jeudi 30 janvier 2014

Faites attention à ce que vous écoutez

« Faites attention à ce que vous écoutez »

Dans l’évangile d’aujourd’hui, en ce jeudi de la troisième semaine du temps ordinaire, années paires, Jésus nous dit : « Faites attention à ce que vous écoutez » (Mc 4, 24)

Cet ordre de Jésus m’a fait penser à une leçon de vie que l’on attribue à Socrate. J’ai fait une recherche pour savoir dans quel dialogue de Platon, Socrate aurait pu parler du « test des trois passoires », mais je n’ai pas pu trouver la référence. Je doute donc que cette belle petite histoire vienne de Socrate. Mais je suis sûr que Socrate le sage, aurait aimé être l’auteur de cette leçon de vie.

Le test des trois passoires  

Socrate avait une haute opinion de la sagesse.
Quelqu'un vient un jour trouver le grand philosophe et lui dit :

Sais-tu ce que je viens d'apprendre sur ton ami?

- Un instant, répondit Socrate. Avant que tu me racontes,
j'aimerais te faire passer un test, celui des 3 passoires :

- Les 3 passoires?

Mais oui, reprit Socrate. Avant de me raconter toutes sortes
de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps
de filtrer ce que l'on aimerait dire.

C'est ce que j'appelle le test des 3 passoires. 

La première passoire est celle de la vérité.

As-tu vérifié si ce que tu veux me dire est vrai?

- Non. J'en ai simplement entendu parler...

- Très bien. Tu ne sais donc pas si c'est la vérité.

Essayons de filtrer autrement en utilisant une deuxième passoire. 
Ce que tu veux m'apprendre sur mon ami,
est-ce quelque chose de bon ?

- Ah non ! Au contraire.


La deuxième passoire est celle de la bonté.


- Donc, continua Socrate, tu veux me raconter
de mauvaises choses sur lui et tu n'es même pas
certain si elles sont vraies.
Tu peux peut-être encore passer le test,
car il reste une passoire. 

La troisième passoire est celle de l'utilité.

Est-il utile que tu m'apprennes ce que mon ami aurait fait ?

- Non. Pas vraiment.

Alors, conclut Socrate, si ce que tu as à me raconter n'est ni vrai,
ni bien, ni utile...
Pourquoi vouloir me le dire l



Un peu dans la même ligne, voici l’histoire du « garçon au mauvais caractère » :   

Le garçon au mauvais caractère

Il était une fois un garçon avec un sale caractère.
Son père lui donna un sachet de clous et lui dit d'en
planter un dans la barrière du jardin chaque fois qu'il perdrait
patience et se disputerait avec quelqu'un.
Le premier jour, il en planta 37 dans la barrière.
Les semaines suivantes,
il apprit à se contrôler et le nombre de clous
plantés dans la barrière diminua jour après jour.
Il avait découvert qu'il était plus facile de se contrôler
que de planter des clous...
Finalement arriva le jour où le garçon ne planta pas
le moindre clou dans la barrière.
Alors il alla voir son père et lui dit que pour ce jour,
il n'avait pas planté de clou.
Son père lui dit alors d'enlever un clou dans la barrière pour chaque jour
où il n'aurait pas perdu patience.
Les jours passèrent et finalement, le garçon put dire
à son père qu'il avait enlevé tous les clous de la barrière.
Le père conduisit son fils devant la barrière et lui
dit:

"Mon fils, tu t'es bien comporté, mais regarde tous
les trous qu'il y a dans la barrière.
Elle ne sera plus jamais comme avant.
Quand tu te disputes avec quelqu'un et
que tu lui dis quelque chose de méchant, tu lui
laisses une blessure comme celle-là.
Tu peux planter un couteau dans un homme et après lui retirer
mais il restera toujours une blessure..."
Peu importe combien de fois tu t'excuseras, la blessure restera.
Une blessure verbale fait aussi mal qu'une blessure physique.

En terminant, un peu d'humour: 

Résumé de la Commission Charbonneau qui se tient au Québec depuis des mois: 

"Je n'ai rien entendu"

" Je n'ai rien vu "

" Je n'ai rien dit "




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