Il est assez rare qu’on puisse
connaître le titre des romans qu’ont appréciés les papes. Or nous savons qu’un
roman a plu à Joseph Ratzinger et à Jorge Bergoglio. Il s’agit du roman de Robert
Hugh Benson, intitulé: Le Maître de la terre.
Robert Hugh Benson (1871 -1914) était le fils de l'archevêque de Canterbury. Ordonné prêtre par son père dans l'Église anglicane, Robert Hugh joignit l'Église catholique le 11 septembre 1903. En cette année 2014, nous commémorons le centième anniversaire de son décès. Le pape François
a fait allusion à ce roman, lors de son homélie du 18 novembre 2013. Voici
comment l’Osservatore Romano a rapporté
les propos du pape:
« Il
existe une menace qui parcourt le monde. C’est celle de la « mondialisation de
l’uniformité hégémonique » caractérisée par la « pensée unique », à travers
laquelle, au nom d’un progressisme qui se révèle ensuite infantile, on n’hésite
pas à renier ses propres traditions et sa propre identité. Ce qui doit nous
consoler est cependant que devant nous, il y a toujours le Seigneur fidèle à sa
promesse, qui nous attend, nous aime et nous protège. Entre ses mains, nous
avancerons en étant en sécurité sur tous les chemins. … . Le
Pape a entamé sa réflexion en commentant la lecture tirée du premier livre des
Macchabées (1, 10-15 ; 41-43 ; 54-57 ; 62-64) « l’une des pages les plus
tristes de la Bible
» a-t-il commenté, où l’on parle d’« une bonne partie du peuple de Dieu qui
préfère s’éloigner du Seigneur devant une proposition de mondanité ». … Se
référant au récit biblique, le Pape a rappelé que ces personnes prirent « les
habitudes des païens » et acceptèrent l’ordre du roi qui « prescrivit que dans
son royaume tous ne forment qu’un seul peuple et que chacun abandonne ses
propres coutumes ». Et il ne s’agissait certainement pas d’une « belle
mondialisation » qui s’exprime « dans l’unité de toutes les nations », qui
conservent cependant leurs usages. Ce dont on parle dans le récit est, en
revanche, la « mondialisation de l’uniformité hégémonique ». La « pensée unique
fruit de la mondanité ». … Négocier
sa fidélité à Dieu est comme négocier sa propre identité. Et à ce propos, le
Pape a rappelé le livre « Le Maître de la
terre » de Robert Hugh Benson, fils de l’archevêque de Canterbury, Edward
White Benson, dans lequel l’auteur parle de l’esprit du monde et « presque
comme s’il s’agissait d’une prophétie, il imagine ce qui se passera. Cet homme,
s’appelait Benson, il se convertit ensuite au catholicisme et il a très bien
fait. Il a précisément vu cet esprit de la mondanité qui nous conduit à
l’apostasie ».
Le pape Benoît XVI a aussi admis
avoir été impressionné par ce roman. C’est ce que nous révèle Monseigneur Luigi
Negri, archevêque de Ferrara-Comacchio,
dans la préface qu’il a faite de ce roman pour les Éditions Foi et Culture, en 2011 :
« Chers amis, je suis
heureux d’accompagner de quelques paroles la réédition du livre « Le Maître de la terre », qui est un
des livres qui a influencé le plus profondément ma personnalité. De plus, de façon
confidentielle, je puis vous dire que lors d’une conversation que j’ai eue avec
notre Saint Père le pape Benoît XVI, ce dernier m’a dit que la lecture du livre
« Le Maître de la terre », lors de sa première parution en allemand,
a été d’une grande importance pour lui. » (1)
On peut se procurer le livre chez Téqui, ou le lire gratuitement sur internet en cliquant sur le lien suivant: http://livres-mystiques.com/partieTEXTES/HughBenson/livre.html
Sur la couverture du livre que vous pouvez voir ci-dessous, la maison d'édition a même mis cette phrase du pape François: "Le Maître de la terre" de R.H. Benson, est une de mes lectures préférées."
Post scriptum, écrit le 2 septembre 2015: voici un autre blogue sur ce sujet: L'appel des Derniers Temps
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