jeudi 25 janvier 2024

"La seule statistique valable : les conversions"

 "La seule statistique valable : les conversions"

Notre semaine a commencé par la proclamation à la messe dominicale de l'évangile selon saint Marc chapitre 1, versets 14 à 20 (Mc 1, 14-20). Nous avons dans ce passage d'évangile, les tout premiers mots que Jésus prononce au début de son ministère public : 

"Les temps sont accomplis : le règne de Dieu est tout proche. Convertissez-vous et croyez à l'évangile." (Mc 1, 15). 

Après le dîner, en ce dimanche 21 janvier, plusieurs de nos leaders et bénévoles de la paroisses étaient réunis en notre salle paroissiale pour essayer de trouver les moyens les plus adéquats de rejoindre les personnes qui n'ont pratiquement aucune appartenance réelle à la communauté chrétienne et qui, pour la plupart ne connaissent pas leur Dieu et créateur. 

Nous voyons très bien qu'il faut faire les choses différemment, mais que faire. La question que la Vierge Marie a posée à l'archange Gabriel lors de l'Annonciation, est plus que jamais pertinente : "Comment cela va-t-il se faire ?"  

Nous avions invité M. Luc Labrecque à venir se joindre à nous pour ce temps de réflexion. Voici comment Luc décrit son apostolat : 

"J'ai été le promoteur des Cellules Paroissiales d’Évangélisation (CPÉ). Je ne le suis plus depuis 2022. Je travaille maintenant sur 3 continents : Amérique, Europe et Afrique. J’ai un mandat explicite d’établir la vision pastorale de l’École d’Évangélisation Saint André (ÉÉSA) dans les paroisses en France et dans les  pays francophones de tout l’Afrique. Je parle surtout de la mise en place d’un Écosystème Paroissial d’Évangélisation (ÉSPÉ) qui regroupe plusieurs approches pastorales complémentaires dont les principales sont le SCPÉ (Système des Cellules Paroissiales d'Évangélisation), l’ÉÉSA et Alpha conformément au mandat missionnaire du Seigneur: "Faites des disciples de toutes les nations."  

Luc est un laïc complètement donné à l'évangélisation depuis 25 ans. On lui a demandé de s'adresser à nous durant la rencontre. Il a dit cette phrase choc : "La seule statistique qui compte vraiment dans nos paroisses, ce n'est pas de savoir combien il y a eu de baptêmes, ou de confirmations ou de mariages; la seule statistique qui compte c'est : COMBIEN Y A-T-IL EU DE CONVERSIONS durant l'année."

Évidemment, il s'agit d'une phrase "choc", d'un phrase "punch". Mais elle très vraie. Si nous ne réussissons pas à amener des gens au Seigneur, notre Église est appelée à disparaître. C'est pour cela qu'un prêtre comme l'abbé James Mallon est si important pour notre temps. Voici ce qu'il dit dans son livre intitulé Manuel de survie pour les paroisses, à la page 249 :

                                                                                                                 (1)

Nous ne vivons plus sous un régime de chrétienté. On dit même, de façon autorisée et tout à fait sérieuse que la société québécoise est la société la plus laïque et sécularisée de toute la planète. Mais il ne s'agit pas seulement ici d'une société laïque ; je crois personnellement que nous vivons au Québec dans la société la plus antireligieuse au monde ou tout au moins la plus anticatholique au monde. Selon moi la société québécoise est pire sur ce point que le régime soviétique athée. Car le communisme est ouvertement athée. Ici au Québec. tout se fait en sourdine et de façon cachée. On a vécu chez nous ce qu'on appelle la "révolution tranquille" (une révolution non sanglante) ; nous vivons depuis plusieurs années la "persécution tranquille" (une persécution non sanglante). 

Pour faire revivre la croyance en Dieu au Québec, il faudra faire de sérieux efforts. Et le premier défi sera de réaliser que notre façon de faire de la pastorale n'est plus adéquate. Où sont les fruits visibles de la pastorale que nous menons depuis 40 ans ? Toute compagnie à but lucratif verrait qu'elle ne peut plus suivre les mêmes méthodes sans être condamnée à mourir. Mais nous, nous ne voyons pas cela.             

Voici ce que dit un document émis par l'Église du diocèse de Québec en 2011 :

Ci-dessous, la première page du document (2)




Aujourd'hui, en ce 25 janvier 2024, l'Église entière fête la conversion de l'apôtre saint Paul. Il s'agit d'une des conversions au Christ les plus fulgurantes et les plus fructueuses de l'histoire de la chrétienté. Voici comment saint Paul interprète sa conversion :

Voici une parole digne de foi, et qui mérite d’être accueillie sans réserve : le Christ Jésus est venu dans le monde pour sauver les pécheurs ; et moi, je suis le premier des pécheurs. Mais s’il m’a été fait miséricorde, c’est afin qu’en moi le premier, le Christ Jésus montre toute sa patience, pour donner un exemple à ceux qui devaient croire en lui, en vue de la vie éternelle. (1 Tm 1, 15-16)


Demandons au Seigneur de bénir nos initiatives nouvelles en suscitant un peu partout sur notre territoire des conversions à Jésus son Fils et notre Sauveur. Nous savons bien que des conversions, cela se paye normalement très cher. Les grands saints de l'histoire de l'Église ont obtenu de Dieu des conversions pour le peuple au prix de douloureux renoncements et sacrifices. C'est là une loi de l'évangélisation et de la propagation de la foi. Le jour de la conversion de Saul devenu Paul, le Seigneur a dit à son disciple Ananie :  

« Va ! car cet homme est l’instrument que j’ai choisi pour faire parvenir mon nom auprès des nations, des rois et des fils d’Israël. Et moi, je lui montrerai tout ce qu’il lui faudra souffrir pour mon nom. » (Actes 9, 15-16)

Disons au Seigneur que nous sommes prêts à "prendre notre part des souffrances liées à l'annonce de l'évangile" (2 Tm 1, 8).


(1) 


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