dimanche 29 septembre 2019

Accueil du nouveau curé

Accueil du nouveau curé

Photo de Gérald Lajeunesse.
Le Père Gérald Lajeunesse rencontre le pape François

Note: Aujourd'hui, les paroissiens souhaitent officiellement la bienvenue à leur nouveau curé. Je suis maintenant le vicaire de la paroisse et on m'a demandé de prononcer l'homélie. Voici l'essentiel de ce que je vais dire



Chers amis, nous vivons aujourd’hui un moment très important pour notre paroisse. Nous accueillons le nouveau curé de notre paroisse, le Père Gérald Lajeunelle, omv, Oblat de la Vierge Marie. J'ai été curé de votre paroisse durant douze ans. Un peu avant Noël, j'ai décidé de quitter la cure de la paroisse et de la confier au Père Gérald. Nous vivons aujour'hui non pas tant une "passation de pouvoir", mais une "passation de service". Car la prêtrise, le sacerdoce ministériel, est d'abord et avant tout un "service". Gérald a accepté d'être à votre service, de se mettre à votre service. Et je l'en remercie de tout coeur. 

Comme chrétien, je crois que "rien n'arrive pour rien". Même un dicton populaire dit cela. C'est signe que la plupart des gens croient en la vérité que "rien n'arrive pour rien". Mais ce dicton, selon moi, a été inventé par des Occidentaux qui proviennent d'une culture chrétienne. Nous les chrétiens, nous avons une raison extraordinaire de croire que "rien n'arrive pour rien" car nous croyons en Dieu et nous croyons en ce que nous appelons la PROVIDENCE. Nous croyons que Dieu pourvoit à nos moindres besoins et aussi, bien sûr, à nos plus grands besoins. Je crois aussi que Dieu pourvoit à toute chose; car tout est prévu par Lui et pour Lui. 

Une équipe de bénévoles, à la fin de l'été, a choisi une date pour accueillir notre nouveau curé; ces gens ont choisi le 29 septembre. Pourtant Gérald est notre curé depuis le premier septembre. Pouquoi avoir choisi le 29 septembre? Je ne sais pas. Mais Dieu, Lui, savait qu'on accueillerait Gérald aujourd'hui. Et il a préapré le menu, le menu qu'est la Parole de Dieu. Il a choisi pour le jour où nous accueillons Gérald, de nous faire entendre la parabole très frappante et bouleversante de " l'homme riche et le pauvre Lazare. Cette parabole est proclamée aujourd'hui dans le monde entier; mais elle vaut spécialement pour nous. 

Un homme très riche faisait chaque jour des festins somptueux. À sa porte, se tenait tous les jours un pauvre nommé Lazare. Lazare aurait bien aimé se nourrir un peu des miettes qui tombaient de la table du riche, mais le riche ne lui donnait absolument rien. C'étaient plutôt les chiens qui venaient se nourrir du pauvre, se nourrir sur le pauvre en léchant ses plaies. Quelle horreur ! Le riche, rempli de nourriture, mais surtout rempli de lui-même, ne semblait même pas voir le pauvre Lazare. 

La parabole décrit très bien notre monde actuel où tant de riches ne semblent pas du tout se soucier des pauvres. Mais je veux surtout aujourd’hui appliquer cette parabole à nous, les paroissiens de la paroisse Saint-Enfant-Jésus qui fréquentons cette église on notre autre église à chaque semaine et qui disons croire en Dieu. Chers amis, la plus grande pauvreté, ce n’est pas la pauvreté matérielle, même si celle-ci et terrible et si terrible que plusieurs personnes en meurent. Non. LA PLUS GRANDE PAUVRETÉ EST LA PAUVRETÉ SPIRITUELLE. Et ici à Montréal, il y a beaucoup de pauvres matériellement, mais il y a encore plus de pauvres spirituellement. Et cela c’est un fait. Nous sommes entourés ici même dans notre quartier, d’une quantité innombrable de pauvres en spiritualité. Et quand je dis de pauvres en spiritualité, je veux dire en particulier de pauvres en croyance religieuse. Nous sommes faits pour Dieu et tant de gens ne connaissent pas Dieu. Pourquoi ne connaissent-ils pas Dieu? À cause de qui? À cause de nous les riches en spiritualité qui faisons feinte de ne pas voir autour de nous les pauvres en spiritualité, les pauvres en croyance. Ou pire encore, nous savons qu’ils sont là autour de nous et nous ne nous en préoccupons pas. Nous n’avons pas assez d’amour envers eux pour nous préoccuper d’eux et vouloir les aider.

Le riche de la parabole d'aujourd'hui, c'est malheureusement nous, chacun d'entre nous ici aujourd'hui, à commencer par moi, Guy Simard, Oblat de la Vierge Marie et prêtre. Oui, À COMMENCER PAR MOI. Qu'est-ce que j'ai fait à date, moi, Guy Simard, pour connaître les personnes qui vivent ici sur ma rue, juste en face de chez nous. Qu'est-ce que j'ai fait à part me tenir dans ma tour d'ivoire, à me nourrir de tous les dons spirituels que Dieu m'a donnés si abondamment et si généreusement, à faire bombance des dons de Dieu ?

J’aimerais que chacun de nous aujourd’hui, commence par faire une prière à Dieu :

« Dieu notre Père, accorde-nous la grâce aujourd’hui de reconnaître à quel point nous sommes riches. Merci d’avoir mis en nous la conviction que nous sommes aimés infiniment par toi; la conviction que jamais tu ne nous laisseras tomber, que tu seras toujours là pour nous secourir. Merci de nous donner foi en ta Parole, de voir dans la Bible notre PAIN QUOTIDIEN que nous te demandons à chaque jour dans le Notre Père. Merci pour la foi que tu mets en nous pour le PAIN DE VIE que nous sommes tous venus chercher aujourd’hui pour nous en nourrir et vivre pleinement. Merci d’être la seule personne qui puisse enlever de notre cœur notre péché, la pire des souillures, la pire des pollutions. Oui, nous sommes riches, infiniment riches ! Et pardon pour notre manque d’amour et de compassion pour nos frères et sœurs Montréalais qui vivent sans te connaître et sans t’aimer, pour leur propre malheur. OUI, PARDON SEIGNEUR, PARDON !!! »

Aujourd’hui le Seigneur nous donne un nouveau curé en la personne du Père Gérald. Merci Seigneur pour Gérald. Gérald est selon moi l’homme de la situation en ce moment; l’homme tout désigné pour nous servir. Je ne l’ai pas choisi pour rien. Je connais Gérald depuis des années. Je connais ses qualités et je connais ses défauts. Gérald a les qualités nécessaires pour faire vivre et revivre notre paroisse. Il a surtout une vision de ce qu’il doit faire et de ce qui doit être fait. Il vous a déjà partagé ses intuitions et ses désirs. Je concélèbre souvent avec lui à la messe et je l’entends prêcher. Je sais ce qu’il nous dit. Je vais insister aujourd’hui sur une chose qu’il a dite plus d’une fois depuis qu’il est curé. Il nous a dit qu’il a besoin de chacun et chacune de nous. Cela il l’a dit et il l’a répété. Et il y croit profondément. Mais la question qu’il faut se poser, est celle-ci? Est-ce que chacun d’entre nous ici est CONVAINCU QU’IL (OU ELLE) PEUT FAIRE UN GRAND BIEN POUR SES AMIS PAROISSIENS ? Est-ce que chacun de nous est CONVAINCU QU’IL (OU ELLE) PEUT FAIRE UNE DIFFÉRENCE POUR LA PAROISSE ET LE QUARTIER OÙ NOUS VIVONS ?

Voilà la véritable question qu'il faut se poser aujourd'hui: est-ce que chaque personne ici aujourd'hui est prête à faire quelque chose pour la paroisse. Et quand je dis "faire quelque chose", je ne pense pas d'abord à donner de l'argent. Donner de l'argent, ça viendra peut-être un peu plus tard. Je veux dire: est-ce que chaque personne est prête à donner ce qu'elle est, ses talents, ses qualités. Qui d'entre nous n'est pas capable de donner de son temps pour accueillir des personnes à l'église soit à l'intérieur ou à l'extérieur de l'église, déjà dans le stationnement. Qui d'entre nous ne peut pas donner une heure par semaine pour rendre un service paroissial. Qui d'entre nous ne peut pas à un moment donné s'inscrire aux nombreux ressourcements spirituels que nous offre la paroisse? Si nous nous nourrissons davantage de la Parole de Dieu, elle nous enverra vers les autres personnes qui vivent autour de nous et qui ont un grand besoin de Dieu, même si elles ne le savent pas ou n'y croient pas. 

Le Seigneur attend de nous aujourd'hui plus que de l'écoute; il attend de nous un engagement. 

Que Dieu nous aide à devenir de meilleurs DISCIPLES-MISSIONNAIRES !  Amen. 






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