samedi 6 août 2022

Notre heure

 Notre heure

Chers amis, j'imagine que le titre de ce blogue vous a un peu intrigués. Je parle de "notre heure". De quelle heure s'agit-il d'après vous ?  Oui, il s'agit de l'heure de notre mort. 

Ce devrait être une des caractéristiques des chrétiens que de penser souvent à la mort ; à l'heure de notre mort. Plusieurs d'entre vous prient le chapelet. La première partie du "Je vous salue Marie" est comme une louange faite à notre Mère, la Vierge Marie. La deuxième partie du Je vous salue Marie est constitué d'une seule demande faite à Marie. On lui demande de prier pour nous MAINTENANT ET À L'HEURE DE NOTRE MORT. Voilà les deux moments importants pour nous : maintenant et à l'heure de notre mort. Maisl lequel de ces deux moments est le plus important selon vous ? Selon moi, c'est le moment de notre mort. 

Mon Bienheureux préféré est Pier Giorgi Frassati. Ce jeune, mort à 24 ans, a dit que le jour le plus beau de sa vie, sera le jour de sa mort. 

Hier, nous fêtions la mémoire de la dédicace de la Basilique Sainte Marie Majeur à Rome, la première église en Occident à être dédiée à la Vierge Marie. J'ai été étonné par l'antienne du Magnificat de cette mémoire. L'antienne disait ceci : 

"Sainte Marie, Mère de Dieu, prie pour nous pauvres pécheurs maintenant et quand viendra notre heure !" 

"Notre heure au singulier", ce qui veut dire notre heure principale, notre heure par excellence, l'heure de notre mort. 

Pour nous, chrétiens, notre modèle, c'est Jésus. Jésus aussi a eu "son heure". Jésus savait comment il allait mourir et quand il allait mourir. En cela, il est différent de nous qui ignorons quand et comment nous allons mourir. Mais Jésus a respecté le plan de son Père sur sa mort; il ne l'a pas hâtée et il ne l'a pas changée. Il est arrivé à quelques repises que les adversaires de Jésus ont voulu précipiter sa mort, mais n'ont pas pu le faire, parce que, nous dit l'évangéliste, "SON HEURE N'ÉTAIT PAS ENCORE VENUE.". 

Mais pour nous, les choses sont différentes. L'évangile d'aujourd'hui nous dit : "C'est à l'heure où vous n'y penserez pas que le Fils de l'homme viendra" (Évangile selon saint Luc, chapitre 12, verset 40). Donc, c'est le plan de Dieu que nous ne sachions pas le temps et le moment exact de notre mort. Si nous décidons par nous-mêmes du moment et de la façon dont nous allons mourir, nous nous faisons Dieu, nous prenons la place de Dieu, nous nous arrogeaons une prérogative divine. 

L'évangile d'aujourd'hui nous dit aussi : 

"Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu'il arrivera et frappera à la porte. Heureux ces serviteurs-là que le maître à son arrivée, trouvera en train de veiller." (Évangile selon saint Luc, chapitre 12, versets 36 et 37) 

Ce texte nous montre que c'est Dieu qui a l'initiative ; c'est lui qui vient à notre rencontre, et c'est lui qui décide du jour et de l'heure de la rencontre.   

Depuis le début de ce blogue, j'emploie les mots "notre heure". C'est "notre heure" mais pas en ce sens que cette heure nous appartient et que nous pouvons décider du moment où nous allons mourir. Seul Dieu a le droit de vie et de mort sur chacun de ses enfants, car nous lui appartenons tous. La vie est sacrée ; nous n'avons pas choisi le moment de notre naissance, nous ne devons pas non plus décider du moment de notre mort. Ces deux moments sont sacrés et appartiennent à Dieu. Je ne m'apppartiens pas à moi-même; j'appartiens à Dieu : 

"Ne le savez-vous pas ? Votre corps est un sanctuaire de l'Esprit Saint, lui qui est en vous et que vous avez reçu de Dieu; vous ne vous appartenez plus à vous-mêmes, car vous avez été achetés à grand prix. Rendez donc gloire à Dieu dans votre corps." (Première lettre aux Corinthiens, chapitre 6, versets 19 et 20)

Cette heure que Dieu a prévue pour nous, nous ne devons pas la hâter, mais nous devons l'attendre avec amour, patience et bonté. 

C'est très important chers amis, d'avoir les idées claires là-dessus. La société civile, souvent n'agit pas selon le plan de Dieu, selon la volonté de Dieu. Si le gouvernement permet une chose ou si la majorité des gens pensent une chose, cela ne veut pas dire que Dieu a la même idée. Ce n'est pas la société civile qui doit influencer les chrétiens, mais les chrétiens qui doivent influencer la société civile. C'est cela être le levain dans la pâte. 

De plus, si une personne est catholique et fréquente à chaque dimanche la messe, elle sera considérée comme telle par son entourage et sa famille. Si je suis une personne croyante, qui se nourrit à chaque semaine du Coprs et du Sang de Jésus et qu'un jour j'accorde le droit à quelqu'un de m'enlever volontairement la vie, je donne un très mauvais témoignage à mes enfants et à mes proches. Il faut penser à cela chers amis. Le chrétien et la chrétienne ne doit pas se conformer à la mentalité de ceux et celles qui n'acceptenr pas le plan de Dieu. Le plan de Dieu, il est très clair dans la Bible : l'être humain ne s'appartient pas ; il appartient à Dieu et seul Dieu a le droit de vie ou de mort sur lui. 

Tout cela est une question de foi. La deuxième lecture de la messe d'aujourd'hui nous dit que toutes les personnes qui ont plu à Dieu dans le passé, sont des personnes qui avaient la foi ; qui croyaient en ce que Dieu disait, même si cela paraissait absurde. Sara et Abraham a cru que Dieu leur accorderait un fils dans leur vieillesse, Abraham a fait ce que Dieu lui demandait : il a obéi à l'ordre d'immoler son fils car il croyait que Dieu est assez puissant pour ressusciter son fils. Et Dieu l'a récompensé en épargnant la vie de son fils. 

Je pense que certaines personnes qui sont catholiques, demandent l'aide médicale à mourir parce qu'elles ne veulent pas être un fardeau pour leur épouse ou leur époux. Mais à la base de cette façon de voir, il y a un manque de foi. Est-ce que vous ne croyez pas que Dieu accordera toujours la force et la patience à ceux et celle qui font sa volonté et qui demandent son secours ? Imaginez la joie que Jésus a expérimentée quand il a dit sur la croix : "Tout est acccompli" (Jn 19, 30) ; autrement dit : " Père, tout ce que tu m'as demandé, je l'ai fait et jusqu'à la fin. "


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