lundi 26 juin 2023

Les jours se suivent...

 Les jours se suivent...


Ce proverbe très connu est vrai pour tous, sans cela il ne serait pas un proverbe. Mais quiconque vit au contact de la nature, est beaucoup plus conscient de cela que les personnes qui passent leurs journées dans une ville. L'expression française "Métro, boulot, dodo" (1) est une belle façon de décrire cette situation. 

Je termine ces jours-ci mon séjour annuel à la campagne, au chalet hérité de nos chers parents. Je ne peux que penser à eux aujourd'hui car le 26 juin est le jour de la naissance de mon père et le jour anniversaire du mariage de mes parents. J'en profite pour remercier Dieu de m'avoir donné de tels parents. 

Aujourd'hui, le lac habituellement calme, semble se fâcher de mon départ prochain. 

Quand je vois ce que le vent peut faire sur un aussi petit lac que celui où je vis en ce moment, je peux facilement imaginer que ce que l'on dit du Lac de Tibériade au bord duquel notre Seigneur Jésus Christ vivait lors de sa vie publique, est vrai. On dit que ce lac pouvait changer d'allure en quelques minutes. Il pouvait passer d'un calme relatif à une tempête déchaînée. C'est ce qui explique que des pêcheurs expérimentés comme Pierre, André, Jacques et Jean pouvaient se retrouver dans des situations où leur barque pouvait chavirer d'un moment à l'autre. Les évangiles nous rapportent une de ces situations. 

Voici de dont a l'air le lac devant moi aujourd'hui : 

À mettre en mode "plein écran"


Ajout : Ma soeur ayant lu ce blogue m'a dit qu'il lui a fait penser au poème de Charles Beaudelaire intitulé "Correspondances". Je dirais même que plusieurs des blogues que j'ai mis sur la toile (le web) durant mes vacances en pleine nature, sont comme un écho des paroles de Beaudelaire

Correspondances


La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

II est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens,
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.


   Charles BaudelaireLes Fleurs du mal



(1) « Métro, boulot, dodo » est une expression inventée en 1968 par Pierre Béarn à partir d'un vers qu'il a écrit en 19511 et censée représenter le rythme quotidien des Parisiens2, ou plus généralement des citadins


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