Se laisser séduire par Dieu
Peinture d'Anne-Marie Forest, 2014 (1)
« Seigneur,
tu m’as séduit, et j’ai été séduit; » (Jérémie 20, 7)
La religion catholique est à mes yeux la plus belle de toutes les religions et aussi la seule vraie religion, en ce qu’elle nous apprend tout ce que Dieu a désiré nous communiquer. Il y a du vrai dans les autres religions, et même parfois beaucoup de vrai, mais seule la religion catholique peut prétendre à la vérité tout entière.
La religion catholique est à mes yeux la plus belle de toutes les religions et aussi la seule vraie religion, en ce qu’elle nous apprend tout ce que Dieu a désiré nous communiquer. Il y a du vrai dans les autres religions, et même parfois beaucoup de vrai, mais seule la religion catholique peut prétendre à la vérité tout entière.
Ce que j’aime dans notre religion, c’est que c’est une religion éminemment personnelle. Nous seulement nous croyons en un Dieu personnel, un Dieu en trois Personnes, mais nous croyons que ces Personnes divines cherchent par tous les moyens à venir à notre rencontre pour y vivre une relation amoureuse. Oui, Dieu veut établir une relation amoureuse avec nous et rien de moins. Toute
Il y a trois ans environ, j’ai
invité le Père Thierry Joseph, Carme,
à venir prêcher notre retraite paroissiale annuelle. Le Père Joseph est un
excellent évangélisateur. Il nous a dit, au terme de la retraite, que si nous
désirions lire des pages merveilleuses sur ce qu’est l’évangélisation, nous
n’avions qu’à aller lire le chapitre 5 de l’exhortation apostolique du pape
François, intitulée: La joie de l’Évangile.
J’ai décidé, finalement, ces
jours-ci, d’obéir à cette recommandation du Père Joseph. Il était temps, me
direz-vous. Oui, certes, mais mieux vaut tard que jamais.
Le pape, au début du chapitre 5
de l’exhortation, nous dit ceci :
En ce dernier chapitre, je ne ferai pas une synthèse de la
spiritualité chrétienne, ni ne développerai de grands thèmes comme l’oraison,
l’adoration eucharistique ou la célébration de la foi, sur lesquels il y a déjà
des textes magistériels de valeur, ainsi que des écrits connus de grands
auteurs. Je ne prétends pas remplacer ni dépasser tant de richesses. Je
proposerai simplement quelques réflexions sur l’esprit de la nouvelle
évangélisation. (La joie de l'Évangile, no. 260)
Voici une première réflexion du pape: pour être
évangélisateur et évangélisatrice, il
faut devenir des hommes et des femmes de prière, qui se laissent « séduire » par Dieu. C’est moi qui
ai mis certains mots en caractères gras.
262. Évangélisateurs avec esprit signifie évangélisateurs
qui prient et travaillent. … Il faut toujours cultiver un espace
intérieur qui donne un sens chrétien à l’engagement et à l’activité. Sans
des moments prolongés d’adoration, de rencontre priante avec la Parole , de dialogue sincère
avec le Seigneur, les tâches se vident facilement de sens, nous nous
affaiblissons à cause de la fatigue et des difficultés, et la ferveur s’éteint.
L’Église ne peut vivre sans le poumon de la prière, et je me réjouis beaucoup
que se multiplient dans toutes les institutions ecclésiales les groupes de
prière, d’intercession, de lecture priante de la Parole , les adorations
perpétuelles de l’Eucharistie.
264.
La première motivation pour évangéliser est l’amour de Jésus que nous avons
reçu, l’expérience d’être sauvés par lui qui nous pousse à l’aimer toujours
plus. Mais, quel est cet amour qui ne ressent pas la nécessité de parler de
l’être aimé, de le montrer, de le faire connaître? Si nous ne ressentons pas
l’intense désir de le communiquer, il est nécessaire de prendre le temps de lui demander dans la prière qu’il vienne
nous séduire. Nous avons besoin d’implorer chaque jour, de demander sa
grâce pour qu’il ouvre notre cœur froid et qu’il secoue notre vie tiède et
superficielle. Placés devant lui, le cœur ouvert, nous laissant contempler par
lui, nous reconnaissons ce regard d’amour que découvrit Nathanaël, le jour où
Jésus se fit présent et lui dit : « Quand tu étais sous le figuier, je t’ai vu
» (Jn 1, 48). Qu’il est doux d’être devant un crucifix, ou à genoux
devant le Saint-Sacrement, et être simplement sous son regard ! Quel bien cela
nous fait qu’il vienne toucher notre existence et nous pousse à communiquer sa
vie nouvelle ! Par conséquent, ce qui arrive, en définitive, c’est que « ce que
nous avons vu et entendu, nous l’annonçons » (1 Jn 1, 3). La meilleure motivation pour se décider à
communiquer l’Évangile est de le contempler avec amour, de s’attarder en ses
pages et de le lire avec le cœur. Si nous l’abordons de cette manière, sa
beauté nous surprend, et nous séduit chaque fois. Donc, il est urgent de
retrouver un esprit contemplatif, qui nous permette de redécouvrir chaque jour
que nous sommes les dépositaires d’un bien qui humanise, qui aide à mener une
vie nouvelle. Il n’y a rien de mieux à transmettre aux autres.
Question pour un partage en Cellules paroissiales d’évangélisation:
Chers
amis et paroissiens qui faites partie de nos deux cellules paroissiales d’évangélisation, nous reprenons cette
semaine nos rencontres hebdomadaires; vous en vous réunissant au nom du
Seigneur, moi en essayant de vous nourrir au nom du Seigneur. Qu’en est-il de
votre union intime avec le Seigneur? Depuis que vous vous êtes quittés à la fin
de l’année 2017, quel temps avez-vous accordé à la lecture priante de la Parole de Dieu et à l’adoration eucharistique?
(1) Ce magnifique Jésus est un élément d'une peinture que j'ai demandée à madame Anne-Marie Forest de créer pour moi. J'ai demandé à madame Forest de peindre "Les Yeux de l'Amour". C'est ainsi que je nomme cette peinture. J'ai demandé à Anne-Marie de peindre Jésus enchaîné entre deux soldats, en train de regarder son bon ami saint Pierre, après que celui-ci ait renié son doux Maître pour une troisième fois. Seul l'évangéliste saint Luc nous rapporte ce fait. Qu'y avait-il dans ce regard? Évidemment, seulement de l'Amour. N'est-ce pas qu'Anne-Marie a très bien su montrer et peindre l'Amour infini de Jésus pour nous, pauvres pécheurs?
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