Le sacrement de la réconciliation
Ces jours-ci, en regardant la télévision, je suis tombé par hasard sur une émission française réalisée par Ktotv. L’animateur interviewait deux prêtres catholiques et il était question du sacrement de la réconciliation, communément appelé « sacrement du pardon ». Les deux prêtres ont alors émis le constat suivant : la grande majorité des personnes qui reçoivent ce sacrement, sont mues par une contrition imparfaite. Cela je m’en doutais. Mais plus j’écoutais parler ces prêtres, plus je réalisais que je fais partie de cette grande majorité. Ce fut un choc pour moi qui suis prêtre depuis trente ans et qui vais fréquemment me réconcilier avec Dieu dans ce magnifique sacrement. En passant, je vous encourage fortement à aller lire ce que j’ai écrit sur ce sacrement, au tout début de l’existence de mon blogue. Je crois avoir eu de belles intuitions, et même de belles inspirations, en composant ce texte. Pour le lire, veuillez cliquer sur les mots suivants: Le prêtre et les sacrements. Vous trouverez mes réflexions sur le sacrement de la réconciliation immédiatement après que j’aie parlé du sacrement du baptême.
Les prêtres interviewés sur KTO, disaient que la plupart des gens vont recevoir le sacrement de la réconciliation pour en quelque sorte « se mettre en règle » et « retrouver leur pureté d’âme ». Ils peuvent ainsi sortir de la réception du sacrement avec la joie d’être purs, d’être des « hommes nouveaux », selon l’expression de saint Paul. Je viens de paraphraser les propos des deux prêtres. Ils n’ont pas employé toutes ces expressions, mais c’est clairement le message qu’ils ont voulu donner.
J’avoue que leurs propos m’ont beaucoup fait réfléchir et m’ont beaucoup touché. J’espère commencer dès aujourd’hui, à vivre le sacrement de la réconciliation autrement. Car il est vrai que je vais surtout à ce sacrement pour me redonner bonne conscience. Ce n’est pas mauvais, mais ce n’est pas ce qu’il y a de mieux. Car la personne la plus importante dans le sacrement de la réconciliation, ce n’est pas Guy Simard, mais Dieu, ce Dieu en trois Personnes auquel nous croyons. C’est Lui, Dieu, qui doit être au centre de nos préoccupations et de notre amour quand nous allons nous confesser. Mgr Fulton Sheen, ce célèbre archevêque de New-York du siècle dernier, disait un jour : « Le péché ne consiste pas d’abord et avant tout à briser une loi, mais plutôt à faire du mal à quelqu’un (Dieu) qu’on aime ». De même, le cardinal Bergoglio (devenu notre cher pape François) disait un jour : « À mes yeux, le péché n’est pas une tache dont il faut me débarrasser. Il me faut demander pardon et me réconcilier, plutôt que d’aller à la teinturerie du Japonais d’à côté. En tout cas, il me faut aller à la rencontre de Jésus qui a donné sa vie pour moi. Il s’agit d’une conception du péché très différente. Autrement dit : le péché assumé avec justesse, est le lieu privilégié d’une rencontre intime avec Jésus Christ le Sauveur, de la redécouverte du sentiment profond qu’Il a envers moi. Enfin, c’est la possibilité de vivre la stupeur d’avoir été sauvé. » (Le pape François, Je crois en l’homme, Paris, Flammarion, 2013, pp.109-110)
Les propos des prêtres à la télé, m’ont conduit à réfléchir sur le pardon humain. Je me suis alors rendu compte que le pardon humain que nous donnons souvent, est très éclairant en la matière. Lorsque nous offensons une personne humaine que nous aimons, par exemple, notre épouse, ou notre mère, lorsque nous allons demander pardon à cette personne, le motif principal de notre démarche est précisément que nous savons très bien que nous avons offensé cette personne, que nous l’avons profondément attristée. Eh bien, il devrait en être ainsi aussi avec Dieu. Quand nous allons nous réconcilier avec Lui, le motif principal de notre démarche devrait être constitué des trois éléments suivants : la conviction de L’avoir offensé; la contrition d’avoir agi ainsi; et le ferme propos de ne plus recommencer. C’est la grâce qu’aujourd’hui, en cette veille du Triduum pascal 2013, je demande à Dieu pour vous et pour moi.
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