mardi 22 septembre 2020

Le totalitarisme québécois

Le totalitarisme québécois

Ces jours-ci, au Québec, nous vivons une situation très problématique. C'est la deuxième fois durant cette pandémie, que le gouvernement du Québec agit comme s'il était un régime totalitaire, du moins dans sa façon de considérer les lieux de culte. 

Le cardinal Lacroix, le 26 juillet dernier, en la fête de la patronne (au sens religieux, bien sûr) du Québec, cette chère Sainte Anne, mère de la Vierge Marie et grand-mère de Jésus, a fait une sortie en règle contre la façon dont le gouvernement a traité les groupes religieux lors de la pandémie. Vous pouvez voir et entendre ce plaidoyer très bien exprimé, très vrai et très clair en visionnant la vidéo suivante:  
À la fin de la célébration eucharistique qu'il présidait en la Basilique Sainte-Anne-de-Beaupré le 26 juillet 2020 ...
Il y a 2 jours - Téléversé par Webtélé ECDQ

J'ai ouï dire que le premier ministre du Québec, monsieur François Legault, a été fâché (dans le bon sens du terme) par les propos du cardinal Lacroix. Il a immédiatement demandé à ses hauts fonctionnaires de rencontrer au plus tôt le cardinal Lacroix pour rétablir la situation. Je ne comprends pas, toutefois pourquoi le premier ministre, dans un cas aussi grave, n'a pas daigné rencontrer lui-même le cardinal Lacroix. Il s'agit sûrement d'une décision "politique" et démagogique car le gouvernement, tout comme le fait souvent malheureusement l'Église catholique, craint beaucoup les médias et leur force de frappe. Il serait mal vu, dans un Québec laïc à mort, que le premier ministre rencontre en personne le cardinal Lacroix et lui dise qu'il va tout faire pour corriger des erreurs de parcours dans la façon de traiter les communautés religieuses. 

Mais je suis en droit de me demander quelle sorte de colère monsieur Legault a montré à ses hauts fonctionnaires car ceux-ci ne semblent pas avoir été tellement effrayés puisqu'ils viennent de récidiver en rendant public hier des mesures extrêmement contraignantes pour les lieux de culte alors qu'aucune éclosion de COVID-19 n'a été signalée dans un lieu de culte depuis le début de la pandémie. Les lieux de culte ont été mis dans la même catégorie que les bars du Québec alors que leur situation s'apparente beaucoup aux salles de spectacle et aux cinémas. Des mesures très strictes sont mises en oeuvre depuis des semaines dans chaque église du Québec et les gens une fois rendus à leur banc, ne bouge que pour aller recevoir la sainte communion en respectant à chaque fois la distanciation proposée par le gouvernement. 

Je vous invite à lire le paragraphe ci-dessous. Vous y verrez la façon dont Wikipédia décrit le totalitarisme. Vous me direz si tout comme il en est pour moi, vous considérez que l'on vient de faire un pas important au Québec vers ce régime politique. 

"Le totalitarisme est l'un des principaux types de systèmes politiques avec la démocratie et l'autoritarisme. C'est un régime à parti unique, n'admettant aucune opposition organisée et dans lequel l'État tend à confisquer la totalité des activités de la société. C'est un concept forgé au xxe siècle, durant l'entre-deux-guerres, avec une apparition concomitante de régimes totalitaires en Allemagne et en URSS. Le totalitarisme signifie étymologiquement « système tendant à la totalité »1 : issu de l'ouvrage de Hannah Arendt Les Origines du totalitarisme (1951 ; titre original : The Origins of Totalitarianism), le mot totalitarianism exprime l'idée que la dictature ne s'exerce pas seulement dans la sphère politique, mais dans toutes, y compris les sphères privée et intime, quadrillant toute la société et tout le territoire, en imposant à tous les citoyens l'adhésion à une idéologie obligatoire, hors de laquelle ils sont considérés comme ennemis de la communauté." (1)  

Je crois personnellement que de hauts fonctionnaires athées sont responsables de ce glissement sur la scène politique. Pour moi, nous assistons à une persécution religieuse même pas déguisée. Ce n'est pas nouveau que l'Église catholique et les autres religions soient maltraitées au Québec; mais nous venons de franchir un nouveau cap.  

Je ne suis pas évêque, Dieu merci ! Car être évêque en notre siècle n'est pas une sinécure. Mais si j'étais évêque, j'organiserais une manifestation devant le parlement. J'inviterais chaque paroisse de mon diocèse à organiser au moins un autobus et à marcher (ou plutôt à rouler) vers le parlement. Je suis sûr que nos fidèles répondraient en grand nombre à cette invitation. Après tout, les gens de l'âge d'or, qui forment la majorité de nos assemblées, aiment bien voyager en autobus. Si tous les diocèses envoyaient des autobus sur la colline parlementaire, nos bonzes athées et anti-religieux verraient qu'on n'aiment pas se laisser manger la laine sur le dos. Et nos dirigeants politiques verraient que les croyants catholiques et de toutes religions peuvent très bien faire pencher la balance d'un côté en période électorale. On nous traite volontiers de moutons, mais les moutons n'ont pas dit leur dernier mot. Rappelons-nous les Yvettes

Les catholiques de France sont pour moi un exemple de mobilisation. Ils ne craignent pas d'aller manifester dans la rue pour défendre leurs valeurs chrétiennes. 


(1) https://fr.wikipedia.org/wiki/Totalitarisme#:~:text=Le%20totalitarisme%20est%20l'un,des%20activit%C3%A9s%20de%20la%20soci%C3%A9t%C3%A9.


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