" L'Enfant Jésus avec l'Agneau"
Bernardino Luini « L'Enfant Jésus avec l'Agneau » à la Pinacothèque Ambrosiana à Milan
Bernardino Luini (1475-1480 – juin 1532)
Peinture - Détrempe et huile sur bois (28 x 25 cm) 1525
En ce Noël 2025, la peinture qui me parle le plus est celle que avez devant les yeux. Je suis toujours surpris d'entendre parler d'un adulte, et tout particulièrement d'un homme adulte, qui a une grande dévotion envers le "Petit Jésus". Notre Mère l'Église ne nous encourage pas tellement, selon moi, à contempler la beauté et la candeur du petit ENFANT-DIEU couché dans une mangeoire d'animaux. C'est plutôt le côté rude de la vie qui est mis en évidence dans la mise en scène du premier Noël : pas de place dans la salle commune, incertitude, stress, et finalement dernier recours : une mangeoire d'animaux. On ne mentionne même pas s'il y avait un toit au-dessus de cette mangeoire. Déjà celui qui allait se donner en nourriture comme étant le Pain de Vie, se laisse adorer dans une mangeoire dans la Maison du Pain (Beit Lehem en hébreu, signifie Maison du Pain). C'est l'agneau de Dieu immolé pour nous dans l'extrême pauvreté et l'extrême dénuement que je contemple pour ma part dans la mangeoire.
D'ailleurs dès le lendemain de Noël, l'Église a choisi de célébrer la mémoire du premier martyr : saint Étienne ; le premier qui a donné sa vie pour le Christ. Pourquoi notre Mère l'Église a-t-elle choisi de mettre la fête du premier martyr au lendemain de Noël ? La fin d'Étienne nous révèle ce que sera la fin de l'Enfant qui vient de naître. Étienne a suivi la trace de l'Agneau de Dieu qui a enlevé les péchés du monde ; comme son maître, il a donné son sang pour le salut du monde. Et trois jours après Noël, l'Église honore la mèmoire des Saints Innocents qui ont été tués à cause de l'orgueil, de la peur et du mépris d'un grand de ce monde, qui a voulu éliminer le Roi qui venait de naître. C'est tout cela qu'en tant que fils de l'Église, je contemple en la nuit de Noël et en ce temps de Noël.
Commentaire de la peinture de Bernardino Luini :
"Dans ce tableau touchant de douceur et de tendresse, l’Enfant Jésus enlace délicatement l’agneau qui semble être son animal de compagnie. Commentaire
L’agneau est l’animal emblématique des sacrifices depuis l’époque d’Abraham.
Lorsque les chrétiens commencèrent à fêter Pâques pour célébrer la mort de Jésus et sa résurrection, l’Agneau Pascal devint par la suite l’Agneau mystique désignant Jésus-Christ :
« Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde » (Jn 1, 29).
En fait, Bernardino Luini montre l’Enfant Jésus en train d’embrasser son destin, ce qui rend ce tableau encore plus émouvant." (1)
Hymne : La paix de Dieu n’est pas un cri
Cl. Rozier — Chalet
La paix de Dieu n’est pas un criLancé des quatre vents de l’univers.
La paix, c’est Dieu risquant sa vie,
Enfant des hommes, la nuit de Noël.
L’amour de Dieu n’est pas un mot
Berçant nos rêves de vivre là-haut.
L’amour, c’est Dieu rené des eaux,
Nouvelle eau vive jaillie au désert.
Le jour de Dieu n’est pas un jour,
Instant d’histoire, moment sans retour.
Le jour de Dieu, c’est Dieu toujours,
Durée vivante, sans nuit, sans sommeil.
R/ Ô viens, ô viens, Emmanuel !
Ô viens sauver le monde !
Ô viens sauver le monde !
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