Premier janvier : Marie,
Mère de Dieu
Chers amis
lecteurs,
Je vous souhaite
une belle, bonne et sainte année 2014.
Il y a quelque
chose qui me fascine de plus en plus : c’est l’immense place qu’occupe la
très Sainte Vierge Marie dans la religion catholique. Ce qui est tout aussi
fascinant, c’est que peu de gens semblent se rendre compte de ce fait. Notre
Dieu et la Vierge Marie, opteront donc toujours pour l’humilité. Prendre de la
place, sans que cela paraisse, semble être leur mot d’ordre.
Si vous êtes des
personnes de ma génération, vous aurez entendu la terminologie suivante : les
fêtes d’obligation. Je n’aime vraiment pas cette terminologie car elle
risque de nous mettre sur une fausse piste, dans nos relations avec Dieu. Les
fêtes d’obligation étaient les jours de l’année où nous devions rendre un culte
spécial à Dieu, en participant à la messe. Quand j’étais jeune, il y avait
beaucoup de fêtes d’obligation au Québec : Marie Mère de Dieu (le jour de l’an), la Toussaint, l’Immaculée
Conception, l’Assomption de la Vierge, Saint-Joseph,
saint Pierre et
saint Paul. De fait, ces fêtes d’obligation existent toujours, mais le droit
canon, au second paragraphe du numéro 1246, dit que « la conférence des évêques peut, avec l’approbation préalable du
Saint-Siège, supprimer certaines fêtes de précepte ou les reporter au dimanche ».
C’est ce qu’ont fait les conférences épiscopales des divers pays.
Ce qui est
remarquable à mes yeux, c’est que la grande majorité des fêtes d’obligation qui
ont été conservées par les divers pays, sont des fêtes mariales, des fêtes qui
célèbrent la Vierge Marie. Aux Etats-Unis, la fête de l’Immaculée Conception est une fête d’obligation, même si la fête a
lieu un samedi ou un lundi (j’écris ceci
parce que d’autres fêtes mariales sont des fêtes d’obligation aux Etats-Unis,
mais non pas lorsqu’elles ont lieu un samedi ou un lundi). La raison en est
que l’Immaculée Conception est la patronne des États-Unis. En France,
l’Assomption de la Vierge Marie est une fête d’obligation, car Notre-Dame de
l’Assomption est la patronne de la France. Le patron du Canada, est Saint
Joseph. On aurait peut-être été en droit de s’attendre que la fête d’obligation
qui aurait dû être retenue pour le Canada, soit la fête de Saint Joseph. Eh
bien non! La seule fête d’obligation qui a été retenue au Canada, et qui n’a
pas été reportée au dimanche, est la Solennité
de Marie Mère de Dieu, le premier janvier. Les catholiques du Canada
doivent participer à l’eucharistie, au jour de l’an, non pas parce que c’est le
début de l’année, mais plutôt parce que c’est la Solennité de Marie, Mère de Dieu. Le titre de Mère de Dieu, est le
plus grand titre attribué à la Vierge Marie. Tous ses autres privilèges lui ont
été gracieusement accordés par Dieu, en raison du fait qu’Elle avait été choisie
pour être la Mère de Dieu.
Je trouve
extraordinaire que l’on commence chaque année, non pas par une fête dédiée à
Jésus Christ, Notre Seigneur et notre
Dieu, mais par une fête dédiée à la Vierge Marie. Il faut le faire quand
même. Au jour de l’an, une personne purement humaine, l’emporte en quelque
sorte sur Dieu. Cela est très fort et très puissant. La Vierge Marie nous est
ainsi présentée comme le modèle par excellence de la sainteté humaine. Marie,
la disciple de Jésus par excellence, Marie modèle de pureté, de charité,
d’humilité, etc. La résolution que tout
catholique devrait prendre à chaque jour de l’an, c’est d’imiter Marie et de
prier Marie. La devise de notre Congrégation religieuse (les Oblats de la Vierge Marie), est le
suivant : « Mariam cogita,
Mariam invoca » (« Pense à
Marie, invoque Marie »). Cette phrase nous vient du grand saint marial
qu’est saint Bernard de Clairvaux. Avant de prier Marie, pense à elle;
regarde-la agir; regarde-la parler. Regarde-la dans les évangiles.
L’évangile
d’aujourd’hui, tiré de saint Luc, nous dit quelque chose de très important à
propos de Marie. Il nous présente ce que j’aime appeler « le réflexe marial ». Marie a pris
l’habitude, sûrement depuis son tout jeune âge, de « méditer les événements dans son cœur ». Tout ce que Marie
vivait, et en particulier ce qui la surprenait, elle le méditait dans son cœur.
Qu’est-ce que cela veut dire? Cela veut dire qu’elle ne jugeait pas seule de ce
qui se passait autour d’elle et en elle. Elle vivait toujours les événements
avec son Dieu. Quand elle vivait quelque chose d’inusité ou de surprenant, elle
allait consulter Dieu dans son cœur, pour voir ce qu’Il en pensait, et ce qu’Il
avait à lui dire sur le sujet. Elle recevait ainsi, petit à petit, des lumières
pour le gouvernement de sa vie. Voilà en quoi nous devons imiter notre très
Sainte Mère. Voilà ce que je nous
souhaite en ce début d’année : « méditer dans notre cœur, les événements heureux et malheureux de
notre vie ». Aujourd’hui, dans l’évangile, on nous dit que les
bergers, venus à la crèche, ont raconté à Marie et à Joseph ce qu’ils avaient
vu et entendu dans les champs, à propos de l’enfant qui venait de naître.
L’évangéliste Luc nous dit que Marie et Joseph étaient étonnés de ce que
disaient les bergers. Et il ajoute aussitôt : « Marie, cependant, retenait tous ces événements, et les méditait dans
son cœur » (Lc 2, 19). Voilà pour un événement heureux.
Douze ans plus
tard, Jésus se dérobera à la vue de Marie et de Joseph, pendant trois jours.
Durant ces trois jours, Marie et Joseph vivront dans l’angoisse. Quand ils le
trouvent dans le temple de Jérusalem, en train d’écouter et d’interroger les
docteurs de la Loi, Marie demande à son fils : « Pourquoi nous as-tu fait cela? Ton père et moi, angoissés, nous ne cherchions. »
À cette question, le jeune Jésus répondit : « Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la
maison de mon Père? ». Saint Luc nous dit : « Les parents de l’enfant ne comprirent pas ce
qu’ils venaient de leur dire ». Et l’évangéliste ajoute
aussitôt : « Il redescendit
alors avec eux et revint à Nazareth; et il leur était soumis. Et sa mère
gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur » (Lc 2, 51). Voilà
pour un événement malheureux.
Comment
apprendre à méditer dans son cœur, à l’exemple de Marie? Selon moi, la
meilleure école, est la méditation du chapelet. Sortons nos chapelets, prions
le chapelet avec Marie. Elle nous
apprendra Elle-même, ce que c’est que de méditer en notre cœur.
Je vous prie de
lire les textes que j’ai mis sur mon blogue concernant le chapelet. Le chapelet
est une prière essentiellement « christologique ».
C’est Jésus qui est au centre du chapelet. Mais on médite la vie de Jésus avec
l’aide et les yeux de sa Mère.
Dieu ma joie: Le chapelet 101 (première partie)
Pour lire ces textes, vous n'avez qu'à cliquer sur les titres ci-dessus.
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