samedi 15 septembre 2018

Pourquoi j'aime les CPÉ


Pourquoi j’aime les CPÉ

Depuis deux ans, les Cellules Paroissiales d’Évangélisation existent en notre paroisse. Je vais vous dire en quelques mots pourquoi j’aime cette initiative des temps modernes. Je ne vous donnerai pas toutes les raisons de mon amour et de mon attachement pour cette manière d’évangéliser, mais je vais insister sur deux points.

Premier point : Le premier pilier des CPÉ : l’Esprit Saint

Les CPÉ ont vu le jour vers le début des années 80, à Séoul (Corée du Sud) dans l’église Pentecôtiste du pasteur Paul Yonggi Cho. Nos frères et sœurs protestants sont les premiers à avoir mis l’Esprit Saint au cœur de la vie des chrétiens. Ce sont eux qui sont aussi à l’origine du Mouvement charismatique. Nous, les catholiques, nous devons une grande reconnaissance aux chrétiens protestants d’avoir mis l’emphase sur l’Esprit Saint, le grand oublié parmi les Personnes divines et qui est pourtant Celui que Jésus a promis à son Église pour poursuivre son œuvre d’évangélisation. Comment avons-nous pu passer à côté de cette vérité pendant si longtemps. Une fois que Jésus eut terminé sa vie terrestre et fut monté au ciel, ce fut le rôle de l’Esprit Saint de prendre le relais de l’évangélisation; et avec quelle force et quelle puissance !!! Les Actes des Apôtres, le livre biblique qui suit immédiatement les évangiles, en sont le témoin et la preuve on ne peut plus convaincante. Il faut absolument se convaincre du fait que l’évangélisation du monde moderne soit confiée en tout premier lieu à l’Esprit Saint. Ce fut d’ailleurs toujours le cas, mais cette vérité a été souvent oubliée ou négligée. Développons un amour, une révérence, une confiance et un attachement à l’Esprit Saint; Il fera des merveilles en nous et chez les autres. Soyons-en sûrs.

Les Cellules Paroissiales d’Évangélisation ont ensuite été adaptées et mises en place dans la paroisse catholique de Saint-Boniface, à Pembroke-Pines, en Floride, par un prêtre irlandais, le Père Michael J. Eivers en 1983

Deuxième point : Le deuxième pilier des CPÉ : l’adoration eucharistique

Quand le Père Eivers a été visiter les cellules en Corée, il est revenu aux États-Unis plein d’espérance et a introduit les CPÉ dans sa paroisse. Il a voulu leur donner un caractère résolument catholique. Il a fait de l’adoration eucharistique le deuxième pilier des CPÉ. Quelle audace !!! Quelle vision !!!  Alors que le but premier des CPÉ, est clairement l’ÉVANGÉLISATION, l’abbé a très bien su où mettre les priorités. Pas d’évangélisation sans prière !!! Et c’est aux pieds de Jésus dans l’EUCHARISTIE que nous recevons en abondance l’ESPRIT SAINT, l’Esprit d’évangélisation, l’ESPRIT de l’évangélisateur.

« Sans moi, vous ne pouvez rien faire. » (Jn 15, 5)

« Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit. » (Jn 15, 5)

« Une seule chose est NÉCESSAIRE, Marie a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas enlevée. » (Lc 10, 42)

C’est tellement vrai que Marie a choisi la meilleure part et qu’elle ne lui sera jamais enlevée, que la prière, la louange, l’adoration, dureront toute l’éternité. L’apostolat, l’évangélisation, cesseront, mais la prière est ÉTERNELLE.

Et quelle est cette unique chose nécessaire ???  C’est l’union à Dieu, l’union au Christ.

Ce qui rendait la Parole de Jésus aussi efficace et pénétrante, c’est l’union à son Père, union qu’il alimentait dans la prière, parfois des nuits entières. Telle est la clef de l’apostolat; mais comme il est difficile de s’en convaincre !


Voilà en quelques mots, ce que j’aime surtout des Cellules Paroissiales d’Évangélisation: c’est qu’elles mettent l’accent sur les priorités ou plutôt sur la priorité: l’union à Dieu, la rencontre avec Dieu. Jésus passait souvent, à ce qu’on comprend des évangiles, des nuits entières en prière, pour écouter ce que son Père avait à lui dire et pour nourrir le feu apostolique qui l’animait. Pas de feu sans foyer, pas de mission sans buisson ardent, pas d’évangélisation sans être plongé longuement dans la Parole de Dieu.

L’envoi vers les autres doit être précédé d’une présence prolongée avec le Maître. C’est ce que saint Marc a voulu nous faire comprendre dans son récit du choix par Jésus de ses Apôtres :

« Il gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle. » (Mc 3, 13-14).

Quand j’étais jeune, j’ai entendu une phrase qui m’a beaucoup interpellé. Je n’ai jamais vérifié si elle était vraie, mais je pense qu’elle l’est. On m’a dit que quand des évêques, dans le passé (et peut-être encore dans le présent), envoyaient des missionnaires à l’étranger, dans des pays lointains, ils veillaient d’abord à fonder un monastère de contemplatifs dans le pays de mission qu’ils avaient choisi. Cette façon de faire était ancrée dans une conviction intime: pas de fruits pour la mission, qui ne soient arrosés et fécondés par la prière.

Nous devons tenir mordicus à cette échelle des valeurs. Et si certaines personnes ne sentent pas du tout appelées en paroisse à faire partie d’une CPÉ, il est important de les encourager à prier, à prier sans cesse pour le fruit de l’apostolat qui se vit au sein de la communauté. La chapelle d’adoration eucharistique devrait regorger de gens qui prennent à cœur la mission d’évangélisation et qui prient de toute leur âme pour que l’Esprit Saint féconde les efforts des évangélisateurs et évangélisatrices, comme Il a fécondé le sein de la première disciple-missionnaire: la Très Sainte Vierge Marie.



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