samedi 20 février 2021

Homélie du 1er dimanche du Carême

  Homélie du 1er dimanche du Carême

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc (1, 12-15)

Jésus venait d’être baptisé.
Aussitôt l’Esprit le pousse au désert
et, dans le désert,
il resta quarante jours,
tenté par Satan.
Il vivait parmi les bêtes sauvages,
et les anges le servaient.

Après l’arrestation de Jean,
Jésus partit pour la Galilée
proclamer l’Évangile de Dieu ;
il disait :
« Les temps sont accomplis :
le règne de Dieu est tout proche.
Convertissez-vous
et croyez à l’Évangile. »

– Acclamons la Parole de Dieu.

Chers amis, nous avons entrepris mercredi, notre montée vers Pâques. Je vous souhaite un merveilleux Carême 2021. C'est certainement le Carême le plus important de notre vie. À chaque année, le Carême que nous commençons, est le Carême le plus important de notre vie. Mais cette année, le Carême est particulièrement important à cause de la situation planétaire.  

Je veux d'abord vous partager deux belles expériences que j'ai vécues lors du premier jour du Carême, mercredi dernier, lors du mercredi des Cendres. J'ai fait deux rencontres très belles et très encourageantes. J'aimerais être Dieu car Dieu voit en un instant toutes les merveilles qui se passent dans le coeur de ses enfants. Il voit aussi, malheureusement tout le mal qui se passent dans le monde et dans les coeurs. Mais nous, les humains, on entend surtout parler des mauvaises nouvelles. Vous êtes peut-être comme moi, mais quand je vois un animateur de bulletin de nouvelles qui nous bombarde pendant 30 ou 60 minutes de mauvaises nouvelles et qui à un moment donné nous dit: "Voici maintenant la bonne nouvelle du jour", je me dis: "Tu ne pourrais pas mettre un peu plus de bonnes nouvelles dans ton bulletin?"

Tout cela pour dire que dans notre vie, il semble que ce sont surtout de mauvaises nouvelles qu'on entend. Alors, quand on entend des bonnes nouvelles, on est impressionné. Or j'ai été impressionné mercredi. Dans la même avant-midi, j'ai entendu deux bonnes nouvelles. J'ai d'abord passé un peu de temps avec un ami que je n'avais pas vu depuis assez longtemps. Il m'a partagé une rencontre qu'il a eu ces jours-ci avec un jeune homme qui avait de graves problèmes de consommation de drogue, d'alcool, etc. Ce jeune homme était vraiment dans le trouble, comme on dit. Or il a vécu une expérience de Dieu extraordinaire devant le Saint-Sacrement exposé. Il a été comme foudroyé par l'amour de Dieu pour lui. Un peu comme saint Paul. Il a dit à mon ami: "Les psychologues et les intervenants n'ont rien pu faire pour moi. Jésus m'a complètement changé en quelques instants". Mon ami qui entendait ce témoignage a été ému aux larmes. Et on pense que Jésus n'est pas agissant encore de nos jours, ici dans notre ville et en particulier dans le coeur de nos jeunes. Voilà pour un première bonne nouvelle. 

Deuxième bonne nouvelle: j'ai rencontré, toujours mercredi dernier, une jeune femme en fin d'avant-midi. Elle m'a dit qu'elle et son mari sont croyants et mariés à l'Église catholique. De plus, elle m'a dit qu'elle connaît plusieurs jeunes adultes qui croient en Dieu et qui lisent la Parole de Dieu, la Bible, à l'aide d'une application internet. Le seul "hic" m'a dit cette jeune femme, c'est que ces jeunes qui ont la foi, ne parlent pas de cela aux autres. J'imagine qu'ils ou elles sont gênés de parler de cela. Mais la jeune femme que j'ai rencontrée m'a dit qu'elle, elle ne se gêne pas de témoigner de sa foi. Je n'en revenais pas d'entendre toutes ces bonnes nouvelles. Je considère que Dieu a voulu m'encourager en cette nouvelle montée vers Pâques que nous avons amorcée. C'est comme si Dieu me disait: sois confiant Guy, ne doute pas du fait que je continue à attirer mes enfants par mon amour et mes Paroles de vie. 

L'évangile de ce dimanche est très court et me fait penser à un bulletin de dernière heure. On n'a pas beaucoup de détails sur ce qu'a fait Jésus après son baptême. L'évangéliste Marc nous dit qu'à peine baptisé, l'Esprit Saint pousse Jésus au désert où il sera tenté par Satan durant quarante jours. Voilà ce que nous vivons en Église en ce moment: nous vivons en quelque sorte un duplicata de ces quarante jours que Jésus a passés au désert, immédiatement après son baptême. Nous sommes envoyés nous aussi à lutter contre l'ennemi numéro un de la race humaine: le démon. Dans le bréviaire, ou dans la prière du Temps présent, nous sommes invités à commencer nos journées en disant la phrase suivante: "Les yeux fixés sur Jésus Christ, entrons dans le combat de Dieu". La vie humaine est un combat, un dur combat, qui ne se terminera qu'avec notre dernier souffle. Un combat contre qui? Un combat contre nous-mêmes car nous sommes tous pécheurs; oui, TOUS PÉCHEURS. Il nous faut lutter contre le péché en nous, mais aussi contre quelqu'un de beaucoup plus rusé que nous, de beaucoup plus intelligent que nous: le diable, dont le mot signifie "celui qui divise, celui qui désunit ". 

Je sais que ce n'est pas très à la mode de parler du diable. Mais le diable existe bel et bien et c'est l'ennemi numéro un de la nature humaine. Et un ennemi d'autant plus dangereux qu'il est invisible. Le virus qui nous affecte tous, nous montre ce que peut faire un ennemi invisible. Il y a des gens qui disent qu'ils ne croient que ce qu'ils voient. Et puisqu'ils ne voient pas Dieu, ils ne croient pas en Dieu. Et puisqu'ils ne voient pas le diable, ils ne croient pas au diable. Moi je crois au diable et je crois en Dieu. C'est important les mots: je crois au diable, c'est-à-dire que je crois qu'il existe, mais je crois en Dieu, c'est-à-dire que je mets ma confiance en lui. Je sais bien que si vous dites aux gens que vous croyez au diable, vous allez faire rire de vous. Mais peu importe, qu'est-ce que ça fait de faire rire de nous pour cela? C'est tellement une grande grâce de savoir que le diable existe; oui, une grande grâce. Si Dieu n'existait pas, le combat serait inégal. Car nous ne sommes pas de taille face au diable. N'oublions par que c'est un ange. Mais le diable n'est pas de taille face à Jésus. C'est pour cela que l'invitatoire dont je parlais tout à l'heure dit: "Les yeux fixés sur Jésus Christ, entrons dans le combat de Dieu." Si on a les yeux de notre esprit fixés sur Jésus, on ne pèche pas. On est susceptible de pécher quand on perd Jésus de vue. 

L'évangile d'aujourd'hui nous dit qu'après l'arrestation de Jean le Baptiste, Jésus se rend en Galilée pour proclamer l'évangile de Dieu. Il disait: "Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l'Évangile". 

Jésus dit: "Les temps sont accomplis: le règne de Dieu et tout proche."  Voici comment, pour ma part, j'interprète ces paroles: "C'est le temps ou jamais. Ne manquons pas l'occasion qui nous est offerte; elle ne reviendra peut-être jamais plus; Dieu en ce moment, se fait tout proche de nous". Chers amis, c'est peut-être notre dernier Carême; cueillons l'opportunité, ne la laissons pas passer sans que cela change quelque chose dans nos vies. "Convertissez-vous et croyez à l'Évangile", nous dit Jésus. Je suis sûr que nous avons tous quelque chose à changer dans nos vies pour être davantage agréables à Dieu. Travaillons sur cela pendant quarante jours et le Ressuscité de Pâques fera le reste. Soyons convaincus de cela. 

BON ET FRUCTUEUX CARÊME À TOUS !

   

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