dimanche 25 avril 2021

"Je suis le Bon Pasteur" (Jn 10, 11)

 "Je suis le Bon Pasteur" (Jn 10, 11)


ÉVANGILE  (Jn 10, 11-18)

Évangile de Jésus Christ selon saint Jean

En ce temps-là,
Jésus déclara :
« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger,
qui donne sa vie pour ses brebis.
Le berger mercenaire n’est pas le pasteur,
les brebis ne sont pas à lui :
s’il voit venir le loup,
il abandonne les brebis et s’enfuit ;
le loup s’en empare et les disperse.
Ce berger n’est qu’un mercenaire,
et les brebis ne comptent pas vraiment pour lui.
Moi, je suis le bon pasteur ;
je connais mes brebis,
et mes brebis me connaissent,
comme le Père me connaît,
et que je connais le Père ;
et je donne ma vie pour mes brebis.
J’ai encore d’autres brebis,
qui ne sont pas de cet enclos :
celles-là aussi, il faut que je les conduise.
Elles écouteront ma voix :
il y aura un seul troupeau
et un seul pasteur.
Voici pourquoi le Père m’aime :
parce que je donne ma vie,
pour la recevoir de nouveau.
Nul ne peut me l’enlever :
je la donne de moi-même.
J’ai le pouvoir de la donner,
j’ai aussi le pouvoir de la recevoir de nouveau :
voilà le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Nous vivons aujourd'hui le quatrième dimanche de Pâques, le dimanche du Bon Pasteur. Depuis 1971, le quatrième dimanche de Pâques est la " Journée mondiale de prière pour les vocations". Cette année, c'est donc le 50ème anniversaire de l'existence de cette journée mondiale des vocations. Comme nous le verrons dans un instant, nous avons de très bonnes raisons de fêter cette année ce 50ème anniversaire. 

Pour comprendre l'importance de cette journée, il est important de réfléchir et de méditer sur cinq petits mots que Jésus répète à deux reprises dans l'évangile d'aujourd'hui: " JE SUIS LE BON PASTEUR". C'est la première année que ces mots me touchent autant. Ce qui me touche particulièrement, c'est l'adjectif "BON" que Jésus emploie pour se décrire. Il nous dit: " JE SUIS LE BON PASTEUR". Comme c'est beau, et comme on devrait s'arrêter longuement à méditer ce mot et à le goûter intérieurement. Vous savez peut-être que nous, les Oblats de la Vierge Marie, nous avons hérité de la spiritualité des Jésuites car notre fondateur, le Père Bruno Lantéri, a été influencé dans sa jeunesse par un Père Jésuite, le Père Nicolaï Diessbach, de sorte que durant toute sa vie, notre fondateur a donné ce qu'on appelle les Exercices de Saint Ignace. Dans ces Exercices, saint Ignace donne une règle d'une extrême importance pour la vie spirituelle. Il nous dit: "Ce n'est pas d'en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l'âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement."

"Sentir et goûter apparaissent très fréquemment dans les écrits ignatiens. Leur expression la plus significative se trouve dans la deuxième annotation des Exercices : « Ce n’est pas d’en savoir beaucoup qui rassasie et satisfait l’âme, mais de sentir et de goûter les choses intérieurement.» (1)

Quand un père de famille se présente, qu'est-ce qu'il dit ? Par exemple, quand mon père allait à mon école primaire pour rencontrer les professeurs, il disait: "Je suis le papa de Guy." Il ne lui serait jamais venu à l'esprit de dire: "Je suis le bon papa de Guy." Cela est très intéressant, n'est-ce pas ? La façon dont on se décrit, c'est la façon dont on se perçoit. Un de mes confrères me disait hier en parlant de ces mots de Jésus: 'JE SUIS LE BON PASTEUR": "Jésus n'a pas de crise d'identité. Il sait très bien qui il est". Oui, Jésus sait qui il est et comment il est. Je comprends mieux, maintenant les mots que Jésus a dit un jour: "Dieu seul est bon" (Mc 10, 18).  

Je vous invite à méditer aujourd'hui sur ces mots de Jésus: "JE SUIS LE BON PASTEUR". Oui, Jésus est BON. Oui, Dieu est BON. Comme il est malheureux que de tout temps, on ait défigurer Dieu et qu'on le présente comme un despote. Comme c'est triste, et comme c'est faux. Dieu est bon, Jésus est bon et combien il nous aime. 

Pour expliquer un peu pourquoi il est bon, Jésus donne des raisons: "Je connais mes brebis". Oui, Jésus nous connaît à fond et il nous aime comme nous sommes, là où nous sommes dans nos vies. 

Dans le Prions en Église de ce mois-ci, nous pouvons lire le témoignage de l'évêque de Saint Jean, au Nouveau Brunswick, Mgr Christian Riesbeck. 

«JE CONNAIS MES BREBIS, et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît, et que je connais le Père; et je donne ma vie pour mes brebis.» (Jean 10, 14-15) La vie d’une personne est transformée quand elle vient à connaître l’amour du Père que Jésus est venu révéler, en reconnaissant en lui le salut pour toute l’humanité et en le rencontrant comme le Bon Pasteur.

C’est ce qui m’est arrivé quand j’ai connu mon «réveil spirituel» pendant ma première année d’université. Avec la grâce de Dieu, j’en suis venu à comprendre qu’il me connaît de la manière la plus parfaite et la plus profonde, et qu’il désire une relation intime avec moi dans l’Église. J’ai donné à Dieu la permission de me révéler son cœur, et j’ai vu grandir mon désir d’écouter sa voix plus que n’importe quelle autre. À mesure que sa voix est devenue plus forte, j’ai voulu être fidèle et docile, vivre ma vie pour lui et avoir un cœur semblable à celui du Bon Pasteur." (2)

Jésus nous aime parce qu'il nous connaît vraiment et qu'il nous connaît avec amour, et parce qu'il a donné sa vie pour nous. 

Une autre preuve que le Bon Pasteur est BON: 

Pendant des années, la Journée mondiale de prière pour les vocations, était orientée vers la prière pour obtenir des vocations sacerdotales. Depuis quelque temps, l'orientation de cette journée est changée. Nous prions maintenant pour que chaque personne puisse trouver sa vocation, son appel venant de Dieu. Tous les jeunes doivent se poser la question suivante: "Est-ce que Dieu m'appelle au mariage, au célibat, à la prêtrise, à la vie religieuse ou à la vie de laïc consacré ?"

Mais il n'en demeure pas moins que l'Église d'aujourd'hui a un urgent besoin de prêtres. C'est pourquoi je vous invite à prier aujourd'hui tout spécialement pour les vocations à la prêtrise, pour les vocations sacerdotales. Dieu sait que tous les pays ont besoin de prêtres, tout spécialement pour assurer la présence corporelle de Jésus Ressuscité dans notre monde, par le moyen de l'Eucharistie. Pendant des décennies, l'Europe et l'Amérique (dont le Canada), ont envoyés des prêtres missionnaires en Afrique et en Asie. De nos jours, le Bon Dieu, voyant qu'on manque de prêtres au Québec, nous a amené de nombreux prêtres de l'Afrique et d'ailleurs. Voilà un très grand signe de la BONTÉ DU BON PASTEUR. Nous sommes bénis ici en paroisse car deux de nos confrères Oblats de la Vierge Marie sont venus du Nigéria pour nous aider dans la mission. Nos confrères Aloysius et Staley sont venus chez nous et exerce une mission merveilleuse. Nous sommes tristes nous les Oblats car nous pourrions avoir plus de vocations au Nigéria, mais faute d'argent, nous ne pouvons recevoir que quelques séminaristes par année. C'est assez coûteux de former un prêtre aujourd'hui. MERCI JÉSUS, TOI LE BON PASTEUR. Merci de prendre soin de chacun de nous individuellement et de prendre soin de ton Église.  

Prions aussi pour les jeunes qui sont appelés au mariage. Car c'est normalement dans une famille chrétienne que se développe une vocation sacerdotale.  


Aloysius et Stanley

Photo prise en novembre dernier, alors que nous soulignions le premier anniversaire de leur arrivée.
 

(1) https://www.revue-christus.com/article/sentir-et-gouter-interieurement-3584

(2) https://www.prionseneglise.ca/index.php/editorial


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