vendredi 13 janvier 2012

Le chapelet 101 (suite)

Le chapelet 101 (suite)
Des personnes m’ont demandé ces jours-ci de leur enseigner comment prier le chapelet. J’avoue que de telles demandes me réjouissent. J’ai l’impression d’être utile à quelque chose. Si je puis donner le goût aux gens de prier le chapelet, j’aurai fait une œuvre merveilleuse.
Comment prier le chapelet :
Je commencerai par vous partager mon expérience personnelle. J’ai déjà écrit, dans un précédent texte, que ma vie a été complètement changée à partir du moment où j’ai mis le chapelet dans ma vie quotidienne. J’avais alors une vingtaine d’années. J’avais déjà prié le chapelet en famille, étant plus jeune. Je mes souviens de ces débuts de soirée où toute la famille était réunie dans la cuisine, à genoux, pour la récitation du chapelet grâce à la transmission radiophonique. Vers l’âge de vingt ans, je priais le chapelet seul, dans ma chambre, aux pieds d’une statue de la Vierge Marie. Ma façon de prier le chapelet à l’époque était la suivante : je pensais exclusivement aux mots de cette prière; spécialement aux mots du Je vous salue Marie. La première partie du Je vous salue Marie est tirée des évangiles. Les premiers mots sont les mots mêmes de l’ange Gabriel à Marie; suivent les mots qu’Élisabeth a dits à Marie lorsque celle-ci rendit visite à sa cousine. La deuxième partie des Ave Maria consiste à invoquer le secours de la prière de Marie pour nous pécheurs maintenant et à l’heure de notre mort. Je me souviens très bien que prier le chapelet en pensant simplement aux mots, me faisait un très grand bien.
Quelques années plus tard, j’entrais dans la communauté des Oblats de la Vierge Marie, à Rome. J’avais à l’époque des confrères venant des États-Unis qui ont eu le don de me mettre en crise en apprenant la façon dont je priais le chapelet. Ces confrères étaient stupéfaits de constater que je ne méditais pas les mystères du rosaire. J’ai alors appris à mes dépens qu’il existe une autre façon de prier le chapelet, une façon privilégiée de prier le rosaire : il s’agit de méditer le chapelet. Ce fut une épreuve pour moi d’apprendre cela; j’ai eu l’impression d’avoir erré pendant des années en priant le chapelet d’une autre manière, sous une autre forme, en quelque sorte. Suite à cette découverte, j’ai même perdu le goût en quelque sorte de prier le chapelet. C’est stupide, mais c’est ainsi. J’ai quand même tiré une leçon de tout cela : peu importe la façon dont nous prions le chapelet, ce sera toujours une immense grâce de le prier. Prions-le comme on veut, mais prions-le.
Il est vrai toutefois que méditer le chapelet est la façon privilégiée de faire cette prière. C’est ce que les papes nous encouragent à faire. Nous n’avons qu’à lire la magnifique lettre du pape Jean-Paul II sur le rosaire pour nous convaincre de cela. Le chapelet nous permet de méditer la vie de Jésus en compagnie de Marie, sa Mère et notre Mère. Traditionnellement, le rosaire comportait quinze dizaines de chapelet, soit trois chapelets de cinq dizaines chacun. Les cinq premiers mystères du rosaire sont appelés les mystères joyeux; les cinq autres, les mystères douloureux et les derniers : les mystères glorieux. Pendant que nous méditons un de ces mystères, les Ave Maria nous servent en quelque sorte de musique de fond. Quelqu’un me disait dernièrement : « comme un mantra ». Oui, c’est tout à fait cela. Les mots répétés sont un soutien à la prière.

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