jeudi 26 août 2021

Le héron en santé e le héron malade

 Le héron en santé e le héron malade

"Tu sauves Seigneur l'homme et les bêtes. Qu'il est précieux ton amour ô mon Dieu(Psaume 35 dans la Bible, versets 7 et 8)

"Mon père adorait les vaches et un jour il m'a fait comprendre que le deuil d'un animal, n'était pas quelque chose de banal.(1)


Voici un troisième blogue sur le héron. Étonnant, n'est-ce pas ? Mais tout cela fait du sens à mes yeux. Rien n'est banal dans la vie, comme le montre la deuxième citation mise au début du présent blogue. La conviction principale qui gouverne ma vie, c'est que nous avons un Papa dans les cieux qui prend soin de nous et ne cesse de nous montrer son amour et sa Providence, comme le mentionne la première citation mise ci-dessus. C'est un très grand don de voir Dieu à l'oeuvre dans nos vies et ce, dans les plus petits détails de notre vie quotidienne. C'est un don que je crois avoir reçu de Dieu.

À l'office des laudes ce matin, dans le bréviaire (jeudi de la première semaine), la première prière d'intercession qu'il y avait, disait ceci : 

INTERCESSION

Rendons grâce au Christ qui nous donne aujourd’hui la lumière et supplions-le :

Refrain /   Sois pour nous lumière et vérité !

Chaque jour tu renouvelles tes merveilles ; 
— ouvre nos yeux, donne-nous de les voir.

Ce don de voir Dieu en toutes choses, je le dois à la spiritualité ignatienne propre à notre Congrégation religieuse, et je l'ai toujours admiré dans la vie de ma sainte préférée: sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face. Dans les récits autobiographiques de cette sainte, ce don qui habitait son coeur, saute aux yeux. Dans ces récits, écrits par obéissance envers sa supérieure, nous pouvons admirer la mémoire exceptionnelle de Thérèse, et sa façon extraordinaire de voir les touches divines dans sa vie. Pour quelqu'un qui ne croit pas en Dieu, tout cela est de la foutaise et le fruit d'une imagination délirante. Mais pour l'enfant de Dieu qui se sait aimé infiniment de son Père des cieux, tout cela est source d'une intense joie. 

Dans le premier blogue que j'ai écrit sur le héron et que vous pouvez lire ou relire, si vous le désirez, en cliquant sur les mots mis ici entre parenthèses (Le Héron), j'ai mis des photos du héron que l'on voit dans le lieu de villégiature où je passe mes vacances en ce moment. 

Voici l'origine exacte de cette photo : alors que j'étais à l'intérieur de notre chalet familial, j'ai vu passer notre héron, grâce aux fenêtres panoramiques du chalet, et j'ai constaté qu'il était sur le point de se poser sur le lac, tout près de chez nous. J'ai pris en vitesse mon iPad et j'ai couru sur notre quai pour prendre des photos. J'ai réussi à prendre quelques photos, mais soudain le héron s'est envolé et alla se poser chez notre cinquième voisin. Je me suis précipité dans mon auto et je suis allé devant le chalet du sixième voisin pour prendre deux magnifiques photos, selon mon jugement, tout au moins. Ce sont les photos que vous pouvez voir sur le blogue dont vous avez la référence ci-dessus. J'aime particulièrement celle où nous voyons le chien qui regarde le héron et qui est aussi intrigué que moi par cet animal. Quand j'ai pris la photo, je n'avais pas remarqué la présence du chien. Ce n'est qu'en visionnant la photo que j'ai constaté sa présence, qui donne  une tout autre allure à la photo. Il est bon de noter que le propriétaire du chalet ne semblait pas s'être aperçu que je venais de passer sur sa propriété pour aller chez son voisin afin de prendre les meilleures photos possibles. 

Quelques jours plus tard, je vois un grand oiseau passer devant mes yeux alors que je suis de nouveau dans le chalet. Je sais qu'il y a des oiseaux de proie dans les environs. À ce sujet, vous pouvez lire le blogue suivant : Le Pygargue du Lac. Je cours à nouveau sur le quai pour voir où est rendu cet oiseau. Je constate qu'il est perché sur la cime d'un arbre qui est à environ un kilomètre de chez moi. Il est perché sur l'arbre que vous pouvez voir sur la photo mise sur le blogue concernant le pygargue (voir les mots en bleu, ci-dessus). Je monte en vitesse dans mon auto pour aller sur les lieux et prendre des photos. Malheureusement, à mon arrivée, l'oiseau avait disparu. Je reviens donc bredouille à la maison. Mais alors que je passe derrière le chalet de notre cinquième voisin, je décide de m'arrêter pour le saluer et lui montrer les photos que j'ai prises du héron qui se trouvait sur sa propriété et particulièrement celle où se trouve son chien. Le propriétaire se montre intéressé par les photos mais ne peut les voir puisqu'il n'a pas le Wi-Fi dans son chalet. Il accepte de me donner son adresse courriel et je lui envoie les photos par internet. 

Quelques jours plus tard, ce cher monsieur accoste à notre quai à l'intérieur de son ponton. Il vient me remercier pour les photos car elles lui ont procuré une grande joie. Les photos lui ont rappelé un bel événement de sa vie ; et il me montre alors ses photos, les photos mises ci-dessous. 

Il y a quelques années, alors que cet homme, que je vais nommer ici Alex (2) (car il m'a demandé, avec raison, de ne pas divulguer son nom) vivait non loin d'ici, Un jour, deux jeunes adolescents vont le trouver pour lui dire qu'ils ont vu un grand oiseau étendu au bord de la route. Ces jeunes connaissaient Alex et savaient qu'il était intéressé par l'ornithologie, Alex se rend auprès de l'animal et constate qu'il est encore en vie. Ne voulant pas le laisser là, il l'emporta chez lui. Dans un premier temps, il a ouvert les ailes du grand oiseau pour voir si l'animal était blessé. (photo no. 1) 

L'animal ne semblait pas blessé. Ne sachant trop que faire, Alex a téléphoné au Zoo de Québec. Au zoo, on lui a dit qu'il pouvait leur apporter le héron car ils ont de très bons vétérinaires qui pourront l'examiner et s'occuper de lui. Alex leur demande ce qui arrivera par la suite à l'oiseau. On lui a répondu qu'ils vont le garder au zoo. Alex n'était pas très heureux  de cette réponse ; il n'a donc pas conduit le héron au zoo. Alex a préféré s'occuper lui-même de l'animal, surtout que le pauvre oiseau ne semblait pas blessé. Alex pensait pour sa part, que le héron avait été victime d'un empoisonnement alimentaire car certaines eaux étaient polluées dans son secteur. Le héron avait peut-être mangé des poissons contaminés.  

Alex a alors décidé de nourrir le héron aux sardines. Dans un premier temps, le héron ne semblait pas friand de cette nourriture ; mais il y a pris goût rapidement. Au début, Alex a attaché le héron à une corde fixée à un piquet. Mais après quelques jours, le héron se promenait en liberté sur le terrain et dans le boisé voisin. Parfois Alex allait chercher le héron dans le boisé pour lui faire manger sa portion quotidienne de sardines. Pour ramener l'oiseau au bercail, il suffisait de l'accompagner en le dirigeant de temps à autre à l'aide d'une main posée sur ses flancs.   

Sur la photo ci-dessus, le héron a fait un genre de test. Alex dit que lorsqu'un animal sauvage essaie de mordre un peu un humain et que la personne ne réagit pas, l'animal ne répète plus ce geste. J'ai demandé à Alex si cette morsure lui avait fait mal et il m'a répondu que non. 

Un jour, Alex voit le héron se tenir immobile pendant quelques minutes, le bec au vent. Soudain, l'immense oiseau ouvre grand ses ailes et se met à voler. Ce fut un moment inoubliable et très touchant pour Alex. Tous ses efforts avaient donc porté fruit : le héron retournait de nouveau en liberté dans son habitat naturel. Alex était presque ému en me racontant cela. 

Moi aussi, j'ai réalisé ce jour-là, que mes efforts avaient porté du fruit. Toute cette saga du héron avait contribué à réjouir le coeur d'un de mes voisins, ainsi que le mien. Voilà, à mes yeux, une délicatesse de notre Père des cieux, que je remercie du fond du coeur. 

J'aime à voir dans toute cette saga, un moyen dont notre Père des cieux s'est servi pour remercier Alex d'avoir sauvé une de ses créatures. 

"Tu sauves Seigneur l'homme et les bêtes. Qu'il est précieux ton amour ô mon Dieu(Psaume 35 dans la Bible, versets 7 et 8)


Le héron malade et revenu en bonne santé


(1) Boucar Diouf, Sous l'arbre à palabres, mon grand-père disait... 2.0, Les Éditions La Presse, 2019, p. 24. 

(2)  Origine et signification du prénom Alex, diminutif d'Alexandre

Vient du Latin "Alexander"[1], lui même issu du Grec "Alex-andros", ("Αλεξανδρος").

Composé de deux parties :

1 - d'une part du grec "alexo" ("αλεξω [2]"), qui signifie "celui qui écarte du danger",

celui "qui défend",

2 - d'autre part du mot grec "andros" ("ανδρος") qui signifie "homme", le "mâle".

https://sites.google.com/site/etymologielatingrec/home/a/alexandre


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