samedi 14 novembre 2015

La guerre justifiée

La guerre justifiée
 
Le pape François et le P. Federico Lombardi (droite) donnent 
un point presse, dans l’avion vers Rome, le 18 août 2014.

Il existe une guerre justifiée, tout comme il existe des meurtres justifiés. La justification réside dans l’autodéfense. Le terme de l’autodéfense est surtout utilisé pour une situation personnelle. Quel père de famille ne défendrait pas sa vie, la vie de son épouse et de ses enfants, en faisant tout pour tuer un agresseur armé et violent qui pénètre chez lui? Ce meurtre, s’il avait lieu, serait tout à fait justifié.

Or nous pouvons, selon moi, appliquer la doctrine de l’autodéfense sur le plan international. Hier, je vous demandais de signer une pétition dans la but d’aider le Nigéria dans sa lutte contre le groupe islamique terroriste nommé Boko Haram. L’aide demandée était à la fois politique, humanitaire et militaire. Une de mes très bonnes amies et paroissiennes m’a répondu ceci: Pour une 

Cher Guy,

J'aurais vraiment aimé signer cette pétition mais, jamais je ne voudrai signer une pétition en faveur d'une militarisation, quelle qu'elle soit. Désolée.

Je respecte cette opinion, mais je ne la partage pas. Nous avons vu hier ce qui s’est passé à Paris. Quelle horreur!  Peu importe qui revendiquera les attentats d’hier en France, nous en savons suffisamment sur Daesh et sur Boko Haram (qui sont d’ailleurs de connivence), pour qu’une intervention militaire internationale et concertée contre ces deux groupes extrémistes et fous, soit justifiée. Je prie pour que les gouvernements de nombreux pays se mobilisent, et unissent leurs forces pour attaquer et détruire les endroits où sont concentrés ces groupes terroristes. Nous savons où se trouvent les foyers de ces groupes. Nous devons les attaquer sans merci. Je sais que ces groupes ont désormais des adeptes tout aussi fous qu'eux dans plusieurs pays, prêts à tuer et à terroriser la planète. Mais nous devons attaquer en premier lieu les centres de formation et d’opération de ces groupes. Si le cœur de ces sectes est touché, il sera plus facile de contrer les membres isolés et dispersés.

S’il y a quelqu’un de pacifique en ce moment sur cette planète, c’est bien le pape François. Le pape François, comme tous les papes que j’ai connus de mon vivant, est contre la guerre. Il l’a dit tellement de fois. Le pape préconise le dialogue pour régler les conflits. Il privilégie la culture de la rencontre. Mais je vous invite à lire les textes ci-dessous et à essayer de les interpréter au mieux. Il me semble très clair que le pape serait d'accord avec une intervention militaire contre des extrémistes fous, à condition que cette intervention ne soit pas menée essentiellement par un seul pays; car ce pays pourrait avoir des raisons personnelles cachées et injustes de faire la guerre. Nous avons vécu cela, dans notre histoire mondiale récente. Mais le pape semble tout à fait d’accord avec une intervention militaire, si celle-ci revêt un caractère « international ».

Voici trois textes tirés du journal français La Croix. Vous trouverez les liens conduisant à ces textes, au bas du présent blogue.

Commençons par un texte des plus récents, publié aujourd’hui:   

Le Vatican appelle « à une réaction décisive et solidaire de tous »

Le porte-parole du Saint-Siège a lu, samedi 14 novembre, une brève réaction sur les ondes de Radio Vatican, rendant compte de la condamnation du pape de « cette nouvelle manifestation de folles violences et de haine ».

14/11/15 - 10 H 16 - Mis à jour le 14/11/15 - 11 H 49

« Nous prions pour les victimes et les blessés et pour tout le peuple français. Il s’agit d’une attaque contre la paix de toute l’humanité qui demande une réaction décisive et solidaire de la part de nous tous pour empêcher que la haine qui tue dans le monde sous toutes ses formes ne se répande. »

Radio Vatican a diffusé ce 14 novembre cette réaction lue en italien par son directeur et porte-parole du Saint-Siège, le P. Federico Lombardi. Le Vatican est bouleversé « par cette nouvelle manifestation de folles violences et de haine » que le pape François ainsi que « toutes les personnes qui aiment la paix » condamnent « de la manière la plus radicale qui soit ».


Et voici deux textes datant du mois d’août dernier:

Pourquoi le pape n’exclut pas une action militaire en Irak

19/8/14 - 16 H 56

Dans l’avion qui le ramenait, lundi 18 août, de Corée, le pape a estimé « licite d’arrêter l’agresseur injuste » en Irak, autrement dit l’État islamique.

Cette déclaration doit être comprise à la lumière de la doctrine de l’Église sur la guerre, qui a connu des inflexions au cours de l’histoire.

QU’A DIT EXACTEMENT LE PAPE DANS L’AVION ?

Le pape François répondait à la question d’un journaliste américain : « Alors que les États-Unis ont commencé à bombarder les terroristes en Irak pour prévenir un génocide, soutenez-vous ces frappes ? » Dans ces circonstances précises, a-t-il répondu en pesant chaque mot, il est « licite d’arrêter l’agresseur injuste. Je dis bien ‘arrêter’, je ne dis pas bombarder ou faire la guerre. Les moyens de l’arrêter devront être évalués ».
Le pape n’a donc pas fermé la porte à une intervention militaire, mais il n’a pas non plus donné son approbation aux opérations américaines. Le problème, à ses yeux, tient à ce que les États-Unis ont décidé de manière unilatérale leur intervention militaire. Or, pour le pape, « un pays ne peut pas juger tout seul comment arrêter l’agresseur injuste ».
Une intervention militaire peut être « licite », mais à condition d’avoir été discutée, évaluée, pesée par la communauté internationale, au risque, sinon, de servir les intérêts du pays qui lance l’opération. « Tant de fois, sous ce prétexte d’arrêter l’agresseur injuste, a-t-il rappelé, dans une référence manifeste à l’intervention américaine en Irak en 2003, les puissances se sont emparées de peuples et ont mené des vraies guerres de conquête ».

DANS QUEL CONTEXTE A-T-IL FAIT CES DÉCLARATIONS ?

Mûrement réfléchis, ces propos rejoignent les appels lancés par deux de ses proches collaborateurs : le représentant permanent du Saint-Siège à l’ONU Mgr Silvano Tomasi, qui, dès le 9 août, avançait que « peut-être que l’action militaire est nécessaire en ce moment pour arrêter l’avancée des djihadistes en Irak » et le cardinal Fernando Filoni, émissaire personnel du pape actuellement sur place, qui la semaine dernière estimait que « les réfugiés ont besoin non seulement d’une aide humanitaire mais aussi d’une action politique et militaire ».

Selon le Vatican, une intervention militaire en Irak est « nécessaire »

D’ordinaire, les positions du Vatican se caractérisent par un refus de tout recours à la force armée dans la résolution de conflits.

10/8/14 - 14 H 20 - Mis à jour le 10/8/14 - 14 H 25

 « Il faut intervenir maintenant, avant qu’il ne soit trop tard », a déclaré samedi 9 août Mgr Silvano Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies.
« Peut-être que l’action militaire est nécessaire en ce moment pour arrêter l’avancée des djihadistes en Irak », a-t-il souligné, alors que les États-Unis avaient commencé à larguer de l’aide humanitaire dans le nord du pays et à frapper de façon ciblée les positions de l’État islamique (EI).

DÉCOUVRIR QUI FINANCE ET FOURNIT LES ARMES AUX FONDAMENTALISTES

Ces déclarations de Mgr Tomasi sont plutôt étonnantes, dans la mesure où les positions du Vatican se caractérisent d’ordinaire par un refus de tout recours à la force armée dans la résolution de conflits.
Le représentant du Saint-Siège à l’ONU a également estimé urgent de faire en sorte que ceux qui fournissent des armes et de l’argent aux fondamentalistes, les pays qui les appuient tacitement, soient découverts et cessent ce type de soutien, qui ne fait finalement de bien ni aux chrétiens, ni aux musulmans.

UN MONDE OCCIDENTAL « INDIFFÉRENT »

Alors que les miliciens de l’État islamique « détruisent et tuent sans miséricorde », Mgr Tomasi a dénoncé une certaine « indifférence » du monde occidental. « En effet, a-t-il précisé, quand il s’agit de chrétiens, il y a une fausse pudeur à en parler et à en défendre les droits. »
Le diplomate du Saint-Siège a toutefois reconnu que les choses étaient en train d’évoluer sur ce point. « La communauté internationale commence à faire quelque chose », a souligné Mgr Tomasi, évoquant les mots de Ban Ki Moon, secrétaire général des Nations unies, concernant « le crime inacceptable commis contre les chrétiens, en nommant finalement les chrétiens par leur nom ».
Aux yeux de Mgr Tomasi, la nouveauté réside aussi dans le fait que certains musulmans « se soient exprimé avec des mots plutôt forts pour condamner cette persécution de chrétiens innocents et pour défendre leurs droits ».
En terminant, je vous partage un mot que j’ai à peine reçu d’une amie:

« Mon amie Carole m'a donné une grosse croix avec un Jésus en plâtre ensanglanté qu'une religieuse lui avait donnée. Elle avait emballé la croix dans un sac noir et l’avait caché dans une garde-robe. Je lui ai téléphoné chez elle. Elle gardait son petit-fils de 5 ans. Je lui ai demandé si Jésus sur la croix avait les yeux ouverts ou fermés. Elle ne le savait pas. Elle est partie déballer la croix pour voir. Son petit-fils l'a suivi et il a vu Jésus en croix. Elle avait un téléphone portable et j'ai entendu son petit-fils lui posé la question: "C'est qui lui?" Carole a répondu: "C'est Jésus. Il a fait plein de choses gentilles pour les gens, il les a guéris, consolés, mais des personnes méchantes n'étaient pas contentes de ce qu'Il faisait aux gens et elles l'ont tué en le mettant sur la croix."

Le petit-fils de 5 ans a répondu ceci: "Il s'est fait tuer pour nous protéger".

La vérité sort vraiment de la bouche des enfants. Si une intervention militaire internationale était mise en branle contre Daesh et Boko Haram, il est certain que des soldats de cette coalition seraient tués. Mais, comme le dit si bien le petit-garçon de cinq ans: « Ils se feraient tuer, pour nous protéger ».

Pour une meilleure compréhension de la signification du mot " Daesh ", vueillez cliquer sur le lien suivant: 

État Islamique. Qui sont-ils ? Pourquoi les appelle-t-on Daesh

www.ouest-france.fr › Accueil › International
25 sept. 2014 - Tout le monde sait que ce n'est pas un état, et qu'il n'est pas islamique. Le remplacer par son acronyme arabe (Daesh), ça ne sert à rien ».

 

Daesh


1- Le Vatican appelle « à une réaction décisive et solidaire de tous »La  Croix - Il y a 2 heures


2- Pourquoi le pape n'exclut pas une action militaire en Irak ...

www.la-croix.com › Religion › Actualité

19 août 2014 - Dans l'avion qui le ramenait, lundi 18 août, de Corée, le pape a estimé « licite d'arrêter l'agresseur injuste » en Irak, autrement dit l'État ...

3- Selon le Vatican, une intervention militaire en Irak est ...

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10 août 2014 - Selon le Vatican, une intervention militaire en Irak est « nécessaire». D'ordinaire, les positions du Vatican se caractérisent par un refus de tout ...
  




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