19 mars 2013 : Solennité de Saint Joseph
En ce 19 mars 2013, c’est une joie pour moi que de vous écrire quelques mots sur Saint Joseph. Lorsque je parle d’un saint autre que Saint Joseph, j’écris toujours l’adjectif « saint » avec une minuscule. Peu importe que ce soient des géants comme saint Paul ou saint François d’Assise. Mais je suis incapable d’écrire « saint Joseph », tout comme je suis incapable d’écrire « sainte Marie, Mère de Dieu ». Il me semble qu’il va de soi que pour Marie et Joseph, même l’adjectif « saint » se doit d’être particulièrement révérencieux.
Après Marie, la Mère de Dieu, il ne fait aucun doute dans mon esprit, que le saint le plus admirable, soit Saint Joseph. Êtes-vous d’accord avec moi? Le croyez vous aussi? Dans le bréviaire, à l’office des lectures de la présente solennité, nous avons un texte admirable de saint Bernardin de Sienne, intitulé : Joseph, gardien fidèle. Saint Bernardin nous dit ceci : « Si donc toute la sainte Église est débitrice envers la Vierge Marie parce que c’est par elle qu’elle a pu recevoir le Christ, après elle, c’est à saint Joseph qu’elle doit une reconnaissance et un respect sans pareil. » (Puisqu’il s’agit d’une citation, j’ai voulu respecter l’emploi du « s » minuscule pour l’adjectif « saint »).
Il n’est pas difficile de croire qu’après la Vierge Marie, Saint Joseph soit le plus grand saint de l’histoire de l’Église. Comment ne pas penser que Dieu le Père n’ait pas mis les plus magnifiques vertus dans le cœur de celui qui servira de père sur cette terre, à son divin Fils? Sans même que Saint Joseph ne dise un seul mot dans les Évangiles, nous voyons rayonner sa foi, son obéissance, son abandon confiant et son courage. Je me plais à penser que Jésus avait à l’esprit Saint Joseph quand Il s’est exclamé : « Ce n'est pas en me disant "Seigneur, Seigneur", qu'on entrera dans le Royaume des Cieux, mais c'est en faisant la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 7, 21) Saint Joseph est un grand saint, d’abord et avant tout parce qu’il a fait en toutes choses la volonté de Dieu.
Alors que notre vénéré pape François est entré officiellement en fonction aujourd’hui à Rome, il fait bon citer ces phrases merveilleuses de saint Bernardin de Sienne :
« C’est une loi générale, dans la communication de grâces particulières à une créature raisonnable : lorsque la bonté divine choisit quelqu’un pour une grâce singulière ou pour un état sublime, elle lui donne tous les charismes nécessaires à sa personne ainsi qu’à sa fonction, et qui augmentent fortement sa beauté spirituelle. Cela s’est tout à fait vérifié chez saint Joseph, père présumé de notre Seigneur Jésus Christ, et véritable époux de la Reine du monde et Souveraine des anges. » (Office des lectures d’aujourd’hui)
Nous nous réjouissons, ici à Montréal, d’avoir le sanctuaire le plus grand et le plus important au monde, dédié à Saint Joseph. Je me réjouis, pour ma part, d’avoir été guéri miraculeusement, selon moi, par Saint Joseph, lors d’une dépression sévère, en 1997. J’ai écrit un texte sur mon blogue, à ce sujet, intitulé: « Guéri par le Frère André » (mis sur mon blogue en date du 16 octobre 2011). Ce titre est vrai, mais malheureusement incomplet. Si vous l’avez lu, vous savez que j’ai été guéri à la fois par Saint Joseph et par le saint Frère André. Je m’excuse auprès de Saint Joseph de ne pas lui avoir rendu l’honneur qui lui revenait. À force de vouloir couper court, on s’éloigne malheureusement souvent de la vérité.
Sainte Thérèse d’Avila, déclarée docteur de l’Église par le pape Paul VI en 1970, avait une dévotion extraordinaire envers Saint Joseph. C’est sous la protection de ce vénérable saint qu’elle plaça, en 1562, son premier monastère : le carmel San José, à Avila. On croit que ce fut le premier édifice à avoir été dédié à Saint Joseph. Parmi les dix-huit monastères qu’a fondés cette grande sainte, seulement cinq d’entre eux, n’ont pas été dédiés à Saint Joseph; et chaque monastère avait une statue de Saint Joseph au dessus d’une de ses portes.
Laissons à cette grande sainte, le soin de nous convaincre de développer une dévotion spéciale à Saint Joseph :
« Dieu donne à d’autres Saints de nous secourir dans tel ou tel besoin ; mais le glorieux saint Joseph, je le sais par expérience, étend son pouvoir à tous. Notre Seigneur veut nous faire entendre par là que, de même qu’Il lui fut soumis sur cette terre d’exil, reconnaissant en lui l’autorité d’un père nourricier et d’un gouverneur, de même Il se plaît encore à faire sa volonté dans le ciel, en exauçant toutes ses demandes. » (Thérèse d’Avila, Autobiographie, VI, 7-8)
« Il m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. Je ne me souviens pas de lui avoir jamais rien demandé jusqu’à ce jour, qu’il ne l’ait accordé. Quel tableau je mettrais sous les yeux, s’il m’était donné de retracer les grâces insignes dont Dieu m’a comblée, et les dangers, tant de l’âme que du corps, dont il m’a délivrée par la médiation de ce bienheureux Saint! » (Thérèse d’Avila, Autobiographie, chapitre VII)
« Connaissant par une si longue expérience l’étonnant crédit de Saint Joseph auprès de Dieu, je voudrais persuader tout le monde de l’honorer d’un culte particulier. Jusqu’ici, j’ai toujours vu les personnes qui ont eu pour lui une dévotion vraie et soutenue par les oeuvres, faire des progrès dans la vertu : car ce céleste protecteur favorise d’une manière frappante l’avancement des personnes qui se recommandent à lui. Déjà, depuis plusieurs années, je lui demande, le jour de sa fête, une faveur particulière, et j’ai toujours vu mes désirs accomplis.
Je conjure, pour l’amour de Dieu, ceux qui ne me croiraient pas, d’en faire l’épreuve ; ils verront, par expérience, combien il est avantageux de se recommander à ce glorieux Patriarche et de l’honorer d’un culte particulier. Les personnes d’oraison, surtout, devraient l’aimer avec une filiale tendresse. Les personnes d’oraison, en particulier, devraient toujours s’attacher à lui ; car je ne sais comment on peut penser à la Reine des Anges au temps qu’elle vécut auprès de l’enfant Jésus, sans remercier saint Joseph de les avoir si efficacement aidés. Que ceux qui ne trouveraient pas de maître pour leur enseigner l’oraison prennent pour maître ce glorieux saint, et ils ne s’égareront pas en chemin. » (Thérèse d’Avila)
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