“ Ce qu’il y a dans le cœur de l’homme » (Jésus)
Note: le blogue ci-dessous reproduit l'essentiel de mon homélie dominicale d'aujourd'hui.
Cher lecteur, chère lectrice,
J’espère que vous allez bien et que vous avez passé un
beau mois de juillet. Ici au Québec, nous connaissons un été ensoleillé comme
jamais auparavant. Les agriculteurs s’en ressentent car l’eau est essentielle à
la vie. Heureusement, on prévoit quelques jours de pluie à partir d'aujourd’hui.
En ce 22ème dimanche ordinaire de l’année
B, la liturgie de la messe nous présente un de mes passages préférés des
évangiles, qui se trouve au chapitre 7 de l'évangile selon saint Marc. Dans ce passage,
Jésus nous dit ce qu’il y a dans le cœur de l’homme, de CHAQUE HOMME. Ce qui s’y
trouve n’est pas très beau car le cœur de l’homme, depuis le premier péché, est
malade et menacé de mort. Quand Jésus parle du « cœur » dans l’évangile
d’aujourd’hui, il ne parle pas, bien sûr du cœur physique et biologique; Il
parle du cœur profond, de la conscience, de l’endroit le plus intime de notre
être, là où se joue notre vie et notre relation avec Dieu (ou notre non-relation
avec Dieu). C’est ce « cœur » qui intéresse Jésus; et c’est ce cœur qu’Il
est venu guérir et sauvé. Quelle chance, quelle grâce nous avons de savoir
cela, de croire en cela ! Quelle grâce nous avons de connaître le DIVIN
MÉDECIN, le Sauveur du monde, le Sauveur de l’humanité. L’humanité ne se portera
bien que le jour où elle aura recours quotidiennement au DIVIN MÉDECIN.
Dans l’évangile d’aujourd’hui, Jésus énumère douze
péchés, douze péchés qui se trouvent dans le cœur de l’homme; et de tout homme.
Si vous vous examinez un peu, vous verrez que vous avez les douze péchés en vous,
que vous avez commis les douze péchés. Et vous admettrez bien humblement que le
cœur que Jésus décrit est bel et bien votre cœur. Pour avoir l’évidence de cela,
il vous faudra cependant lire ou relire le discours sur la montagne qui se
trouve aux chapitres 5 à 7 de l’évangile selon saint Mathieu. Dans cet
évangile, Jésus commente à sa façon et développe les commandements de Dieu reçus
par Moïse. Pour ce qui est du cinquième commandement, Jésus dit : « Vous
avez appris qu’il a été dit aux anciens : « Tu ne commettras pas de meurtre ». Eh bien moi, je vous dis
de ne pas vous mettre en colère contre votre frère et de ne pas insulter votre
frère. » (Mt 5, 21-22). Pour ce qui est du sixième commandement, Jésus
dit ceci :
« Vous avez appris qu’il a été dit : Tu ne commettras pas
d’adultère. Eh bien ! moi, je vous dis : Tout homme qui regarde une
femme avec convoitise a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur. Si ton
œil droit entraîne ta chute, arrache-le et jette-le loin de toi, car mieux vaut
pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton corps tout entier jeté dans
la géhenne. Et si ta main droite entraîne ta chute, coupe-la et jette-la
loin de toi, car mieux vaut pour toi perdre un de tes membres que d’avoir ton
corps tout entier qui s’en aille dans la géhenne. » (Mt 5, 27-30).
Tenant
compte de cela et ayant cela à l’esprit, écoutons Jésus décrire le cœur de l’être
humain, le cœur de chaque personne vivant sur cette terre :
« Il leur dit
encore : « Ce qui sort de l’homme, c’est cela qui le rend impur. Car
c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses :
inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche,
envie, diffamation, orgueil et démesure. » (Mc 7, 20-22)
Chers amis, comme nous sommes
chanceux et graciés d’entendre Dieu lui-même nous dire aujourd’hui en 2017, ce
que nous avons dans le cœur. Nous n’avons pas que cela dans le cœur, bien sûr;
nous avons beaucoup de beau dans le cœur. Nous sommes créés à l’image de Dieu,
et nous sommes donc remplis de beauté. Mais cette beauté, souvent saute aux
yeux et est manifeste à tous. Mais le moins beau en nous, et en particulier le
PÉCHÉ, est souvent nié aujourd’hui par la mentalité moderne. Or le plus grand
de tous les maux, c’est le PÉCHÉ.
Dieu, dans sa bonté a même institué
deux sacrements pour remettre les péchés : le BAPÊME et le SACREMENT DE LA
RÉCONCILIATION, autrefois appelé le SACREMENT DE PÉNITENCE. Nous avons donc un
moyen sûr et efficace d’éradiquer le péché de notre vie et très souvent nous voulons
ignorer ce grand CADEAU de Dieu. Quelle tristesse !!!
Durant mes vacances, j’ai lu une biographie
de saint Philippe Néri, ce grand apôtre du 16ème siècle. Philippe
Néri est appelé « l’apôtre de Rome ». Rome a deux apôtres en quelque
sorte : saint Pierre et saint Philippe Néri. Philippe Néri a vécu durant
la période historique appelée la Renaissance. Notre époque ressemble beaucoup
et étrangement à la Renaissance, avec son éloge de la beauté, en particulier la
beauté du corps humain, avec son désir d’autonomie de l’être humain et son
retour au paganisme.
Saint Philippe Néri est appelé le GRAND
RÉFORMATEUR DE ROME À LA RENAISSANCE. Et comment a-t-il réformé Rome? En grande
partie grâce au sacrement de la réconciliation. À cette époque-là, les gens ne
se confessaient pas beaucoup, un peu comme aujourd’hui. Philippe Néri s’est mis
à la disposition du peuple de Dieu pour le sacrement de la réconciliation et il
a ainsi transformé la ville de Rome, en guérissant les cœurs de ses habitants
par l’absolution sacramentelle.
Je vous ai dit que j’allais souvent « me confesser ». C’est la première
chose que j’ai faite de retour de mon mois de vacance. Je suis arrivé à Montréal
vendredi soir à 21h. La première chose que j’ai faite samedi matin, c’est d’aller
à la Chapelle du Sacré-Cœur pour
recevoir le sacrement de la réconciliation.
Ce que Philippe Néri a offert aux
citoyens de Rome, je veux moi aussi l’offrir à nos paroissiens et paroissiennes.
Je veux rendre facilement accessible le pardon de Dieu. Je mettrai donc une ou
des plages horaires durant la semaine durant lesquelles je serai dans une de
nos deux églises, disponible pour entendre les confessions et guérir les cœurs.
J’espère sincèrement que vous en profiterez.
Que Dieu vous bénisse et qu’Il
bénisse la nouvelle année pastorale !!!
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