lundi 1 décembre 2025

L'aide médicale à mourir (AMM)

 L'aide médicale à mourir (AMM)


Cher lecteur, chère lectrice, 

Comme prêtre, je suis TRÈS ATTRISTÉ de constater que non seulement des personnes qui semblent avoir perdu le sens du religieux, mais aussi des paroissiens qui fréquentent régulièrement la messe dominicale, en viennent à demander l'aide médicale à mourir. 

Je sais que je ne dois pas juger ces gens. Je ne peux absolument pas juger leur conscience mais je peux juger que l'action en elle-même qu'ils posent, est immorale et contraire à la volonté de Dieu. De cela je suis certain car la Parole de Dieu est catégorique quand elle nous dit : "Tu ne tueras pas". Et tous les papes que j'ai connus de mon vivant insistent pour dire que la vie est sacrée parce qu'elle est un don de Dieu et que, par conséquent, elle doit être respectée et protégée de la conception à la mort naturelle. 

Un des grands péchés de notre époque, selon moi, parmi certaines personnes qui se disent catholiques et qui sont de plus "pratiquantes" au sens où elles vont à la messe régulièrement le dimanche, est l'IRRÉFLEXION, le manque de réflexion. On suit le courant sans trop se poser de questions et surtout sans RÉFLÉCHIR. 

Aux personnes âgées qui disent croire en Dieu et qui songent à demander l'AMM (Aide Médicale à Mourir), j'aimerais poser quatre questions : 

1) Êtes-vous au courant que l'enseignement de l'Église et particulièrement des tout derniers papes a été que la vie humaine est un don de Dieu inviolable. Dieu nous a donné la vie et il est le Maître de la vie. "Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur" ( Lettre de saint Paul aux Romains, chapitre 14, verset 8). Seul Dieu a un droit de vie ou de mort sur nous. 

2) Est-ce que vous consentiriez à vous suicider ? Est-ce que vous vous suicideriez ? Si la réponse est un NON catégorique, pourquoi dites-vous "NON" ? Je pense personnellement que si vous dites NON, c'est parce que vous savez instinctivement que s'enlever la vie est mal ; que c'est un geste immoral grave que Dieu ne veut pas. 

3) Alors, pourquoi acceptez-vous que quelqu'un vous enlève la vie ? Pourquoi acceptez-vous que l'on vous tue ? Car l'aide médicale à mourir est un meurtre. Un médecin, délibérément vous enlève la vie. Certains médecins doivent au moins inconsciemment se trouver très puissants puisqu'ils ont le pouvoir de vie ou de mort sur des individus.  

Donner le pouvoir à quelqu'un de nous tuer, c'est un geste libre de notre part. En faisant cela, je suis responsable du meurtre qu'une personne commet à mon endroit. C'est moi qui lui donne le pouvoir de me tuer. Je devrai rendre compte de cette décision devant Dieu. 

La personne va me dire : "Mais je n'ai jamais pensé à cela ?" Voilà jutement le fond du problème : l'IRRÉFLEXION ; le manque chronique de réflexion. 

4- Il est possible que vous choisissiez de recevoir l'aide médicale à mourir devant vos proches : devant vos frères et soeurs, vos enfants et peut-être même vos petits-enfants. Si tel est le cas, cela ne vous préoccupe pas de poser un tel geste, le dernier geste de votre vie, devant vos enfants et vos petits-enfants ? Surtout si vous êtes chrétiens ou chrétiennes. Quel exemple contradictoire vous donnez à vos enfants et petits-enfants ? Poser un geste grave que Dieu ne veut pas, comme dernier acte de votre vie et cela, devant les personnes qui vous sont les plus chères. 

J'ai à l'esprit l'exemple du vieillard Éléazar dans la Bible, qui n'a pas voulu scandaliser les jeunes en posant un geste immoral :  

" Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force. Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice, après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie. Ceux qui étaient chargés de ce repas sacrilège le connaissaient de longue date. Ils le prirent à part et lui conseillèrent de faire apporter des viandes dont l’usage était permis, et qu’il aurait préparées lui-même. Il n’aurait qu’à faire semblant de manger les chairs de la victime pour obéir au roi ; en agissant ainsi, il échapperait à la mort et serait traité avec humanité grâce à la vieille amitié qu’il avait pour eux. Mais il fit un beau raisonnement, bien digne de son âge, du rang que lui donnait sa vieillesse, du respect que lui valaient ses cheveux blancs, de sa conduite irréprochable depuis l’enfance, et surtout digne de la législation sainte établie par Dieu. Il s’exprima en conséquence, demandant qu’on l’envoyât sans tarder au séjour des morts : « Une telle comédie est indigne de mon âge. Car beaucoup de jeunes gens croiraient qu’Éléazar, à quatre-vingt-dix ans, adopte la manière de vivre des étrangers. À cause de cette comédie, par ma faute, ils se laisseraient égarer eux aussi ; et moi, pour un misérable reste de vie, j’attirerais sur ma vieillesse la honte et le déshonneur. Même si j’évite, pour le moment, le châtiment qui vient des hommes, je n’échapperai pas, vivant ou mort, aux mains du Tout-Puissant. C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice. Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité. Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. » Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu." (Premier livre des martyrs d'Israêl, chapitre 6, versets 18 à 31)


Que Dieu nous accorde sagesse et courage !

 

dimanche 30 novembre 2025

Attendre Dieu, mais comment ?

 Attendre Dieu, mais comment ?

 "Dieu, il faut Le prendre comme Il est 

et L’attendre dans la veille en sachant qu’on sera toujours surpris

 et qu’Il arrivera par un chemin où on ne L’attendait pas, 

et qu’Il se révèlera autrement que ce que l’on croyait."


Georgette Blaquière  

Une pensée par jour

                                                                                     

Georgette Blaquière

J'aime beaucoup cette grande dame décédée en 2012. J'ai écrit un blogue en 2017 pour dire qui est Georgette Blaquière pour moi. 

15 nov. 2017 — Georgette s'est nourrie de la Parole de Dieu et de la pensée de l'Église pour se faire une idée exacte de l'amour humain et de la vie de couple. 


Les gens ne se sont doutés de rien

 Les gens ne se sont doutés de rien  

Évangile

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 24, 37-44)

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Comme il en fut aux jours de Noé,
ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.
    En ces jours-là, avant le déluge,
on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;
    les gens ne se sont doutés de rien,
jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis :
telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
    Alors deux hommes seront aux champs :
l’un sera pris, l’autre laissé.
    Deux femmes seront au moulin en train de moudre :
l’une sera prise, l’autre laissée.
    Veillez donc,
car vous ne savez pas quel jour
votre Seigneur vient.
    Comprenez-le bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,
il aurait veillé
et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
    Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


La prière d'ouverture de la messe de ce premier dimanche de l'Avent met la table pour la Parole de Dieu qui va être proclamée. Voici cette prière d'ouverture : 

Oraison

Donne à tes fidèles, Dieu tout-puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur, pour qu’ils soient appelés, lors du jugement, à entrer en possession du Royaume des cieux.

On demande à Dieu d'aller avec courage sur les chemins de la justice à la renconte du Seigneur pour que nous soyons appelés, lors du jugement à entrer au ciel. Le GRAND BUT, chers amis, c'est le CIEL. Mais pour y arriver, il faut du courage. Il y aura un jugement un jour. La première partie de Temps de l'Avent, nous demande de penser à la venue du Seigneur au terme de notre vie et à la fin du monde.  

Dimanche dernier nous fêtions la solennité du Christ Roi de l'univers. Le pape Pie XI qui a institué cette fête, a composé deux ans auparavant cette très belle prière :

La Prière du Pape Pie XI au  « Christ Roi Universel » :

Ô Christ Jésus, je Vous reconnais pour Roi Universel. Tout ce qui a été fait a été créé pour Vous. Exercez sur moi tous Vos droits. Je renouvelle mes promesses du Baptême en renonçant à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres, et je promets de vivre en bon Chrétien. Et tout particulièrement je m'engage à faire triompher selon mes moyens les droits de Dieu et de votre Église. Divin Coeur de Jésus, je Vous offre mes pauvres actions pour obtenir que tous les cœurs reconnaissent votre Royauté Sacrée et qu'ainsi le règne de votre Paix s'établisse dans l'univers entier.   Ainsi soit-il. 

Les droits de Dieu, chers amis, sont battus en brèche dans notre société, dans le Québec d'aujourd'hui. Comme le dit la prière ci-dessus, nous devons nous engager à faire triompher les droits de Dieu et de son Église. 

Il y a des événements qui nous marquent. Je me souviens d'un jour, il y a de cela une trentaine d'années, je circulais en automobile et j'écoutais la radio. J"écoutais une émission d'information à Radio-Canada. Les intervenants étaient tous d'accord pour dire qu'être homme ou femme, ce n'était pas dicté par la nature mais plutôt le fruit d'une convention sociale, d'une coutume en quelque sorte. Je n'en croyais pas mes oreilles. Je me demandais bien d'où cela pouvait bien sortir. Or voilà que 30 ans plus tard, on enseigne cela à l'école, au primaire et au secondaire. C'est la fameuse "idéologie du genre". 

Si vous écrivez sur Google les mots suivants : " Être homme ou femme est le fruit d'une convention sociale", l'intelligence artificielle vous dira ceci : 

L'affirmation selon laquelle « être homme ou femme » est le fruit d'une convention sociale renvoie aux concepts de 
genre et de convention sociale, qui distinguent le sexe biologique (caractéristiques biologiques) du genre (construction sociale des rôles et identités de genre). Si le sexe est biologique, le genre, en revanche, est souvent perçu comme une construction sociale, modelée par la société et ses normes culturelles. Ces rôles peuvent évoluer avec le temps, comme le montrent les progrès des femmes dans la vie politique et publique. 

Une des précurseures de l'idéologie du genre est Simone de Beauvoir qui a affirmé qu'on ne naît pas femme mais qu'on le devient. Dans son livre "Le deuxième sexe", publié en 1949, elle essaie de montrer qu'être femme est une construction sociale et culturelle imposée par la société plutôt qu'un destin biologique.  

Petit à petit cette idée saugrenue a traversé l'océan et sans que je m'en aperçoive, elle était suffisamment répandue au Québec il y a 30 ans pour que différents intervenants affirment la même chose sur les ondes à la radio. Voilà comment se forge un changement sociétal, un changement dans les moeurs d'un peuple : PETIT À PETIT, sans qu'on s'en aperçoive. L'évangile d'aujourd'hui nous dit qu'avant le déluge, "les gens ne se sont doutés de rien". Et les changements dans la société commencent toujours au niveau des idées. Ce sont les idées qui mènent le  monde, encore plus que l'argent. 

Ce qui s'est produit avec l'idéologie du genre, s'est produit aussi dans d'autres domaines. C'est le cas de l'acceptation de l'euthanasie par une grande majorité de Québécois. Il y a 40 ans (et même moins que ça, je pense), il était illégal de tuer quelqu'un par injection. Si un médecin s'aventurait à faire cela, il était passible de la prison. Et aujourd'hui des milliers de Québécois décident de donner ce pouvoir et ce droit à des médecins. J'ai écrit un blogue pour dire à quel point je suis attristé de constater que des catholiques qui participent régulièrement à la messe dominicale, demandent ou songent à demander l'aide médicale à mourir (1)

Jésus nous dit aujourd'hui : "Veillez donc !" Autrement dit: "Soyez vigilants". Et saint Paul disait dans la deuxième lecture : "L'heure est venue de sortir de votre sommeil" (Lettre aux Romains, chapitre 13, verset 11). 

La petite fable ci-dessous nous montre très bien comment se font les changement dans la société et la dernière phrase nous met en garde : "NE VOUS LAISSEZ PAS DÉRIVER". 











                                                                         (2)



 
 (2) Tiré de
Comments ; L'HISTOIRE DE LA GRENOUILLE CUITE A PETIT FEU. Anicet Gnanzi · 3.1K views ; le syndrome de la grenouille. Une une leçon de vie #100.
YouTube · Fournier Gerard Consulting Fgc · 16 févr. 2018


vendredi 28 novembre 2025

La vérité existe

 La vérité existe

Tiré de l'évangile selon saint Jean, chapitre 8, verset 32

Il y a une idée assez répandue de nos jours et qui est très étonnante à mes yeux. Plusieurs de nos contemporains semblent croire que la vérité n'existe pas. Nombreuses sont les personnes qui disent qu'il n'y a pas de vérité. Ces personnes semblent diriger leur vie avec la conception suivante : toi tu as "ta" vérité, moi j'ai "ma" vérité. La formule qui dit que "tout est relatif ", va aussi un peu dans ce sens-là. 

Qu'est-ce que la vérité ? La vérité consiste en ceci : l'idée que je me fais d'une chose, correspond à la réalité. C'est le réel qui constitue en quelque sorte la base de la vérité. La vérité existe quand l'idée que je me fais est conforme au réel. 

Il y a selon moi une façon assez simple de prouver que la vérité existe. 

Vous savez tous que personnellement, je crois en Dieu. Il m'arrive de rencontrer des gens qui ne croient pas en Dieu. Si je dis à une de ces personnes : "Dieu existe" (1) et que cette personne me dise : "Dieu n'existe pas", un des deux dit vrai et l'autre dit une fausseté. Il est certain qu'une de ces deux affirmations correspond à la réalité et que l'autre est une invention de l'intelligence qui ne correspond pas à la réalité. C'est l'adéquation au réel qui détermine si une chose est vraie ou fausse.  

Une fois que nous savons que la vérité existe, c'est le devoir de tout être humain de chercher à la connaître. Jésus nous dit : "QUI CHERCHE, TROUVE" (Évangile selon saint Matthieu, chapitre 7, verset 8). Malheureusement, ils ne semblent pas être très nombreux les chercheurs de vérité. 

Pour nous chrétiens, la vérité est une Personne. Jésus a dit cette phrase extraordinaire"Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie." (Évangile selon saint Jean, chapitre 14, verset 6). 


(1) Je sais que dire que Dieu existe n'est pas exact théologiquement et grammaticalement parlant. Le mot "exister" vient du mot latin "exsistere" qui veut dire "sortir de". Ce verbe s'applique à toute réalité créée car elle est sortie de Dieu. Mais Dieu ne vient pas de qui ou de quoi que ce soit. Dieu "EST", tout simplement. Pour être vrai il ne faut donc pas dire que Dieu existe mais que Dieu est. C'est pour cela que la façon dont Dieu s'est nommé dans l'Ancien Testament est si extraordinaire. Quand Dieu a révélé son nom à Moïse, il a dit: "Je suis celui qui est" ou "Je suis celui qui suis" ou "Je suis". Dieu dit à Moïse : "Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : "Celui qui m'a envoyé vers vous, c'est JE SUIS " (Livre de l'Exode, chapitre 3, verset 15)  

 

mardi 25 novembre 2025

Demain : conférence très importante

Demain : conférence très importante

Mme Michèle Boulva  
Michèle Boulva

Passionnée par toutes les questions et les débats entourant la vie, l’éducation et la famille, Michèle Boulva a fait carrière comme journaliste, relationniste et gestionnaire. Détentrice d’un baccalauréat en pédagogie familiale, elle est mère de trois enfants et grand-maman de 10 petits-enfants. Elle a à cœur la construction d’une société respectueuse de la vie humaine jusqu’à la mort naturelle. Associée de près à Vivre dans la Dignité dès la fondation du réseau, elle a depuis huit ans le privilège d’agir comme aidante naturelle auprès de sa mère.


Chers amis, 

Je sais que je m'y prends très tard pour vous inviter à une conférence qui aura lieu demain soir à 19h, ici à l'église Notre-Dame-des-Champs, siutée au 187 Boulevard Iberville à Repentigny. Vu l'importance à mes yeux de cette conférence, je m'empresse de vous inviter chaleureusement. 

Comme prêtre, je suis TRÈS ATTRISTÉ de constater que non seulement des personnes qui semblent avoir perdu le sens du religieux, mais aussi des paroissiens qui fréquentent régulièrement la messe dominicale, en viennent à demander l'aide médicale à mourir. 

Je sais que je ne dois pas juger ces gens. Je ne peux absolument pas juger leur conscience mais je peux juger que l'action en elle-même qu'ils posent, est immorale et contraire à la volonté de Dieu. De cela je suis certain car la Parole de Dieu est catégorique quand elle nous dit : "Tu ne tueras pas". Et tous les papes que j'ai connus de mon vivant insistent pour dire que la vie est sacrée parce qu'elle est un don de Dieu et que, par conséquent, elle doit être respectée et protégée de la conception à la mort naturelle. 

Un des grands péchés de notre époque, selon moi, parmi certaines personnes qui se disent catholiques et qui sont de plus "pratiquantes" au sens où elles vont à la messe régulièrement le dimanche, est l'IRRÉFLEXION, le manque de réflexion. On suit le courant sans trop se poser de questions et surtout sans RÉFLÉCHIR. 

Aux personnes âgées qui disent croire en Dieu et qui songent à demander l'AMM (Aide Médicale à Mourir), j'aimerais poser quatre questions : 

1) Êtes-vous au courant que l'enseignement de l'Église et particulièrement des tout derniers papes a été que la vie humaine est un don de Dieu inviolable. Dieu nous a donné la vie et il est le Maître de la vie. "Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur" ( Lettre de saint Paul aux Romains, chapitre 14, verset 8). Seul Dieu a un droit de vie ou de mort sur nous. 

2) Est-ce que vous consentiriez à vous suicider ? Est-ce que vous vous suicideriez ? Si la réponse est un NON catégorique, pourquoi dites-vous "NON" ? Je pense personnellement que si vous dites NON, c'est parce que vous savez instinctivement que s'enlever la vie est mal ; que c'est un geste immoral grave que Dieu ne veut pas. 

3) Alors, pourquoi acceptez-vous que quelqu'un vous enlève la vie ? Pourquoi acceptez-vous que l'on vous tue ? Car l'aide médicale à mourir est un meurtre. Un médecin, délibérément vous enlève la vie. Certains médecins doivent au moins inconsciemment se trouver très puissants puisqu'ils ont le pouvoir de vie ou de mort sur des individus.  

Donner le pouvoir à quelqu'un de nous tuer, c'est un geste libre de notre part. En faisant cela, je suis responsable du meurtre qu'une personne commet à mon endroit. C'est moi qui lui donne le pouvoir de me tuer. Je devrai rendre compte de cette décision devant Dieu. 

La personne va me dire : "Mais je n'ai jamais pensé à cela ?" Voilà jutement le fond du problème : l'IRRÉFLEXION ; le manque chronique de réflexion. 

4- Il est possible que vous choisissiez de recevoir l'aide médicale à mourir devant vos proches : devant vos frères et soeurs, vos enfants et peut-être même vos petits-enfants. Si tel est le cas, cela ne vous préoccupe pas de poser un tel geste, le dernier geste de votre vie, devant vos enfants et vos petits-enfants ? Surtout si vous êtes chrétiens ou chrétiennes. Quel exemple contradictoire vous donnez à vos enfants et petits-enfants ? Poser un geste grave que Dieu ne veut pas, comme dernier acte de votre vie et cela, devant les personnes qui vous sont les plus chères. 

J'ai à l'esprit l'exemple du vieillard Éléazar dans la Bible, qui n'a pas voulu scandaliser les jeunes en posant un geste immoral :  

" Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force. Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice, après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie. Ceux qui étaient chargés de ce repas sacrilège le connaissaient de longue date. Ils le prirent à part et lui conseillèrent de faire apporter des viandes dont l’usage était permis, et qu’il aurait préparées lui-même. Il n’aurait qu’à faire semblant de manger les chairs de la victime pour obéir au roi ; en agissant ainsi, il échapperait à la mort et serait traité avec humanité grâce à la vieille amitié qu’il avait pour eux. Mais il fit un beau raisonnement, bien digne de son âge, du rang que lui donnait sa vieillesse, du respect que lui valaient ses cheveux blancs, de sa conduite irréprochable depuis l’enfance, et surtout digne de la législation sainte établie par Dieu. Il s’exprima en conséquence, demandant qu’on l’envoyât sans tarder au séjour des morts : « Une telle comédie est indigne de mon âge. Car beaucoup de jeunes gens croiraient qu’Éléazar, à quatre-vingt-dix ans, adopte la manière de vivre des étrangers. À cause de cette comédie, par ma faute, ils se laisseraient égarer eux aussi ; et moi, pour un misérable reste de vie, j’attirerais sur ma vieillesse la honte et le déshonneur. Même si j’évite, pour le moment, le châtiment qui vient des hommes, je n’échapperai pas, vivant ou mort, aux mains du Tout-Puissant. C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice. Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité. Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. » Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu." (Premier livre des martyrs d'Israêl, chapitre 6, versets 18 à 31)


Que Dieu nous accorde sagesse et courage !

 

lundi 24 novembre 2025

Le signe de Croix

 Le signe de Croix

1                        2

4                        3

Je suis en train de lire un livre magnifique écrit par M. Scott Hahn, un théologien catholique qui était auparavant un pasteur protestant. Son livre est intitulé : Le Festin de l'Agneau, L'Eucharistie, le Ciel sur la Terre (1). Dans ce livre, il consacre deux pages au "signe de la croix". Voici quelques extraits :  

"Chez les premiers chrétiens, le signe de la Croix était sans doute le moyen le plus universel d'exprimer sa foi. Il apparaît souvent dans les documents de l'époque. Presque partout, on avait simplement l'habitude de se tracer une croix sur le front. 

Le signe de la Croix est le geste le plus profond que nous faisons. C'est tout le mystère de l'Évangile concentré en un instant. C'est toute la foi chrétienne résumée en un seul geste. Quand nous nous signons, nous renouvelons l'Alliance inaugurée par notre baptême. Par nos paroles, nous proclamons la foi trinitaire dans laquelle nous avons été baptisés. ("Au Nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.") Avec notre main, nous proclamons notre rédemption par la Croix de Jésus Christ. Le plus grand péché de l'humanité - la crucifixion du Fils de Dieu - devient le plus grand acte d'amour miséricordieux et de puissance divine. La Croix est le moyen qui nous sauve, qui nous rend participants de la nature divine. 

La Trinité, l'Incarnation, la Rédemption - c'est le Credo tout entier qui apparaît dans ce court instant.  ...

Ce n'est pas seulement un acte de dévotion. C'est un acte qui nous rappelle qui nous sommes. "Le Père, le Fils et le Saint-Esprit" sont le reflet d'une relation familiale, la vie intime et l'éternelle communion de Dieu. Dans notre religion, notre Dieu unique est famille. Dieu lui-même est également notre famille. Le baptême est un sacrement, dont le nom vient du latin "serment", sacramentum, et par ce serment nous sommes liés à la famille de Dieu. Par le signe de la Croix, nous commençons la messe en nous souvenant que nous sommes enfants de Dieu. 

Nous renouvelons également le serment solennel de notre baptême. Faire le signe de la Croix, donc, c'est comme prêter serment sur la Bible au tribunal. Nous attestons que nous sommes venus à la messe pour render témoignage. Donc nous ne sommes pas spectateurs du culte, nous y participons activement, nous en sommes les témoins, et nous jurons de dire la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité. Dieu, viens à notre aide. " (2)

Pour visionner la vidéo ci-dessous, veuillez cliquer non pas sur la photo mais plutôt sur le lien qui est au-dessous de la photo. Saint

Saint Pier Giorgio Frassati
"Vers le haut"

Saint Pier Giorgio Frassati et le signe de Croix : 

Voici ce que l'on dit à propos de la façon dont Pier Giorgio Frassati avait l'habitude de faire le signe de Croix : 

"Le signe de Croix est un petit geste que l'on fait souvent instinctivement. Toutefois, la personne qui voyait Pier Giorgio faire son signe de Croix, restait étonnée de le voir faire ce geste de façon grandiose, ample et sûre. C'était quelque chose d'habituel chez lui et qui montrait à plusieurs à quel point sa foi était grande et cela leur servait d'exemple. C'était vraiment un signe de la profondeur de sa foi et il en témoignait sans aucune peur. (3)


 (1)  

 (2) Ibid, pp. 63-64.

(3) https://bibbia.vozcatolica.com/2025/11/06/san-pier-giorgio-frassati/   


dimanche 23 novembre 2025

"Aimer c'est tout donner"

 "Aimer c'est tout donner" 

(Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus)


Nous vivons aujourd'hui la solennité du Christ Roi de l'univers. L'évangile choisi cette année pour la messe, est tiré de l'évangile selon saint Luc ; il nous présente Jésus cloué sur la croix, regardé par les gens, tourné en dérision par les chefs, insulté par le mauvais larron crucifié à côté de lui et admiré et prié par le "bon larron" auquel Jésus promet l'entrée au paradis dans les minutes qui suivent. Saint Jean pour sa part nous apprendra qu'une fois que Jésus fût mort, un soldat lui perça le côté et il en sortit du sang et de l'eau. Jésus, par amour pour nous, est allé au bout de son sang. Nul doute qu'il ne lui restait plus de sang dans les veines après avoir été sauvagement flagellé et cloué aux mains et aux pieds sur la croix. 

C'est Jésus qui nous a appris par sa vie et par sa mort qu'AIMER, C'EST TOUT DONNER. Ces mots nous viennent de saint Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face ; on les retrouve dans le dernier poème qu'elle a écrit durant sa courte vie. Ce poème, il est intitulé "Pourquoi je t'aime ô Marie(1). Il a été écrit en mai 1897, quelques mois avant sa mort. Thérèse a voulu nous dire avant de mourir, tout ce qu'elle pense de la Vierge Marie. Ce poème contient 25 strophes de 8 vers, ce qui fait 200 lignes. Elle avait donc beaucoup de choses à nous dire sur Marie. Dans ce poème, elle contemple pas à pas la vie de notre Mère du ciel. C'est à la 22ème strophe que nous retrouvons les mots "AIMER, C'EST TOUT DONNER ET SE DONNER SOI-MÊME". C'est en contemplant l'amour de Marie pour Jésus et pour nous que ces mots ont jailli de son coeur. Alors que Jésus était sur la Croix, il nous a donné Marie pour Mère. Marie, par amour, accepte de perdre son Fils (de donner son Fils au Père éternel) qui était son tout et elle accepte de se donner toute entière à nous ses enfants. Oui, AIMER C'EST TOUT DONNER ET SE DONNER SOI-MÊME.  

Tu nous aimes, Marie, comme Jésus nous aime
Et tu consens pour nous à t’éloigner de Lui.
Aimer c’est tout donner et se donner soi-même
Tu voulus le prouver en restant notre appui.
Le Sauveur connaissait ton immense tendresse
Il savait les secrets de ton cœur maternel,
Refuge des pécheurs, c’est à toi qu’Il nous laisse
Quand Il quitte la Croix pour nous attendre au Ciel.

En cette solennité du Christ Roi de l'univers, demandons à Jésus et à Marie de nous faire comprendre qu'AIMER C'EST TOUT DONNER ET SE DONNER SOI-MÊME et demandons-leur de nous aider à mettre en pratique dans nos vies de si sublimes paroles. 

(1)

8 déc. 2016 — C'est un poème extraordinaire à mes yeux. Sa longueur, vingt-cinq strophes de huit vers (200 lignes) témoigne de l'amour immense que Thérèse ...