Journée mondiale des missions
19 oct. 2025
29ème dimanche du Temps Ordinaire
Lectures de la messe
Première lecture (Ex 17, 8-13)
Lecture du livre de l’Exode
En ces jours-là,
le peuple d’Israël marchait à travers le désert.
Les Amalécites survinrent et attaquèrent Israël à Rephidim.
Moïse dit alors à Josué :
« Choisis des hommes, et va combattre les Amalécites.
Moi, demain, je me tiendrai sur le sommet de la colline,
le bâton de Dieu à la main. »
Josué fit ce que Moïse avait dit :
il mena le combat contre les Amalécites.
Moïse, Aaron et Hour étaient montés au sommet de la colline.
Quand Moïse tenait la main levée,
Israël était le plus fort.
Quand il la laissait retomber,
Amalec était le plus fort.
Mais les mains de Moïse s’alourdissaient ;
on prit une pierre, on la plaça derrière lui,
et il s’assit dessus.
Aaron et Hour lui soutenaient les mains,
l’un d’un côté, l’autre de l’autre.
Ainsi les mains de Moïse restèrent fermes
jusqu’au coucher du soleil.
Et Josué triompha des Amalécites au fil de l’épée.
– Parole du Seigneur.
Nous vivons aujourd'hui la Journée mondiale des missions. Selon moi, c'est une des journées les plus importantes de l'année depuis que nous avons eu le pape François à la tête de l'Église. Un des plus grands cadeaux que ce cher pape nous ait laissés, c'est son insistance à nous dire de toutes les manières possibles que l'ÉGLISE, et cela veut dire chacun et chacune de nous, EST MISSIONNAIRE. Il est même allé jusqu'à dire ces trois mots qui nous ont semblé déconcertants : "JE SUIS UNE MISSION" :
"Io sono una missione su questa terra, e per questo mi trovo in questo mondo."
"Je suis une mission sur cette terre, et c'est pour cela que je me trouve dans ce monde"
Nous avons toujours entendu dire que nous avons une mission. Mais la mission dans l'Église ne relève pas d'abord du "faire" mais de "l'être". Un chrétien ne peut pas ne pas être missionnaire ; la mission fait partie de son être profond.
Cette année, la Journée mondiale des missions concorde avec le 29ème dimanche du temps ordinaire. La Parole de Dieu à la messe, est celle du 29ème dimanche du temps de l'Église. Il est intéressant de voir le lien que nous pouvons faire entre la liturgie de ce dimanche et la journée missionnaire mondiale.
La première lecture de ce dimanche met en lumière la primauté de la prière sur l'action. La prière et l'action sont essentielles dans la vie du chrétien. Mais il y a une hiérarchie : la prière est plus importante que l'action. Cela ressort clairement de la façon dont Moïse a agi dans le désert lorsque les Amalécites ont attaqué le peuple d'Israël. Moïse a envoyé Josué combattre les Amalécites pendant que lui, accompagné du prêtre Aaron et de leur ami Hour, sont allés sur la montagne pour prier. Quand Moîse élevait les mains vers Dieu en prière, Israêl gagnait la bataille. Quand Moîse baissait les bras, ce sont les Amalécites qui gagnaient. Aaron et Hour placèrent alors une pierre sous Moïse et lui tinrent les mains élevées en prière jusqu'au coucher du soleil et grâce à cela, Israël sortit vainqueur de cette guerre.
C'est le pape François qui a composé le message de cette année pour la Journée mondiale des missions. Ce genre de message est toujours écrit des mois à l'avance. Notre vénérable pape défunt a mis au bas du message la date suivante : 25 janvier 2025, en la fête de la conversion de saint Paul. apôtre.
"Les missionnaires de l’espérance sont des hommes et des femmes de prière, parce que « la personne qui espère est une personne qui prie », comme le soulignait le vénérable Cardinal Van Thuan, lequel a maintenu vive l’espérance durant la longue tribulation de la prison grâce à la force qu’il recevait de sa prière persévérante et de l’Eucharistie (cf. F.X. Nguyen Van Thuan, Le chemin de l’espérance, Rome 2001, n. 963). N’oublions pas que prier est la première action missionnaire et en même temps « la première force de l’espérance » (Catéchèse, 20 mai 2020).
Renouvelons donc la mission de l’espérance à partir de la prière, surtout celle faite de la Parole de Dieu et en particulier des Psaumes, qui sont une grande symphonie de prière dont le compositeur est l’Esprit Saint (cf. Catéchèse, 19 juin 2024). Les Psaumes nous éduquent à espérer dans l’adversité, à discerner les signes d’espérance et à avoir un constant désir “missionnaire” que Dieu soit loué par tous les peuples (cf. Ps 41, 12 ; 67, 4). En priant, nous gardons allumée l’étincelle de l’espérance, allumée par Dieu en nous, pour qu’elle devienne un grand feu qui illumine et réchauffe tout autour, y compris par des actions et des gestes concrets inspirés de la prière. (1)
Il est bon de se rappeler que le mois missionnaire (le mois d'octobre) commence avec la mémoire de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus. Le premier octobre est la fête de sainte Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face, cette jeune Carmélite qui a été déclarée "patronne des missions" alors qu'elle n'a jamais quitté son couvent. Elle est de fait co-patronne des missions avec saint Françoix Xavier, ce grand missionnaire jésuite du 16ème siècle.
Selon moi, les paroles les plus fortes de notre Seigneur Jésus Christ sur le primat de la prière, se trouvent dans son allégorie de la vigne, au chapitre 15 de saint Jean :
"Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire." (Jn 15, 5)
La prière, c'est "l'union à Dieu". Et c'est par l'union à Dieu que nous portons beaucoup de fruits y compris, bien sûr, les fruits missionnaires.
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