dimanche 6 septembre 2020

La COVID-19, une grâce pour les chrétiens


La COVID-19, une grâce pour les chrétiens
Audience générale du 2 septembre 2020 - Vatican News
Photo prise à l'audience du mercredi 2 septembre 2020

La Parole de Dieu de ce dimanche nous montre à quel point il est important de  prendre soin des autres, et en particulier de nous préoccuper de leur âme.

Le thème de la liturgie de la Parole d’aujourd’hui, est le thème de la « correction fraternelle ». Ce n’est pas un thème populaire du tout. Qui aime être corrigé ? Et qui aime corriger les autres ?

Je veux développer aujourd’hui non pas tellement le thème de la correction fraternelle, mais le principe qui est sous-jacent à cette obligation qui nous vient de Dieu. Pourquoi devons-nous corriger les autres? Saint Paul nous en donne la raison dans la deuxième lecture de la messe d'aujourd'hui : c’est parce que nous avons une dette envers eux: la DETTE DE L’AMOUR MUTUEL. C'est merveilleux cette expression. Voici les paroles exactes de saint Paul: 

Frères,
n’ayez de dette envers personne,
sauf celle de l’amour mutuel,
car celui qui aime les autres
a pleinement accompli la Loi. (Saint Paul, Lettre aux Romains, chapitre 13, verset 8)

Saint Paul nous dit que nous avons une dette envers chaque personne: la dette de l'amour mutuel. C'est très fort cette phrase. J'ai une dette envers chaque personne, la dette de l'amour mutuel. Je me dois d'aimer chaque personne que je rencontre, chaque personne que Dieu met sur mon chemin. C'est la première fois de ma vie que je suis aussi touché par la beauté et la grandeur de cette phrase de saint Paul. Les personnes qui ne sont pas chrétiennes, ne pourraient jamais imaginer ou croire ce que nous dit l'apôtre des nations. Comment Paul peut-il nous dire que nous avons le devoir d'aimer chaque personne que nous rencontrons ?

Saint Jean nous en donne la raison: "Bien-aimés, puisque Dieu nous a tellement aimés, nous devons, nous aussi, nous aimer les uns les autres." (Première lettre de saint Jean, chapitre 4, verset 11)

Une fois que nous avons réalisé à quel point Dieu nous aime et à quel point il aime chacun de ses enfants, nous avons le devoir d'annoncer cette bonne nouvelle à toute personne. Comment le faire? En aimant les autres grâce à l'amour que Dieu met dans nos coeurs; autrement dit, en essayant d'aimer notre prochain à la manière de Dieu. 

Personnellement, je n'ai jamais aussi bien saisi cette vérité que maintenant. Et je pense que cela est dû à la COVID-19. Sinon, comment expliquer que je saisisse cela maintenant et non pas auparavant? 

Et puisqu'il est question de la COVID-19, je veux aussi vous proposer la vision que, selon moi, les chrétiens devraient avoir de la pandémie que nous vivons. Je pense personnellement que cette terrible maladie est une occasion en or pour nous les chrétiens; c'est même que c'est une GRÂCE pour nous. C'est l'occasion de montrer au monde que le danger que représente la COVID-19, ne mettra pas un frein à notre charité et à notre apostolat. Au contraire, la situation que nous vivons devrait selon moi nous stimuler à être de meilleurs chrétiens; à jouer plus que jamais notre rôle de LUMIÈRE DU MONDE et de SEL DE LA TERRE (évangile selon saint Matthieu, chapitre 5, versets 13 et 14). 

Je vous invite à regarder à nouveau la photo mise au début de ce blogue. On y voit le pape qui, tout souriant, manifeste son amour pour les gens. Cette photo a été prise il y a quatre jours, le 2 septembre 2020. Le pape et le Vatican seront sûrement critiqués à cause de cette photo. Le pape ne porte pas de masque et les fidèles ne respectent pas la distanciation. Cependant, le pape ne donne pas la main comme il le fait d'habitude, mais présente son coude. Le pape est, de toute évidence heureux de pouvoir enfin manifester son amour et l'amour de Dieu aux fidèles.

Personnellement, je me sens poussé plus que jamais par l'Esprit Saint à témoigner de Jésus. C'est un fruit de la COVID-19, j'en suis sûr.

D'ailleurs, c'est toujours en tant de crise que les chrétiens ont montré au maximum qu'ils étaient des disciples de Jésus. Pensons aux persécutions des premiers siècles.

Il est très peu probable que nous contractions la COVID-19 si on porte un masque et si on respecte la distanciation. Mais s'il arrivait que nous contractions la maladie et que nous mourrions, je pense que Dieu nous considérerait comme des martyrs car il saurait que nous sommes morts à cause de notre foi; que nous avons affronté le danger au nom de notre foi.   

Nous vivons en ce moment la grande fin de semaine de la fête du travail. Disons à Dieu et à nos frères et soeurs que nous voulons plus que jamais travailler dans la vigne du Seigneur, pour son peuple.

À la fin de la messe, vous serez invités à donner vos noms pour servir vos frères et soeurs dans notre communauté chrétienne. Vous serez aussi invités à participer à la session Saint Jean que donnera chez nous l'École d'Évangélisation Saint-André (ÉÉSA) durant deux fins de semaines consécutives: les 26 et 27 septembre et les 3 et 4 octobre prochains.

Prenez le temps de vous inscrire à tout cela, en respectant les deux mètres de distanciation. Cela en vaut la peine.

Je prie l'Esprit Saint d'agir dans nos coeurs durant cette eucharistie pour que la crise de la COVID-19 nous pousse à devenir de meilleurs chrétiens. Amen.


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