mercredi 3 décembre 2025

Richard Dawkins vs cardinal George Pell

Richard Dawkins vs cardinal George Pell 

Richard Dawkins               Cardinal George Pell

Note : Vous avez peut-être entendu parler du cardinal George Pell. Il a été accusé d'abus sexuels sur des mineurs, crimes qui auraient été commis en 1996 et 1997. Il a été condamné en 2018 et a passé plus d'un an en prison (13 mois) pour ensuite être libéré par une décision unanime de 7 juges d'un tribunal de grande instance, qui ont jugé qu'il y avait une grande possibilité qu'un innocent avait été condamné par erreur. Vous trouverez ci-dessous un article sur ce cardinal (1).

Richard Dawkins, le fameux biologiste athée, semble apprécier les débats. Il ne demande sûrement pas mieux que d'avoir autant d'occasions de partager ses vues. J'ai écrit des blogues sur des débats qui ont eu lieu entre le mathématicien chrétien John Lennox et Richard Dawkins (2). J'aime beaucoup John Lennox et je le remercie d'avoir souvent débattu avec M. Dawkins, 

Je viens de prendre connaissance du débat qu'il y a eu lieu en 2012 entre Dawkins et le cardinal George Peel (3). J'ai été vraiment impressionné par la qualité des interventions du cardinal. Il a même appris au célèbre biologiste que son maître à penser en ce qui concerne la théorie de l'évolution, M. Charles Darwin, était un théiste, autrement dit qu'il croyait en Dieu. En entendant cela M. Dawkins s'est emporté et a dit que c'était faux. Le cardinal Peel lui a répondu que c'était ce que dit Darwin dans son autobiographie, à la page 92. Et il lui a dit : "Allez voir !" Voir la vidéo ci dessous à 29:50 (3). Cette réplique du cardinal fut suivie d'un silence radio de la part de Dawkins.  

Le moment le plus savoureux du débat a eu lieu quand M. Richard Dawkins a essayé de faire croire par un raisonnement aussi sophistiqué qu'improbable, que de rien (du néant) pouvait naître quelque chose. Le cardinal Pell a alors répondu qu'il qu'il y a beaucoup problèmes avec les enseignements de Richard mais le plus fondamental est qu'il rabaisse Dieu et il fait l'éloge du RIEN (du néant). Rires discrets et applaudissements. 

Un autre problème que soulèvent les enseignements de Dawkins selon le cardinal, c'est qu'il parle continuellement de Dieu comme si c'était un cas de figure (veuillez m'excuser car je ne suis pas capable de capter le mot que le cardinal dit avant le mot "figure") qui existe dans l'espace et le temps. Or depuis les philosophes grecs, Dieu est en dehors du temps et de l'espace. Dieu est nécessaire, autosuffisant, non causé (sans cause), sans condition. Voilà l'hypothèse avec laquelle tu dois te battre (Richard). Ensuite le cardinal va montrer à Dawkins qu'il ne comprend pas la pensée de Lawrence Krauss qu'il vient d'expliquer. Et il invite Dawkins à lire un endroit précis du livre de Krauss, c'est-à-dire à environ six pages avant la fin du livre qui prouve que Dawkins n'a pas bien saisi sa pensée. Et le cardinal va même faire de l'humour en disant que peut-être que Dawkins ne s'est pas rendu aussi loin dana la lecture du livre même s'il y a écrit un épilogue . Wowww !!!

Vous pouvez voir et entendre le moment que je viens de décrire dans la vidéo ci-dessous. Pour entendre ce que dit le cardinal concernant le livre de Krauss, il vous faudra aller à la vidéo ci-dessous (3) à 25:27. 

Pour visionner la vidéo, ne cliquez pas sur l'image mais plutôt sur le lien en dessous de l'image. Mettre la vidéo en mode "plein écran". 
 

Pour terminer ce blogue, je vous laisse avec ce que je considère comme étant la meilleure répartie du cardinal Pell à l'endroit de Richard Dawkins. Après que Dawkins eut essayé d'expliquer de façon compliquée que quelque chose pour venir de rien, il affirme ceci :
  
"On peut discuter de ce que Krauss entend par RIEN (ou "néant) mais de toute façon c'est très très simple. Il s'ensuit des rires qui rendent mal à l'aise Dawkins à tel point qu'il demande : "Pouquoi est-ce drôle ?"  Et le cardinal de répondre : " Eh bien je pense que c'est un peu comique d'essayer de définir le "RIEN"."

       On trouve cet extrait de 26:36 à 26:52 (3)



Merci cher cardinal ; reposez en paix !   (Le cardinal Pell est décédé en 2023)



(1) https://fr.aleteia.org/2023/01/11/le-cardinal-george-pell-est-mort-a-lage-de-81-ans/

(2)  

22 juin 2019 — The God Delusion Debate pits world-renowned atheist and scientist ProfessorRichard Dawkins against his ...

Tony Jones hosts an exclusive, two member Easter panel featuring Catholic Archbishop of Sydney, Cardinal George Pell and British ...
YouTube · Michael Richards · 15 avr. 2012 


lundi 1 décembre 2025

L'aide médicale à mourir (AMM)

 L'aide médicale à mourir (AMM)


Cher lecteur, chère lectrice, 

Comme prêtre, je suis TRÈS ATTRISTÉ de constater que non seulement des personnes qui semblent avoir perdu le sens du religieux, mais aussi des paroissiens qui fréquentent régulièrement la messe dominicale, en viennent à demander l'aide médicale à mourir. 

Je sais que je ne dois pas juger ces gens. Je ne peux absolument pas juger leur conscience mais je peux juger que l'action en elle-même qu'ils posent, est immorale et contraire à la volonté de Dieu. De cela je suis certain car la Parole de Dieu est catégorique quand elle nous dit : "Tu ne tueras pas". Et tous les papes que j'ai connus de mon vivant insistent pour dire que la vie est sacrée parce qu'elle est un don de Dieu et que, par conséquent, elle doit être respectée et protégée de la conception à la mort naturelle. 

Un des grands péchés de notre époque, selon moi, parmi certaines personnes qui se disent catholiques et qui sont de plus "pratiquantes" au sens où elles vont à la messe régulièrement le dimanche, est l'IRRÉFLEXION, le manque de réflexion. On suit le courant sans trop se poser de questions et surtout sans RÉFLÉCHIR. 

Aux personnes âgées qui disent croire en Dieu et qui songent à demander l'AMM (Aide Médicale à Mourir), j'aimerais poser quatre questions : 

1) Êtes-vous au courant que l'enseignement de l'Église et particulièrement des tout derniers papes a été que la vie humaine est un don de Dieu inviolable. Dieu nous a donné la vie et il est le Maître de la vie. "Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur" ( Lettre de saint Paul aux Romains, chapitre 14, verset 8). Seul Dieu a un droit de vie ou de mort sur nous. 

2) Est-ce que vous consentiriez à vous suicider ? Est-ce que vous vous suicideriez ? Si la réponse est un NON catégorique, pourquoi dites-vous "NON" ? Je pense personnellement que si vous dites NON, c'est parce que vous savez instinctivement que s'enlever la vie est mal ; que c'est un geste immoral grave que Dieu ne veut pas. 

3) Alors, pourquoi acceptez-vous que quelqu'un vous enlève la vie ? Pourquoi acceptez-vous que l'on vous tue ? Car l'aide médicale à mourir est un meurtre. Un médecin, délibérément vous enlève la vie. Certains médecins doivent au moins inconsciemment se trouver très puissants puisqu'ils ont le pouvoir de vie ou de mort sur des individus.  

Donner le pouvoir à quelqu'un de nous tuer, c'est un geste libre de notre part. En faisant cela, je suis responsable du meurtre qu'une personne commet à mon endroit. C'est moi qui lui donne le pouvoir de me tuer. Je devrai rendre compte de cette décision devant Dieu. 

La personne va me dire : "Mais je n'ai jamais pensé à cela ?" Voilà jutement le fond du problème : l'IRRÉFLEXION ; le manque chronique de réflexion. 

4- Il est possible que vous choisissiez de recevoir l'aide médicale à mourir devant vos proches : devant vos frères et soeurs, vos enfants et peut-être même vos petits-enfants. Si tel est le cas, cela ne vous préoccupe pas de poser un tel geste, le dernier geste de votre vie, devant vos enfants et vos petits-enfants ? Surtout si vous êtes chrétiens ou chrétiennes. Quel exemple contradictoire vous donnez à vos enfants et petits-enfants ? Poser un geste grave que Dieu ne veut pas, comme dernier acte de votre vie et cela, devant les personnes qui vous sont les plus chères. 

J'ai à l'esprit l'exemple du vieillard Éléazar dans la Bible, qui n'a pas voulu scandaliser les jeunes en posant un geste immoral :  

" Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force. Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice, après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie. Ceux qui étaient chargés de ce repas sacrilège le connaissaient de longue date. Ils le prirent à part et lui conseillèrent de faire apporter des viandes dont l’usage était permis, et qu’il aurait préparées lui-même. Il n’aurait qu’à faire semblant de manger les chairs de la victime pour obéir au roi ; en agissant ainsi, il échapperait à la mort et serait traité avec humanité grâce à la vieille amitié qu’il avait pour eux. Mais il fit un beau raisonnement, bien digne de son âge, du rang que lui donnait sa vieillesse, du respect que lui valaient ses cheveux blancs, de sa conduite irréprochable depuis l’enfance, et surtout digne de la législation sainte établie par Dieu. Il s’exprima en conséquence, demandant qu’on l’envoyât sans tarder au séjour des morts : « Une telle comédie est indigne de mon âge. Car beaucoup de jeunes gens croiraient qu’Éléazar, à quatre-vingt-dix ans, adopte la manière de vivre des étrangers. À cause de cette comédie, par ma faute, ils se laisseraient égarer eux aussi ; et moi, pour un misérable reste de vie, j’attirerais sur ma vieillesse la honte et le déshonneur. Même si j’évite, pour le moment, le châtiment qui vient des hommes, je n’échapperai pas, vivant ou mort, aux mains du Tout-Puissant. C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice. Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité. Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. » Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu." (Premier livre des martyrs d'Israêl, chapitre 6, versets 18 à 31)


Que Dieu nous accorde sagesse et courage !

 

dimanche 30 novembre 2025

Attendre Dieu, mais comment ?

 Attendre Dieu, mais comment ?

 "Dieu, il faut Le prendre comme Il est 

et L’attendre dans la veille en sachant qu’on sera toujours surpris

 et qu’Il arrivera par un chemin où on ne L’attendait pas, 

et qu’Il se révèlera autrement que ce que l’on croyait."


Georgette Blaquière  

Une pensée par jour

                                                                                     

Georgette Blaquière

J'aime beaucoup cette grande dame décédée en 2012. J'ai écrit un blogue en 2017 pour dire qui est Georgette Blaquière pour moi. 

15 nov. 2017 — Georgette s'est nourrie de la Parole de Dieu et de la pensée de l'Église pour se faire une idée exacte de l'amour humain et de la vie de couple. 


Les gens ne se sont doutés de rien

 Les gens ne se sont doutés de rien  

Évangile

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu (Mt 24, 37-44)

    En ce temps-là,
Jésus disait à ses disciples :
    « Comme il en fut aux jours de Noé,
ainsi en sera-t-il lors de la venue du Fils de l’homme.
    En ces jours-là, avant le déluge,
on mangeait et on buvait, on prenait femme et on prenait mari,
jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ;
    les gens ne se sont doutés de rien,
jusqu’à ce que survienne le déluge qui les a tous engloutis :
telle sera aussi la venue du Fils de l’homme.
    Alors deux hommes seront aux champs :
l’un sera pris, l’autre laissé.
    Deux femmes seront au moulin en train de moudre :
l’une sera prise, l’autre laissée.
    Veillez donc,
car vous ne savez pas quel jour
votre Seigneur vient.
    Comprenez-le bien :
si le maître de maison
avait su à quelle heure de la nuit le voleur viendrait,
il aurait veillé
et n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison.
    Tenez-vous donc prêts, vous aussi :
c’est à l’heure où vous n’y penserez pas
que le Fils de l’homme viendra. »

    – Acclamons la Parole de Dieu.


La prière d'ouverture de la messe de ce premier dimanche de l'Avent met la table pour la Parole de Dieu qui va être proclamée. Voici cette prière d'ouverture : 

Oraison

Donne à tes fidèles, Dieu tout-puissant, d’aller avec courage sur les chemins de la justice à la rencontre du Seigneur, pour qu’ils soient appelés, lors du jugement, à entrer en possession du Royaume des cieux.

On demande à Dieu d'aller avec courage sur les chemins de la justice à la renconte du Seigneur pour que nous soyons appelés, lors du jugement à entrer au ciel. Le GRAND BUT, chers amis, c'est le CIEL. Mais pour y arriver, il faut du courage. Il y aura un jugement un jour. La première partie de Temps de l'Avent, nous demande de penser à la venue du Seigneur au terme de notre vie et à la fin du monde.  

Dimanche dernier nous fêtions la solennité du Christ Roi de l'univers. Le pape Pie XI qui a institué cette fête, a composé deux ans auparavant cette très belle prière :

La Prière du Pape Pie XI au  « Christ Roi Universel » :

Ô Christ Jésus, je Vous reconnais pour Roi Universel. Tout ce qui a été fait a été créé pour Vous. Exercez sur moi tous Vos droits. Je renouvelle mes promesses du Baptême en renonçant à Satan, à ses pompes et à ses oeuvres, et je promets de vivre en bon Chrétien. Et tout particulièrement je m'engage à faire triompher selon mes moyens les droits de Dieu et de votre Église. Divin Coeur de Jésus, je Vous offre mes pauvres actions pour obtenir que tous les cœurs reconnaissent votre Royauté Sacrée et qu'ainsi le règne de votre Paix s'établisse dans l'univers entier.   Ainsi soit-il. 

Les droits de Dieu, chers amis, sont battus en brèche dans notre société, dans le Québec d'aujourd'hui. Comme le dit la prière ci-dessus, nous devons nous engager à faire triompher les droits de Dieu et de son Église. 

Il y a des événements qui nous marquent. Je me souviens d'un jour, il y a de cela une trentaine d'années, je circulais en automobile et j'écoutais la radio. J"écoutais une émission d'information à Radio-Canada. Les intervenants étaient tous d'accord pour dire qu'être homme ou femme, ce n'était pas dicté par la nature mais plutôt le fruit d'une convention sociale, d'une coutume en quelque sorte. Je n'en croyais pas mes oreilles. Je me demandais bien d'où cela pouvait bien sortir. Or voilà que 30 ans plus tard, on enseigne cela à l'école, au primaire et au secondaire. C'est la fameuse "idéologie du genre". 

Si vous écrivez sur Google les mots suivants : " Être homme ou femme est le fruit d'une convention sociale", l'intelligence artificielle vous dira ceci : 

L'affirmation selon laquelle « être homme ou femme » est le fruit d'une convention sociale renvoie aux concepts de 
genre et de convention sociale, qui distinguent le sexe biologique (caractéristiques biologiques) du genre (construction sociale des rôles et identités de genre). Si le sexe est biologique, le genre, en revanche, est souvent perçu comme une construction sociale, modelée par la société et ses normes culturelles. Ces rôles peuvent évoluer avec le temps, comme le montrent les progrès des femmes dans la vie politique et publique. 

Une des précurseures de l'idéologie du genre est Simone de Beauvoir qui a affirmé qu'on ne naît pas femme mais qu'on le devient. Dans son livre "Le deuxième sexe", publié en 1949, elle essaie de montrer qu'être femme est une construction sociale et culturelle imposée par la société plutôt qu'un destin biologique.  

Petit à petit cette idée saugrenue a traversé l'océan et sans que je m'en aperçoive, elle était suffisamment répandue au Québec il y a 30 ans pour que différents intervenants affirment la même chose sur les ondes à la radio. Voilà comment se forge un changement sociétal, un changement dans les moeurs d'un peuple : PETIT À PETIT, sans qu'on s'en aperçoive. L'évangile d'aujourd'hui nous dit qu'avant le déluge, "les gens ne se sont doutés de rien". Et les changements dans la société commencent toujours au niveau des idées. Ce sont les idées qui mènent le  monde, encore plus que l'argent. 

Ce qui s'est produit avec l'idéologie du genre, s'est produit aussi dans d'autres domaines. C'est le cas de l'acceptation de l'euthanasie par une grande majorité de Québécois. Il y a 40 ans (et même moins que ça, je pense), il était illégal de tuer quelqu'un par injection. Si un médecin s'aventurait à faire cela, il était passible de la prison. Et aujourd'hui des milliers de Québécois décident de donner ce pouvoir et ce droit à des médecins. J'ai écrit un blogue pour dire à quel point je suis attristé de constater que des catholiques qui participent régulièrement à la messe dominicale, demandent ou songent à demander l'aide médicale à mourir (1)

Jésus nous dit aujourd'hui : "Veillez donc !" Autrement dit: "Soyez vigilants". Et saint Paul disait dans la deuxième lecture : "L'heure est venue de sortir de votre sommeil" (Lettre aux Romains, chapitre 13, verset 11). 

La petite fable ci-dessous nous montre très bien comment se font les changement dans la société et la dernière phrase nous met en garde : "NE VOUS LAISSEZ PAS DÉRIVER". 











                                                                         (2)



 
 (2) Tiré de
Comments ; L'HISTOIRE DE LA GRENOUILLE CUITE A PETIT FEU. Anicet Gnanzi · 3.1K views ; le syndrome de la grenouille. Une une leçon de vie #100.
YouTube · Fournier Gerard Consulting Fgc · 16 févr. 2018


vendredi 28 novembre 2025

La vérité existe

 La vérité existe

Tiré de l'évangile selon saint Jean, chapitre 8, verset 32

Il y a une idée assez répandue de nos jours et qui est très étonnante à mes yeux. Plusieurs de nos contemporains semblent croire que la vérité n'existe pas. Nombreuses sont les personnes qui disent qu'il n'y a pas de vérité. Ces personnes semblent diriger leur vie avec la conception suivante : toi tu as "ta" vérité, moi j'ai "ma" vérité. La formule qui dit que "tout est relatif ", va aussi un peu dans ce sens-là. 

Qu'est-ce que la vérité ? La vérité consiste en ceci : l'idée que je me fais d'une chose, correspond à la réalité. C'est le réel qui constitue en quelque sorte la base de la vérité. La vérité existe quand l'idée que je me fais est conforme au réel. 

Il y a selon moi une façon assez simple de prouver que la vérité existe. 

Vous savez tous que personnellement, je crois en Dieu. Il m'arrive de rencontrer des gens qui ne croient pas en Dieu. Si je dis à une de ces personnes : "Dieu existe" (1) et que cette personne me dise : "Dieu n'existe pas", un des deux dit vrai et l'autre dit une fausseté. Il est certain qu'une de ces deux affirmations correspond à la réalité et que l'autre est une invention de l'intelligence qui ne correspond pas à la réalité. C'est l'adéquation au réel qui détermine si une chose est vraie ou fausse.  

Une fois que nous savons que la vérité existe, c'est le devoir de tout être humain de chercher à la connaître. Jésus nous dit : "QUI CHERCHE, TROUVE" (Évangile selon saint Matthieu, chapitre 7, verset 8). Malheureusement, ils ne semblent pas être très nombreux les chercheurs de vérité. 

Pour nous chrétiens, la vérité est une Personne. Jésus a dit cette phrase extraordinaire"Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie." (Évangile selon saint Jean, chapitre 14, verset 6). 


(1) Je sais que dire que Dieu existe n'est pas exact théologiquement et grammaticalement parlant. Le mot "exister" vient du mot latin "exsistere" qui veut dire "sortir de". Ce verbe s'applique à toute réalité créée car elle est sortie de Dieu. Mais Dieu ne vient pas de qui ou de quoi que ce soit. Dieu "EST", tout simplement. Pour être vrai il ne faut donc pas dire que Dieu existe mais que Dieu est. C'est pour cela que la façon dont Dieu s'est nommé dans l'Ancien Testament est si extraordinaire. Quand Dieu a révélé son nom à Moïse, il a dit: "Je suis celui qui est" ou "Je suis celui qui suis" ou "Je suis". Dieu dit à Moïse : "Tu parleras ainsi aux fils d'Israël : "Celui qui m'a envoyé vers vous, c'est JE SUIS " (Livre de l'Exode, chapitre 3, verset 15)  

 

mardi 25 novembre 2025

Demain : conférence très importante

Demain : conférence très importante

Mme Michèle Boulva  
Michèle Boulva

Passionnée par toutes les questions et les débats entourant la vie, l’éducation et la famille, Michèle Boulva a fait carrière comme journaliste, relationniste et gestionnaire. Détentrice d’un baccalauréat en pédagogie familiale, elle est mère de trois enfants et grand-maman de 10 petits-enfants. Elle a à cœur la construction d’une société respectueuse de la vie humaine jusqu’à la mort naturelle. Associée de près à Vivre dans la Dignité dès la fondation du réseau, elle a depuis huit ans le privilège d’agir comme aidante naturelle auprès de sa mère.


Chers amis, 

Je sais que je m'y prends très tard pour vous inviter à une conférence qui aura lieu demain soir à 19h, ici à l'église Notre-Dame-des-Champs, siutée au 187 Boulevard Iberville à Repentigny. Vu l'importance à mes yeux de cette conférence, je m'empresse de vous inviter chaleureusement. 

Comme prêtre, je suis TRÈS ATTRISTÉ de constater que non seulement des personnes qui semblent avoir perdu le sens du religieux, mais aussi des paroissiens qui fréquentent régulièrement la messe dominicale, en viennent à demander l'aide médicale à mourir. 

Je sais que je ne dois pas juger ces gens. Je ne peux absolument pas juger leur conscience mais je peux juger que l'action en elle-même qu'ils posent, est immorale et contraire à la volonté de Dieu. De cela je suis certain car la Parole de Dieu est catégorique quand elle nous dit : "Tu ne tueras pas". Et tous les papes que j'ai connus de mon vivant insistent pour dire que la vie est sacrée parce qu'elle est un don de Dieu et que, par conséquent, elle doit être respectée et protégée de la conception à la mort naturelle. 

Un des grands péchés de notre époque, selon moi, parmi certaines personnes qui se disent catholiques et qui sont de plus "pratiquantes" au sens où elles vont à la messe régulièrement le dimanche, est l'IRRÉFLEXION, le manque de réflexion. On suit le courant sans trop se poser de questions et surtout sans RÉFLÉCHIR. 

Aux personnes âgées qui disent croire en Dieu et qui songent à demander l'AMM (Aide Médicale à Mourir), j'aimerais poser quatre questions : 

1) Êtes-vous au courant que l'enseignement de l'Église et particulièrement des tout derniers papes a été que la vie humaine est un don de Dieu inviolable. Dieu nous a donné la vie et il est le Maître de la vie. "Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur" ( Lettre de saint Paul aux Romains, chapitre 14, verset 8). Seul Dieu a un droit de vie ou de mort sur nous. 

2) Est-ce que vous consentiriez à vous suicider ? Est-ce que vous vous suicideriez ? Si la réponse est un NON catégorique, pourquoi dites-vous "NON" ? Je pense personnellement que si vous dites NON, c'est parce que vous savez instinctivement que s'enlever la vie est mal ; que c'est un geste immoral grave que Dieu ne veut pas. 

3) Alors, pourquoi acceptez-vous que quelqu'un vous enlève la vie ? Pourquoi acceptez-vous que l'on vous tue ? Car l'aide médicale à mourir est un meurtre. Un médecin, délibérément vous enlève la vie. Certains médecins doivent au moins inconsciemment se trouver très puissants puisqu'ils ont le pouvoir de vie ou de mort sur des individus.  

Donner le pouvoir à quelqu'un de nous tuer, c'est un geste libre de notre part. En faisant cela, je suis responsable du meurtre qu'une personne commet à mon endroit. C'est moi qui lui donne le pouvoir de me tuer. Je devrai rendre compte de cette décision devant Dieu. 

La personne va me dire : "Mais je n'ai jamais pensé à cela ?" Voilà jutement le fond du problème : l'IRRÉFLEXION ; le manque chronique de réflexion. 

4- Il est possible que vous choisissiez de recevoir l'aide médicale à mourir devant vos proches : devant vos frères et soeurs, vos enfants et peut-être même vos petits-enfants. Si tel est le cas, cela ne vous préoccupe pas de poser un tel geste, le dernier geste de votre vie, devant vos enfants et vos petits-enfants ? Surtout si vous êtes chrétiens ou chrétiennes. Quel exemple contradictoire vous donnez à vos enfants et petits-enfants ? Poser un geste grave que Dieu ne veut pas, comme dernier acte de votre vie et cela, devant les personnes qui vous sont les plus chères. 

J'ai à l'esprit l'exemple du vieillard Éléazar dans la Bible, qui n'a pas voulu scandaliser les jeunes en posant un geste immoral :  

" Éléazar était l’un des scribes les plus éminents. C’était un homme très âgé, et de très belle allure. On voulut l’obliger à manger du porc en lui ouvrant la bouche de force. Préférant avoir une mort prestigieuse plutôt qu’une vie abjecte, il marchait de son plein gré vers l’instrument du supplice, après avoir recraché cette viande, comme on doit le faire quand on a le courage de rejeter ce qu’il n’est pas permis de manger, même par amour de la vie. Ceux qui étaient chargés de ce repas sacrilège le connaissaient de longue date. Ils le prirent à part et lui conseillèrent de faire apporter des viandes dont l’usage était permis, et qu’il aurait préparées lui-même. Il n’aurait qu’à faire semblant de manger les chairs de la victime pour obéir au roi ; en agissant ainsi, il échapperait à la mort et serait traité avec humanité grâce à la vieille amitié qu’il avait pour eux. Mais il fit un beau raisonnement, bien digne de son âge, du rang que lui donnait sa vieillesse, du respect que lui valaient ses cheveux blancs, de sa conduite irréprochable depuis l’enfance, et surtout digne de la législation sainte établie par Dieu. Il s’exprima en conséquence, demandant qu’on l’envoyât sans tarder au séjour des morts : « Une telle comédie est indigne de mon âge. Car beaucoup de jeunes gens croiraient qu’Éléazar, à quatre-vingt-dix ans, adopte la manière de vivre des étrangers. À cause de cette comédie, par ma faute, ils se laisseraient égarer eux aussi ; et moi, pour un misérable reste de vie, j’attirerais sur ma vieillesse la honte et le déshonneur. Même si j’évite, pour le moment, le châtiment qui vient des hommes, je n’échapperai pas, vivant ou mort, aux mains du Tout-Puissant. C’est pourquoi, en quittant aujourd’hui la vie avec courage, je me montrerai digne de ma vieillesse et, en choisissant de mourir avec détermination et noblesse pour nos vénérables et saintes lois, j’aurai laissé aux jeunes gens le noble exemple d’une belle mort. » Sur ces mots, il alla tout droit au supplice. Pour ceux qui le conduisaient, ces propos étaient de la folie ; c’est pourquoi ils passèrent subitement de la bienveillance à l’hostilité. Quant à lui, au moment de mourir sous les coups, il dit en gémissant : « Le Seigneur, dans sa science sainte, le voit bien : alors que je pouvais échapper à la mort, j’endure sous le fouet des douleurs qui font souffrir mon corps ; mais dans mon âme je les supporte avec joie, parce que je crains Dieu. » Telle fut la mort de cet homme. Il laissa ainsi, non seulement à la jeunesse mais à l’ensemble de son peuple, un exemple de noblesse et un mémorial de vertu." (Premier livre des martyrs d'Israêl, chapitre 6, versets 18 à 31)


Que Dieu nous accorde sagesse et courage !