dimanche 2 septembre 2018

" Ce qu'il y a dans le coeur de l'homme " (Jésus)


“ Ce qu’il y a dans le cœur de l’homme » (Jésus)

Note: le blogue ci-dessous reproduit l'essentiel de mon homélie dominicale d'aujourd'hui. 

Cher lecteur, chère lectrice,

J’espère que vous allez bien et que vous avez passé un beau mois de juillet. Ici au Québec, nous connaissons un été ensoleillé comme jamais auparavant. Les agriculteurs s’en ressentent car l’eau est essentielle à la vie. Heureusement, on prévoit quelques jours de pluie à partir d'aujourd’hui. 

En ce 22ème dimanche ordinaire de l’année B, la liturgie de la messe nous présente un de mes passages préférés des évangiles, qui se trouve au chapitre 7 de l'évangile selon saint Marc. Dans ce passage, Jésus nous dit ce qu’il y a dans le cœur de l’homme, de CHAQUE HOMME. Ce qui s’y trouve n’est pas très beau car le cœur de l’homme, depuis le premier péché, est malade et menacé de mort. Quand Jésus parle du « cœur » dans l’évangile d’aujourd’hui, il ne parle pas, bien sûr du cœur physique et biologique; Il parle du cœur profond, de la conscience, de l’endroit le plus intime de notre être, là où se joue notre vie et notre relation avec Dieu (ou notre non-relation avec Dieu). C’est ce « cœur » qui intéresse Jésus; et c’est ce cœur qu’Il est venu guérir et sauvé. Quelle chance, quelle grâce nous avons de savoir cela, de croire en cela ! Quelle grâce nous avons de connaître le DIVIN MÉDECIN, le Sauveur du monde, le Sauveur de l’humanité. L’humanité ne se portera bien que le jour où elle aura recours quotidiennement au DIVIN MÉDECIN.

Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus énumère douze péchés, douze péchés qui se trouvent dans le cœur de l’homme; et de tout homme. Si vous vous examinez un peu, vous verrez que vous avez les douze péchés en vous, que vous avez commis les douze péchés. Et vous admettrez bien humblement que le cœur que Jésus décrit est bel et bien votre cœur. Pour avoir l’évidence de cela, il vous faudra cependant lire ou relire le discours sur la montagne qui se trouve aux chapitres 5 à 7 de l’évangile selon saint Mathieu. Dans cet évangile, Jésus commente à sa façon et développe les commandements de Dieu reçus par Moïse. Pour ce qui est du cinquième commandement, Jésus dit : « Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne commettras pas de meurtre ». Eh bien moi, je vous dis de ne pas vous mettre en colère contre votre frère et de ne pas insulter votre frère. » (Mt 5, 21-22). Pour ce qui est du sixième commandement, Jésus dit ceci :

« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas d’adultère. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne. » (Mt 5, 27-30).
Tenant compte de cela et ayant cela à l’esprit, écoutons Jésus décrire le cœur de l’être humain, le cœur de chaque personne vivant sur cette terre :
« Il leur dit encore : « Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. » (Mc 7, 20-22)

Chers amis, comme nous sommes chanceux et graciés d’entendre Dieu lui-même nous dire aujourd’hui en 2017, ce que nous avons dans le cœur. Nous n’avons pas que cela dans le cœur, bien sûr; nous avons beaucoup de beau dans le cœur. Nous sommes créés à l’image de Dieu, et nous sommes donc remplis de beauté. Mais cette beauté, souvent saute aux yeux et est manifeste à tous. Mais le moins beau en nous, et en particulier le PÉCHÉ, est souvent nié aujourd’hui par la mentalité moderne. Or le plus grand de tous les maux, c’est le PÉCHÉ.

Dieu, dans sa bonté a même institué deux sacrements pour remettre les péchés : le BAPÊME et le SACREMENT DE LA RÉCONCILIATION, autrefois appelé le SACREMENT DE PÉNITENCE. Nous avons donc un moyen sûr et efficace d’éradiquer le péché de notre vie et très souvent nous voulons ignorer ce grand CADEAU de Dieu. Quelle tristesse !!!

Durant mes vacances, j’ai lu une biographie de saint Philippe Néri, ce grand apôtre du 16ème siècle. Philippe Néri est appelé « l’apôtre de Rome ». Rome a deux apôtres en quelque sorte : saint Pierre et saint Philippe Néri. Philippe Néri a vécu durant la période historique appelée la Renaissance. Notre époque ressemble beaucoup et étrangement à la Renaissance, avec son éloge de la beauté, en particulier la beauté du corps humain, avec son désir d’autonomie de l’être humain et son retour au paganisme.

Saint Philippe Néri est appelé le GRAND RÉFORMATEUR DE ROME À LA RENAISSANCE. Et comment a-t-il réformé Rome? En grande partie grâce au sacrement de la réconciliation. À cette époque-là, les gens ne se confessaient pas beaucoup, un peu comme aujourd’hui. Philippe Néri s’est mis à la disposition du peuple de Dieu pour le sacrement de la réconciliation et il a ainsi transformé la ville de Rome, en guérissant les cœurs de ses habitants par l’absolution sacramentelle.

Je vous ai dit que j’allais souvent « me confesser ». C’est la première chose que j’ai faite de retour de mon mois de vacance. Je suis arrivé à Montréal vendredi soir à 21h. La première chose que j’ai faite samedi matin, c’est d’aller à la Chapelle du Sacré-Cœur pour recevoir le sacrement de la réconciliation.

Ce que Philippe Néri a offert aux citoyens de Rome, je veux moi aussi l’offrir à nos paroissiens et paroissiennes. Je veux rendre facilement accessible le pardon de Dieu. Je mettrai donc une ou des plages horaires durant la semaine durant lesquelles je serai dans une de nos deux églises, disponible pour entendre les confessions et guérir les cœurs. J’espère sincèrement que vous en profiterez.

Que Dieu vous bénisse et qu’Il bénisse la nouvelle année pastorale !!!




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