Dieu ma joie: L'Épiphanie et la pédagogie de Dieu

L'Épiphanie et la pédagogie de Dieu

Les mages dans la crèche de notre paroisse Saint-Paul-l'Ermite

Note: Mon mage préféré est celui à la peau noire: quelle allure solennelle chez cet adorateur qui offre l'encens au roi des Juifs sans savoir que cet enfant est aussi son Roi.

La visite des mages à la crèche, tout comme l'ensemble des évangiles de l'enfance, nous apprennent quelque chose d'essentiel sur la pédagogie de Dieu. Pour annoncer la nouveauté de l'évangile, Dieu se sert de personnes méprisées et de mauvaise réputation ou bien de gens très éloignés de la religion et de la culture juives. Les premiers êtres humains à avoir reçu la nouvelle de la naissance de l'Enfant-Dieu, sont les bergers. Or on sait que les bergers à l'époque de Jésus, n'étaient pas bien vus. "On les rangeait souvent dans la même catégorie sociale que les collecteurs d'impôts et les prostituées" (1). Après les bergers, ce sont les mages venus de l'Orient, qui sont venus adorer le roi des Juifs. L'étoile qui les guidait a mystérieusement disparu alors qu'ils étaient presque rendus au but, à Bethléem. L'étoile semble avoir disparu aux portes de Jérusalem. Quelle ironie ! C'est comme si Dieu voulait donner une leçon aux grands de ce monde, et en particuliers aux spécialistes de la Parole de Dieu de ce temps qu'étaient les grands-prêtres et les scribes. Comment se faisait-il que des gens venus de si loin aient été au courant de la naissance du roi des Juifs alors que les spécialistes en matière de religion de la Ville Sainte l'ignoraient ?

En apprenant cela, le roi Hérode fut bouleversé,

et tout Jérusalem avec lui.
Il réunit tous les grands prêtres et les scribes du peuple,
pour leur demander où devait naître le Christ.
Ils lui répondirent :
« À Bethléem en Judée, (Évangile selon saint Matthieu, chapitre 2, versets 3 à 5)

Voilà la pédagogie de Dieu : pour réveiller son peuple, Dieu se sert de marginaux et de gens éloignés de la foi qu'il nous a révélé.

C'est la même pédagogie que Dieu emploie aujourd'hui. Partout dans le monde le Parcours Alpha fait des merveilles dans le coeur des personnes qui sont loin de la foi chrétienne et, par ricochet, dans le coeur des croyants de longue date. Le Parcours Alpha a été conçu tout spécialement pour les gens qui ne partagent pas la foi chrétienne, soit parce qu'ils ne la connaissent pas, soit parce qu'ils ont abandonnée pour toutes sortes de raisons. En se sentant accueillis inconditionnellement par des chrétiens, avec leurs doutes et même leurs frustations, leur coeur s'ouvre peu à peu au fil des semaines et l'amour de Dieu se fraye souvent un chemin en eux, surtout lors de la journée ou la fin de semaine consacrée à l'Esprit Saint. Ce sont ces gens nouvellement touchés par la grâce qui commencent à mettre le feu dans les paroisses où ils ont vécu le Parcours Alpha. Ce sont eux qui font sortir plusieurs catholiques de longue date de leur somnolence. Il n'y a rien de mieux que des nouveaux convertis pour redonner vie à une communauté.

Nous allons commencer dans un peu plus d'une semaine à donner la Parcours Alpha dans deux de nos paroisses. Je vous invite à prier pour cela. Prions pour que toutes les personnes qui ont eu la générosité de s'inscrire à ce parcours, vivent au fil des semaines une véritable rencontre avec le Dieu vivant manifesté en Jésus Christ notre Sauveur.

Voici en terminant l'hymne que nous avons prié aux vêpres ce soir, en l'honneur des chers mages que nous avons contemplés et honorés aujourd'hui. Cette hymne, par les dernières phrases de chaque strophe, nous montre très bien ce qu'est un chrétien et les étapes qu'il doit franchir pour atteindre sa maturité comme disciple du Christ. C'est moi qui ai mis en caractères gras la dernière phrase de chaque strophe.

HYMNE : À L’ORIENT L’ÉTOILE A PARU

D. Rimaud — Le Seuil

À l’Orient l’étoile a paru
Pour annoncer que le Christ est venu.
Dès qu’ils l’ont appris,
Les rois sont partis.
Heureux le cœur qui désire Jésus !

Jusqu’au pays qui l’a méconnu
Ils ont cherché le Sauveur attendu.
Ils vont dans la nuit :
La foi les conduit.
Heureux le cœur qui recherche Jésus !

À Bethléem ils l’ont reconnu :
Dans une crèche un enfant pauvre et nu.
Courbés devant lui,
Se sont réjouis.
Heureux le cœur qui découvre Jésus !

Ils ont offert leur humble tribut
Au Roi du ciel par qui vient le salut.
La Vierge a souri,
Les anges aussi.
Heureux le cœur qui se donne à Jésus !

Et dans la joie du Dieu qu’ils ont vu,
Ils porteront le message reçu,
Car le Paradis
Sur terre a fleuri.
Heureux le cœur qui annonce Jésus !

(1) https://anchor.tfionline.com/fr/post/ces-bergers-crasseux/