer son désir de se
donner un jour en nourriture pour le salut du monde. Mais si personne n’avait
cru à ce désir et à cette volonté, Jésus n’aurait jamais pu passer à l’acte et
livrer le plus grand de tous ses cadeaux à l’humanité: l'eucharistie. On voit
ici, une fois de plus, le rôle de l’être humain dans le plan de la Rédemption. Dieu
fait sa part, sa grande part, pour le salut du monde, mais l’être humain aura
toujours à donner une réponse de foi. Il en va, selon moi, du mystère de
l'eucharistie, comme du mystère de l'Incarnation. Si la Vierge Marie n'avait
pas cru à la volonté de Dieu de s'incarner; et si elle n'avait pas donné son
assentiment à cette volonté, Dieu ne se serait jamais fait homme. De même,
selon ce je crois comprendre, si aucun être humain n'avait cru au désir et à la
volonté de Dieu de se donner un jour en nourriture, Jésus n'aurait jamais
institué l'eucharistie. Remercions l’Esprit Saint pour ce qu’Il a fait dans le
coeur de saint Pierre ce jour-là, à Capharnaüm, en Galilée, là où Jésus était
Roi! » (Extrait tiré de: Dieu ma joie: La semaine eucharistique dieumajoie.blogspot.com/)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire