dimanche 3 janvier 2016

Épiphanie 2016

Épiphanie 2016
 

Cette année, la solennité de l’Épiphanie revêt à mes yeux une importance particulière, en raison de ce que nous vivons en paroisse depuis quelques mois. Le Seigneur nous a indiqué un chemin d’évangélisation ou un moyen d’évangélisation: les Cellules Paroissiales d’Évangélisation.

Un des piliers des CPÉ, c’est l’adoration eucharistique. Comme vous le savez, nous avons ici-même, dans un local adjacent à notre église, une chapelle d’adoration, depuis le mois d’avril dernier. Dieu nous guide par des signes, tout comme Il a guidé les mages par le signe d’une étoile. Quand j’ai mis à exécution ce projet d’avoir une chapelle d’adoration, à la suggestion de Jacques Trottier, un de nos paroissiens, il n’était pas du tout question pour moi d’implanter les CPÉ en notre paroisse. Un de mes amis nommé Edwin Rodriguez, est venu à l’inauguration de notre chapelle. Edwin habite à Sherbrooke. Il a logé chez nous à cette occasion. C’est Edwin qui m’a mis sur le chemin des CPÉ. Il m’a dit alors qu’il était à Montréal pour l’inauguration de la chapelle: "Guy, tu as tout ce qu’il faut pour implanter les CPÉ chez vous: tu as une chapelle d’adoration et tu as un blogue ". En quoi le blogue est-il un atout pour les CPÉ? La raison en est que lorsque les cellules commencent à exister, le curé se charge de l’enseignement. Le curé de la paroisse fournit à chaque semaine l’enseignement que les membres des cellules approfondiront durant leur rencontre hebdomadaire. Le curé fournit l’enseignement par écrit et sur un enregistrement audio; les personnes peuvent ainsi lire et entendre l'enseignement. Mon blogue sera certainement une source à laquelle je puiserai des enseignements.  

Les mages étaient essentiellement des adorateurs. Ils avaient comme intuitivement perçu que le roi né en Judée était une « manifestation » (le mot grec « épiphanie » signifie « manifestation ») de Dieu. Arrivés à Jérusalem, les mages, qui ont perdu la trace de l’étoile qui les guidait, interrogent les grands de ce monde, pour connaître l’endroit où le nouveau Roi est né: « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu son étoile à l’orient et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » (Mt 2, 2) Le motif de leur long pèlerinage est donc clair : ils sont venus « adorer l’Enfant-Roi ». « Nous sommes venus nous prosterner devant lui ».  Et quand ils furent en présence de l’enfant, ils se prosternèrent et adorèrent:

« Ils entrèrent dans la maison, ils virent l’enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à ses pieds, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe. » (Mt 2, 11)

Seul l’évangéliste Matthieu nous rapporte la visite des mages. Or pour saint Matthieu, les verbes « se prosterner » et « adorer » sont synonymes, comme le prouve le récit des tentations de Jésus dans le désert:

« Le diable l’emmène encore sur une très haute montagne et lui montre tous les royaumes du monde et leur gloire. Il lui dit: « Tout cela, je te le donnerai, si, tombant à mes pieds, tu te prosternes devant moi. » Alors, Jésus lui dit: « Arrière, Satan ! car il est écrit: C’est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, à lui seul tu rendras un culte. » (Mt 4, 8-10)

Aujourd’hui, je demande aux mages qui très certainement contemplent en ce moment le Seigneur dans toute sa gloire, de donner à tous mes paroissiens ainsi qu’à moi leur pasteur, le goût de l’adoration. Qu’ils nous obtiennent la grâce de désirer par-dessus tout dans nos vies adorer le Roi des rois dans l’Eucharistie, sans ménager nos efforts ni craindre la fatigue  pour atteindre ce but.

À vous qui lisez ces lignes, faites une prière à Jésus pour mes paroissiens et moi-même, afin que l’année 2016 soit une année de grâce pour le Seigneur. Et la grâce que je demande par-dessus, c’est la grâce de l’adoration eucharistique.

Je supplie Jeanne Le Ber, la première recluse de l’Amérique du Nord, la filleule des deux fondateurs de Ville-Marie (désormais appelée « Montréal »), de nous obtenir cette grâce de désirer adorer. Le procès en vue de la canonisation de Jeanne Le Ber a été officiellement ouvert à Montréal, le 28 octobre dernier. Laure Conan a écrit au début du siècle dernier un livre intitulé: Jeanne LeBer, l’adoratrice de Jésus-Hostie. Vous pouvez lire ce livre gratuitement sur l’internet en cliquant sur le lien mis ci-dessous (1). Mme Conan a mis en exergue, au début du livre, une strophe du poème intitulé J’ai vu l’agneau. Si quelqu’un parmi vous connaît l’auteur de ce poème, je le prie de me contacter et de me le faire connaître. La strophe que vous allez lire à l’instant, est tout à fait de mise en ce jour de l’Épiphanie, car elle nous indique clairement que le véritable " Astre " venu du ciel pour éclairer l'humanité, est Jésus notre Sauveur. 

« J’ai vu le Verbe aux paroles de vie,
Silencieux en son doux Sacrement ;
L’Astre divin sans rayons dans l’hostie,
Le Créateur ressembler au néant ! »

J'AI VU L'AGNEAU

J'ai vu l'Agneau au sanctuaire,
Me rappelant les jours de sa douleur,
J'ai vu l'autel devenir un Calvaire
Et se rougir du sang de mon Sauveur.
Bientôt s'ouvrit l'auguste tabernacle,
Et j'entendis un amoureux appel.
J'étais convive au festin du Cénacle:
Mon Dieu, mon Dieu, n'était ce pas le ciel?
J'étais convive au festin du Cénacle,
Mon Dieu, mon Dieu, n'était ce pas le ciel?
 
J'ai vu le Verbe aux paroles de vie
Silencieux dans son doux sacrement.
L'astre divin sans rayons dans l'hostie,
Le Créateur ressembler au néant!...
Mon âme émue adorait sa présence
En lui jurant un amour éternel.
 
(Tutti)
Et je disais, dans ma reconnaissance:
Mon Dieu, mon Dieu, n'est-ce pas là le ciel ?
 
J'ai vu l'Agneau me dévoiler la flamme
Dont nuit et jour son Coeur est consumé.
Il me disait: "J'avais soif de ton âme.
Si j'ai souffert, ah! c'est pour être aimé! ! "
Et je senti ma brûlante poitrine
Se dilater sous un souffle immortel.
 
(Tutti)
Il était là, c'était sa voix divine:
Mon Dieu! Mon Dieu! J'ai possédé le ciel !


(1) 

Jeanne LeBer, l'adoratrice de Jésus-Hostie - Wikisource

https://fr.wikisource.org/wiki/Jeanne_LeBer,_l’adoratrice_de_Jésus-Hostie

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