samedi 6 février 2021

Homélie 5ème dimanche, temps ordinaire

  Homélie 5ème dimanche, temps ordinaire

"Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies," (Mc 1, 34)

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Homélie du dimanche à la Paroisse St-Paul l'Ermite, Québec, CanadaPar: Guy Simard, PÈRE DE LA COMMUNAUTÉ ...
Il y a 44 minutes · Téléversé par Normand de Tilly

ÉVANGILE 

(Mc 1, 29-39)

Évangile de Jésus Christ selon saint Marc

En ce temps-là,
aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm,
Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean,
dans la maison de Simon et d’André.
Or, la belle-mère de Simon était au lit,
elle avait de la fièvre.
Aussitôt, on parla à Jésus de la malade.
Jésus s’approcha,
la saisit par la main
et la fit lever.
La fièvre la quitta,
et elle les servait.

Le soir venu, après le coucher du soleil,
on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal
ou possédés par des démons.
La ville entière se pressait à la porte.
Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies,
et il expulsa beaucoup de démons ;
il empêchait les démons de parler,
parce qu’ils savaient, eux, qui il était.

Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube.
Il sortit et se rendit dans un endroit désert,
et là il priait.
Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche.
Ils le trouvent et lui disent :
« Tout le monde te cherche. »
Jésus leur dit :
« Allons ailleurs, dans les villages voisins,
afin que là aussi je proclame l’Évangile ;
car c’est pour cela que je suis sorti. »

Et il parcourut toute la Galilée,
proclamant l’Évangile dans leurs synagogues,
et expulsant les démons.

– Acclamons la Parole de Dieu.

L'évangile d'aujourd'hui est tiré du premier chapitre de l'évangile selon Saint Marc. Nous sommes tout à fait au début de l'évangile de Marc. Ce qui me frappe dans le début de l'évangile de Marc, c'est le grand nombre de guérisons que Jésus fait. Jésus guérit beaucoup de monde. La première personne qu'il guérit dans l'évangile d'aujourd'hui, c'est la belle-mère de Simon-Pierre. 

Jésus quitte la synagogue avec ses disciples et il se rend à la maison de Simon. Or la belle-mère de Simon était au lit avec de la fièvre. Aussitôt nous dit l'évangile, on parla à Jésus de la malade. Jésus alla la trouver, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta et elle les servait. 

J'aime l'adverbe "aussitôt" que saint Marc emploie souvent au début de son évangile. C'est comme s'il n'y avait pas de temps à perdre. Dès que Jésus entre dans la maison, aussitôt on lui parle de la malade. Cher paroissiens, aussitôt qu'un de vos proches est en fin de vie, appelez-moi ou appelez un prêtre. Il ne faut pas attendre. N'attendez pas que le malade ou la malade soit dans un état comateux. Je ne sais pas si vous êtes allés voir des mourants ces derniers temps. Mais dans mon esprit, l'euthanasie est pratiquée très régulièrement dans les hôpitaux. Une amie m'a téléphoné parce que son frère venait d'entrer à l'hôpital et elle se demandait s'il passerait la nuit. Pourtant la veille il était chez lui et même s'il ne se sentait pas bien, il pouvait se déplacer et tenir une conversation. Je suis allé lui donner l'onction des malades vers 17h30 et dans la nuit il mourait. Comment expliquer cela? Personnellement, je pense qu'on donne aux malades de grosses doses de morphine et qu'on précipite la mort. Je suis pour une dose raisonnable de morphine pour soulage la personne malade, mais je pense sérieusement qu'on exagère dans les doses. Donc, mettons le "aussitôt" de saint Marc dans notre vie de chrétiens.

Un élément que l'on voit souvent dans les guérisons, c'est l'élément d'intercession. Dès que Jésus est entré chez Simon, quelqu'un lui a dit que la belle-mère de Simon était malade. Si personne ne l'avait dit à Jésus, il n'y aurait pas eu de guérison. C'est souvent comme ça avec les miracles. À commencer par le premier miracle opéré par Jésus à Cana en Galilée. La Vierge Marie a vu qu'il y avait un problème, qu'on allait manquer de vin et elle en parla à Jésus. Si elle n'en n'avait pas parlé à Jésus, le miracle n'aurait pas eu lieu. Parlons à Jésus de nos malades, de ceux et celles qui ont besoin de nos prières. 

Un autre élément important pour obtenir un miracle, c'est la foi et la persévérance. Il ne faut surtout pas écouter les gens autour de nous qui n'ont pas la foi. Le pape François en mai dernier, a donné des catéchèses les mercredis sur la prière. Dans la première catéchèse, il nous parle du personnage dans les évangiles qui lui est le plus sympathique. Et il nous révèle que c'est Bartimée, le fils de Timée. Bartimée était aveugle; mais il n'était pas sourd. Chaque jour il mendiait au bord de la route. Un jour, il a bien vu qu'il se passait quelque chose de spécial. Il y avait beaucoup de monde sur la route et la foule était agitée. Il a demandé ce qui se passait. On lui a dit que c'était Jésus de Nazareth qui passait par là. Dès qu'il a senti que Jésus approchait, il s'est mis à crier: "Fils de David, Jésus, aie pitié de moi !" Les gens autour de lui lui ont dit d'arrêter de crier, de leur casser les oreilles et certainement qu'il y en a qui lui disaient que ses cris ne donneraient rien. Mais lui, au lieu d'arrêter, criait de plus belle: "Fils de David, Jésus, aie pitié de moi !" Le pape nous dit que l'expression "Fils de David" est une expression messianique. Bartimée a reconnu en Jésus le Messie. C'est une véritable profession de foi qu'il a faite. Et il a obtenu le miracle par sa détermination, son courage, et sa persévérance. Bravo Bartimée. C'est vrai que tu es sympathique et que tu es un modèle pour nous. Tant de gens autour de nous ne croient pas en Dieu, et ils croient que nous le prions pour rien, que cela ne change rien de prier. C'est ce qu'ils croient. Mais nous nous savons que Dieu se laisse toucher par nos prières. Oui nous le savons. 

Nous avons eu une preuve supplémentaire ces jours-ci, lors du point de presse de M. Legault, que nos dirigeants n'accordent aucune valeur et aucune attention aux personnes qui croient en Dieu. Et pourtant nous sommes encore très nombreux. M. Legault n'a même pas daigner nous nommer comme étant une catégorie de personnes qui est importante à ses yeux. Un de mes amis m'a écrit un mot aujourd'hui et il m'a dit qu'il n'était pas surpris de l'attitude de notre gouvernement, car fondamentalement, nos dirigeants politiques ne reconnaissent pas que la pratique religieuse est un service essentiel. C'est vraiment triste, m'a dit mon ami, "mais nous avons la tâche d'en faire la démonstration", c'est-à-dire de prouver à tous que louer Dieu et le prier communautairement, est un service essentiel, que  cela fait toute une différence dans la vie des gens. 

Je ne sais pas quel effet cela produit sur vous cette indifférence que nos dirigeants manifestent à notre endroit, à nous les croyants en Dieu. Pour ma part, cela m'encourage à être plus fervent, plus saint, plus amoureux de Dieu. C'est un peu dommage que ça prenne cela pour me stimuler à devenir meilleur, mais c'est un fait. L'opposition que l'on rencontre, souvent nous stimule. Un peu comme un jeune qui a un rêve et plus les gens lui disent que c'est impossible pour lui de réaliser ce rêve, plus le jeune fait des efforts et ainsi souvent atteint son but. 

Comme Bartimée, ne nous laissons pas décourager par ceux qui n'ont pas la foi. Au contraire, servons-nous de leur indifférence et de leur incroyance comme d'un tremplin pour devenir de meilleurs croyants. C'est la grâce que je nous souhaite. Et je vous bénis de tout coeur: au nom du Père et du Saint Esprit. Amen.   BONNE SEMAINE !

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