mercredi 1 janvier 2014

Premier janvier: Marie, Mère de Dieu

Premier janvier : Marie, Mère de Dieu

Chers amis lecteurs,

Je vous souhaite une belle, bonne et sainte année 2014.

Il y a quelque chose qui me fascine de plus en plus : c’est l’immense place qu’occupe la très Sainte Vierge Marie dans la religion catholique. Ce qui est tout aussi fascinant, c’est que peu de gens semblent se rendre compte de ce fait. Notre Dieu et la Vierge Marie, opteront donc toujours pour l’humilité. Prendre de la place, sans que cela paraisse, semble être leur mot d’ordre.

Si vous êtes des personnes de ma génération, vous aurez entendu la terminologie suivante : les fêtes d’obligation. Je n’aime vraiment pas cette terminologie car elle risque de nous mettre sur une fausse piste, dans nos relations avec Dieu. Les fêtes d’obligation étaient les jours de l’année où nous devions rendre un culte spécial à Dieu, en participant à la messe. Quand j’étais jeune, il y avait beaucoup de fêtes d’obligation au Québec : Marie Mère de Dieu (le jour de l’an), la Toussaint, l’Immaculée Conception, l’Assomption de la Vierge, Saint-Joseph,
saint Pierre et saint Paul. De fait, ces fêtes d’obligation existent toujours, mais le droit canon, au second paragraphe du numéro 1246, dit que « la conférence des évêques peut, avec l’approbation préalable du Saint-Siège, supprimer certaines fêtes de précepte ou les reporter au dimanche ». C’est ce qu’ont fait les conférences épiscopales des divers pays.

Ce qui est remarquable à mes yeux, c’est que la grande majorité des fêtes d’obligation qui ont été conservées par les divers pays, sont des fêtes mariales, des fêtes qui célèbrent la Vierge Marie. Aux Etats-Unis, la fête de l’Immaculée Conception est une fête d’obligation, même si la fête a lieu un samedi ou un lundi (j’écris ceci parce que d’autres fêtes mariales sont des fêtes d’obligation aux Etats-Unis, mais non pas lorsqu’elles ont lieu un samedi ou un lundi). La raison en est que l’Immaculée Conception est la patronne des États-Unis. En France, l’Assomption de la Vierge Marie est une fête d’obligation, car Notre-Dame de l’Assomption est la patronne de la France. Le patron du Canada, est Saint Joseph. On aurait peut-être été en droit de s’attendre que la fête d’obligation qui aurait dû être retenue pour le Canada, soit la fête de Saint Joseph. Eh bien non! La seule fête d’obligation qui a été retenue au Canada, et qui n’a pas été reportée au dimanche, est la Solennité de Marie Mère de Dieu, le premier janvier. Les catholiques du Canada doivent participer à l’eucharistie, au jour de l’an, non pas parce que c’est le début de l’année, mais plutôt parce que c’est la Solennité de Marie, Mère de Dieu. Le titre de Mère de Dieu, est le plus grand titre attribué à la Vierge Marie. Tous ses autres privilèges lui ont été gracieusement accordés par Dieu, en raison du fait qu’Elle avait été choisie pour être la Mère de Dieu.

Je trouve extraordinaire que l’on commence chaque année, non pas par une fête dédiée à Jésus Christ, Notre Seigneur et notre Dieu, mais par une fête dédiée à la Vierge Marie. Il faut le faire quand même. Au jour de l’an, une personne purement humaine, l’emporte en quelque sorte sur Dieu. Cela est très fort et très puissant. La Vierge Marie nous est ainsi présentée comme le modèle par excellence de la sainteté humaine. Marie, la disciple de Jésus par excellence, Marie modèle de pureté, de charité, d’humilité, etc. La résolution que tout catholique devrait prendre à chaque jour de l’an, c’est d’imiter Marie et de prier Marie. La devise de notre Congrégation religieuse (les Oblats de la Vierge Marie), est le suivant : « Mariam cogita, Mariam invoca » (« Pense à Marie, invoque Marie »). Cette phrase nous vient du grand saint marial qu’est saint Bernard de Clairvaux. Avant de prier Marie, pense à elle; regarde-la agir; regarde-la parler. Regarde-la dans les évangiles.

L’évangile d’aujourd’hui, tiré de saint Luc, nous dit quelque chose de très important à propos de Marie. Il nous présente ce que j’aime appeler « le réflexe marial ». Marie a pris l’habitude, sûrement depuis son tout jeune âge, de « méditer les événements dans son cœur ». Tout ce que Marie vivait, et en particulier ce qui la surprenait, elle le méditait dans son cœur. Qu’est-ce que cela veut dire? Cela veut dire qu’elle ne jugeait pas seule de ce qui se passait autour d’elle et en elle. Elle vivait toujours les événements avec son Dieu. Quand elle vivait quelque chose d’inusité ou de surprenant, elle allait consulter Dieu dans son cœur, pour voir ce qu’Il en pensait, et ce qu’Il avait à lui dire sur le sujet. Elle recevait ainsi, petit à petit, des lumières pour le gouvernement de sa vie. Voilà en quoi nous devons imiter notre très Sainte Mère. Voilà ce que je nous souhaite en ce début d’année : « méditer dans notre cœur, les événements heureux et malheureux de notre vie ». Aujourd’hui, dans l’évangile, on nous dit que les bergers, venus à la crèche, ont raconté à Marie et à Joseph ce qu’ils avaient vu et entendu dans les champs, à propos de l’enfant qui venait de naître. L’évangéliste Luc nous dit que Marie et Joseph étaient étonnés de ce que disaient les bergers. Et il ajoute aussitôt : « Marie, cependant, retenait tous ces événements, et les méditait dans son cœur » (Lc 2, 19). Voilà pour un événement heureux.

Douze ans plus tard, Jésus se dérobera à la vue de Marie et de Joseph, pendant trois jours. Durant ces trois jours, Marie et Joseph vivront dans l’angoisse. Quand ils le trouvent dans le temple de Jérusalem, en train d’écouter et d’interroger les docteurs de la Loi, Marie demande à son fils : « Pourquoi nous as-tu fait cela? Ton père et moi, angoissés, nous ne cherchions. » À cette question, le jeune Jésus répondit : « Pourquoi me cherchiez-vous? Ne saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon Père? ». Saint Luc nous dit : « Les parents de l’enfant ne comprirent pas ce qu’ils venaient de leur dire ». Et l’évangéliste ajoute aussitôt : « Il redescendit alors avec eux et revint à Nazareth; et il leur était soumis. Et sa mère gardait fidèlement toutes ces choses en son cœur » (Lc 2, 51). Voilà pour un événement malheureux.

Comment apprendre à méditer dans son cœur, à l’exemple de Marie? Selon moi, la meilleure école, est la méditation du chapelet. Sortons nos chapelets, prions le chapelet avec Marie. Elle nous apprendra Elle-même, ce que c’est que de méditer en notre cœur.

Je vous prie de lire les textes que j’ai mis sur mon blogue concernant le chapelet. Le chapelet est une prière essentiellement « christologique ». C’est Jésus qui est au centre du chapelet. Mais on médite la vie de Jésus avec l’aide et les yeux de sa Mère.

Dieu ma joie: Le chapelet 101 (première partie)


Pour lire ces textes, vous n'avez qu'à cliquer sur les titres ci-dessus. 




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