La grâce d’être témoin (2)
Saint Jean Les Saints Innocents
Dans le dernier blogue, nous
avons vu que le jour de Noël (le 25
décembre), et le lendemain de Noël (le
26 décembre), la liturgie nous invitait à être des témoins de notre foi,
des témoins de Jésus, à la manière de Jean le Baptiste et de saint Étienne, le
premier martyr de l’Église.
Les 27 et 28 décembre, la
liturgie nous invite aussi à témoigner de notre foi et de notre attachement au
Christ.
Le 27 décembre, la liturgie célèbre l’apôtre et évangéliste saint
Jean. La première antienne de l’office des lectures, dans le bréviaire, disait
ceci: « Jean est venu comme témoin
du Verbe de Dieu pour rendre témoignage de ce qu’il a vu ». Cette
phrase qui décrit l’apôtre saint Jean, ressemble beaucoup à la façon dont saint
Jean lui-même décrit Jean le Baptiste, dans son Prologue.
La première lecture de l’office
ces lectures de la fête de saint Jean, nous présente le début de la première
lettre de Jean (Jn 1,1 – 2,3). Le tout début de la 1ère Lettre de Jean, est un des plus beaux textes apostoliques
sur le témoignage chrétien:
« Ce qui était depuis le
commencement, ce que nous avons entendu, ce que nous avons vu de nos yeux, ce
que nous avons contemplé et que nos mains ont touché du Verbe de vie, nous vous l’annonçons. Oui, la vie
s’est manifestée, nous l’avons vue, et nous
rendons témoignage: nous vous
annonçons la vie éternelle qui était auprès du Père et qui s’est manifestée
à nous. Ce que nous avons vu
et entendu, nous vous l’annonçons à vous aussi, pour que, vous aussi, vous
soyez en communion avec nous. Or nous sommes, nous aussi, en communion avec le
Père et avec son Fils, Jésus Christ. Et nous
écrivons cela, afin que notre joie soit parfaite. » (1 Jn 1, 1-4)
À l’office des Laudes, nous lisions un extrait du
chapitre 4 des Actes des Apôtres. Cet extrait nous présente saint Pierre et
saint Jean qui sont faits prisonniers et qui comparaissent devant le « grand conseil des Juifs ». Les
membres du grand conseil interdisent formellement à Pierre et à Jean de parler ou d’enseigner au nom de
Jésus. Ce à quoi les deux Apôtres répondent: « Est-il juste devant Dieu de vous écouter, plutôt que
d’écouter Dieu? À vous de juger. Quant à nous, il
nous est impossible de nous taire sur ce que nous avons
vu et entendu. » (Actes 4, 19-20)
Le 28 décembre, l’Église célèbre la fête des Saints Innocents, ces jeunes enfants qui sont morts en quelque
sorte à la place de Jésus, en raison de la peur et de la fureur d’Hérode. En ce
jour de fête, la deuxième lecture de l’office des lectures, dans le bréviaire,
nous présente un texte de saint Quodvultdeus. Ce saint nous dit ceci:
« Ces
tout-petits meurent pour le Christ sans le savoir, les parents pleurent la mort
de ces martyrs; et ceux qui ne parlent pas encore, le Christ les rend capables
d’être ses témoins. … Qu’il est grand, le don de la grâce! Par quels mérites
ces enfants ont-ils obtenu d’être ainsi des vainqueurs? Ils ne parlent pas
encore, et ils confessent le Christ. Leurs corps sont encore incapables
d’engager la lutte, et ils remportent déjà la palme de la victoire. »
(Saint Quodvultdeus, homélie aux
catéchumènes, sur le Symbole).
La deuxième antienne aux psaumes
des Laudes, dit ceci: « Ils témoignent pour Dieu en mourant, sans
parler ils chantent sa louange. » Et la première intercession dit
ceci: « Pour toi les enfants de
Bethléem ont donné le témoignage de leur sang, accorde-nous de témoigner de toi
devant les hommes par tout notre vie. »
Et voici l’oraison de ce jour de
fête :
« Puisqu’en ce jour, Seigneur, les saint Innocents ont annoncé ta gloire,
non point par la parole, mais par leur seule mort, fais que notre vie tout
entière témoigne de la foi que notre bouche proclame. »
La preuve est donc faite à mes
yeux: dès la Solennité
de la naissance de Jésus, nous sommes invités à être ses témoins. Le Christ est
venu en ce monde pour nous sauver et pour faire de nous ses témoins. À chaque
année et même à chaque jour, Jésus naît en ce monde. C’est à nous de Le faire
connaître aux gens; c’est à nous de témoigner de sa Présence en notre monde. C’est
un peu comme si l’Église nous disait que nous n’avons pas de temps à perdre.
Nous devons nous mettre dès maintenant à la tâche. Quand Jésus naît, naît aussi le témoignage qu'on Lui doit.
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