dimanche 24 mars 2013

Notre pape François

Notre pape François
Chers amis,
Nous commençons la Semaine Sainte 2013. Nous la vivons avec un nouveau pape. Ce cher pape François a conquis toutes les personnes de bonne volonté (auxquelles il a plus d’une fois fait appel depuis qu’il est évêque de Rome) par son humilité et sa douceur. Oui, il est le fidèle disciple de Celui qui a dit : « Mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de Cœur » (Mt 11, 29).
Le pape François a décidé de garder au sein de ses armoiries papales, les éléments les plus importants de ses armoiries en tant qu’évêque. Ayant vécu les premiers jours de pontificat de notre nouveau pape, je comprends très bien qu’il en soit ainsi. Les armoiries du pape François sont le condensé de sa première semaine comme pape. Nous y voyons une étoile représentant la Vierge Marie, une fleur de nard (qui ressemble davantage à une grappe de raisins) qui symbolise Saint Joseph et sous les armoiries, la devise suivante : « Miserando atque eligendo » (1). Ces trois éléments, nous pouvons facilement les retrouver dans les premiers jours du pontificat du pape François.
Le lendemain de son élection, le pape est allé confier son ministère à la Mère de Dieu, en la basilique romaine de Sainte Marie Majeure. Le soir de son élection, adressant ses premiers mots à la foule, il a conclu ainsi : « Frères et sœurs, je vous laisse. Grand merci pour votre accueil. Priez pour moi et à bientôt ! Nous nous reverrons rapidement : demain je veux aller prier la Vierge pour qu’Elle protège Rome tout entière. Bonne nuit et bon repos! »

Il a été élu durant le mois de Saint Joseph et a inauguré officiellement son pontificat en la fête de Saint-Joseph, le 19 mars 2013. Il a commencé son homélie par ces mots : « Chers frères et sœurs, je remercie le Seigneur de pouvoir célébrer cette Messe de l’inauguration de mon ministère pétrinien en la solennité de saint Joseph, époux de la Vierge Marie et Patron de l’Église universelle : c’est une coïncidence très riche de signification, et c’est aussi la fête de mon vénéré Prédécesseur : nous lui sommes proches par la prière, pleins d’affection et de reconnaissance. »

Sa devise comme évêque et comme pape est celle-ci : « Miserando atque eligendo ». C’est une phrase tirée d’une homélie de saint Bède le Vénérable commentant l’appel de Matthieu (qui se nommait Lévi avant sa conversion) le publicain. Saint Bède le vénérable dit que Jésus, en voyant Lévi le publicain, le vit avec les yeux de la miséricorde (miserando) et les yeux de Celui qui choisit (eligendo) :

« Jésus vit un homme assis au bureau de la douane; son nom était Matthieu. «Suis-moi», lui dit-il. Il le vit non pas tant avec les yeux du corps qu'avec le regard intérieur de sa miséricorde. Il vit le publicain, et parce qu'il le vit d'un regard qui prend pitié et qui choisit, il lui dit : «Suis-moi», c'est-à-dire imite-moi. En lui demandant de le suivre, il l'invitait moins à marcher derrière lui qu'à vivre comme lui ; car celui qui déclare demeurer dans le Christ doit marcher dans la voie où lui, Jésus, a marché. » (Homélie de Saint Bède le Vénérable, office des lectures du bréviaire, en la fête de saint Mathieu, le 21 septembre).

Alors qu'il avait dix-sept ans, le 21 septembre 1953, en la fête de saint Matthieu, le jeune Jorge Bergoglio fit l'expérience de la Miséricorde divine en vivant le sacrement de la réconciliation et il décida le jour même, de se faire religieux dans la Compagnie de Jésus. Une fois évêque, il a mis sur son blason la phrase de saint Bède le Vénérable que nous lisons à chaque année dans l'office des lectures de la fête de saint Matthieu, en rappel de ce jour du 21 septembre 1953, alors que le Seigneur l'avait touché par sa Miséricorde et l'avait choisi pour devenir prêtre. Ce n’est pas donc pas par hasard que dimanche dernier, lors du cinquième dimanche du Carême, le pape a fait allusion à la conversion de saint Matthieu lors de l'homélie de la messe qu’il a célébrée à la paroisse Sainte-Anne, au Vatican. L’évangile du jour était celui de la pécheresse accusée d’adultère et « traînée » devant Jésus. Durant sa magnifique homélie, le pape en a profité pour faire l’éloge de la Miséricorde Divine. De tout ce que j'ai entendu à date de  la bouche de notre nouveau pape, ce sont les mots qu'il a prononcés à la fin de cette homélie, qui m'ont le plus touché. Le pape nous dit que le Seigneur ne se fatigue jamais de nous pardonner, jamais! (avec l'insistance sur le mot "jamais", "mai", en italien), mais que c'est nous, qui nous fatiguons de lui demander pardon. Et le pape termine son homélie en disant : " Demandons la grâce de ne jamais nous fatiguer de demander pardon à Dieu". Si vous avez le temps, il vaut la peine d'aller voir la façon dont notre pape nous dit ces choses. Vous trouverez ces phrases à la 23 ème minute et 36 ème seconde de la vidéo que vous pouvez voir en cliquant sur les mots suivants: Messe dans la paroisse Sainte-Anne du Vatican - YouTube
Malheureusement, l'interprète qui traduit le pape, ne fait pas un très bon travail. Vous aurez une meilleure idée des mots qu'a utilisés le pape, en lisant l'homélie reproduite ci-dessous.

Quand nous savons que notre cher pape a reçu l'appel à la vie sacerdotale et religieuse en recevant le sacrement de la réconciliation au jour de la fête de saint Matthieu, nous comprenons très bien qu'il nous encourage à ne jamais nous fatiguer de demander pardon à Dieu.

Voici, ci-dessous, le texte de l'homélie tel qu'on le retrouve sur le site du Saint-Siège. On comprend que quelqu'un a eu l'excellente idée d'enregistrer cette homélie du pape, car ce dernier prêchait sans feuille et de façon tellement spontanée et chaleureuse.

« Ceci est beau ! D’abord, Jésus est seul sur la montagne, priant. Il priait seul (cf. Jn 8, 1). Ensuite, il retourna au Temple,et tout le peuple venait à lui (cf. v. 2). Jésus au milieu du peuple !Et ensuite, à la fin, ils le laissèrent seul avec la femme (cf. v. 9). Cette solitude de Jésus ! Mais c’est une solitude féconde : celle de la prière avec le Père et celle, si belle, qui est justement le message d’aujourd’hui de l’Église, celle de sa miséricorde avec cette femme.

Il y a aussi une différence parmi le peuple : c’était tout le peuple qui venait à lui ; il s’assit et il se mit à les enseigner : le peuple qui voulait entendre la parole de Jésus, le peuple au cœur ouvert, qui a besoin de la Parole de Dieu. Il y en avait d’autres, qui n’entendaient rien, qui ne pouvaient rien entendre; et ce sont ceux qui sont allés avec cette femme : Écoute, Maître, celle-ci est une telle. C’est une….Nous devons faire ce que Moïse nous a commandé de faire avec ces femmes (cf. vv. 4-5). Nous aussi, je crois, nous sommes ce peuple qui, d’une part veut entendre Jésus, mais de l’autre, parfois, aime donner des coups de bâton aux autres, condamner les autres. Et le message de Jésus est celui-ci : la miséricorde. Pour moi, je le dis humblement, c’est le message le plus fort du Seigneur : la miséricorde ! Mais lui-même l’a dit : je ne suis pas venu pour les justes ; les justes se justifient tout seuls. Moi je suis venu pour les pécheurs (cf. Mc 2, 17).


Pensez à ce bavardage après la vocation de Matthieu : " Mais celui-ci va avec les pécheurs !"  (cf. Mc2, 16). Et lui est venu pour nous, quand nous reconnaissons que nous sommes pécheurs. Mais si nous sommes comme ce pharisien, devant l’autel, qui dit : "Je te remercie Seigneur, parce que je ne suis pas comme tous les autres hommes, et pas non plus comme celui qui est à la porte, comme ce publicain" (cf. Lc18, 11-12), nous ne connaîtrons pas le cœur du Seigneur, et nous n’aurons jamais la joie d’entendre sa miséricorde! Il n’est pas facile de se confier à la miséricorde de Dieu, parce qu’elle est un abîme incompréhensible. Mais nous devons le faire! « Oh, père, si vous connaissiez ma vie, vous ne me parleriez pas ainsi! ». « Pourquoi? Qu’est-ce que tu as fait? » ; « Oh, j’en ai fait de grosses! ». «Mieux! Va chez Jésus : il aime que tu lui racontes ces choses! Lui, il oublie! Il a, Lui, une capacité spéciale d’oublier. Il oublie, Il t’embrasse, te prend dans ses bras et te dit seulement: « Moi non plus, je ne te condamne pas. Va, et désormais ne pèche plus » (Jn8, 11) ; Il te donne seulement ce conseil. Un mois après, nous sommes dans les mêmes conditions… Retournons vers le Seigneur. Le Seigneur ne se fatigue jamais de pardonner : jamais! C’est nous qui nous fatiguons de lui demander pardon. Et demandons la grâce de ne pas nous fatiguer de demander pardon, parce que lui ne se fatigue jamais de pardonner. Demandons cette grâce ! » (Pape François, homélie du 17 mars, à la paroisse Sainte-Anne)

(1) Pour une explication des armoiries de notre nouveau pape, veuillez cliquer sur les mots suivants:  Le blason du Pape François - L'Osservatore Romano


2 commentaires:

  1. Merci de ce texte sur le Pape François. Et bonne Sainte Semaine et montée pascale à toutes et à tous.

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    1. Aujourd'hui, 25 mars est l'Annonciation faite à Marie, pour cette journée de début de Semaine Sainte, voici ce que je désire vous partager, notons que cette célébration a eu lieu à l'église Sainte Anne du Vatican, mère de Marie.

      "http://www.youtube.com/watch?v=ZjA8UORkF4c

      Messe dans la paroisse Sainte-Anne du Vatican
      www.youtube.com
      Messe présidée par le nouveau Pape François. Emission du 17/03/2013

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