20
janvier: apparition de la Vierge Marie
Apparition de la Vierge Marie à Alphonse Ratisbonne, le 20 janvier 1842
Chers amis, en ce 20 janvier, il me fait grand plaisir de
porter à votre connaissance, ou de vous remémorer, une des apparitions de la Vierge Marie sur cette terre.
Si vous êtes catholiques, j’imagine que vous croyez aux apparitions de la Vierge Marie qui ont été
reconnues par l’Église. Ces apparitions ne sont pas comme telles des dogmes de
foi, mais il est normal d’y croire, en tant que catholiques. Le 20 janvier
1842, notre bonne Mère du ciel est apparue à un homme du nom d’Alphonse
Ratisbonne. Cet homme était juif de naissance, mais de fait, il ne croyait pas
en Dieu. De son propre aveu, il détestait un membre de sa famille: Théodore,
son frère aîné, parce que ce dernier était devenu croyant, et, comble de malheur,
il était devenu prêtre catholique. Quelques unes des lettres haineuses qu’Alphonse
Ratisbonne a écrites à son frère, ont été conservées. S’il existait un homme, au 19ème siècle, qui n’était pas disposé à croire à l’existence de
Dieu, et en particulier à la religion catholique, c’était bien Alphonse
Ratisbonne. Mais rien n’est impossible à la Mère de Dieu. Le miracle de la conversion
d’Alphonse Ratisbonne, est dû à la
Médaille miraculeuse, cette médaille que la Vierge Marie elle-même a
demandé à sainte Catherine Labouré, de faire frapper.
Si un jour vous allez à Paris, je vous encourage à aller
à la rue du Bac, à la chapelle des apparitions de la Vierge Marie à sainte Catherine Labouré. C’est un
endroit magnifique et tellement paisible. Dès que nous entrons sur le terrain
du monastère, dans l’enceinte murée, nous avons l’impression de quitter ce
monde qui passe et de rejoindre l’invisible. Sur votre gauche, sculptée dans la
pierre, vous pouvez voir diverses scènes représentant la vie de sainte
Catherine Labouré. La dernière fresque représente le plus grand des miracles
attribués à la médaille miraculeuse: la conversion d’Alphonse Ratisbonne.
Cela nous montre que pour l’Église, les plus grands miracles sont les guérisons
spirituelles, les conversions.
Alphonse Ratisbonne est né le 1er mai 1814, à Strasbourg, en France. Né
de parents juifs, il n’adhère à aucune religion et est résolument athée. Il
développe assez tôt une aversion envers la religion catholique. Alphonse était fiancé à une jeune fille de 16
ans qu’il désirait épouser. Ne pouvant se marier immédiatement à cause de l’âge
précoce de sa fiancée, Ratisbonne décide de faire un voyage qui le conduirait
en Orient. Avant de partir, sa fiancée lui fait promettre de ne pas passer par
Rome. Ratisbonne en fait la promesse. Une fois à Naples, Ratisbonne se trompe
de train et le voilà en route, bien malgré lui, pour Rome où la Vierge Immaculée l’attendait. Une fois rendu à Rome, Alphonse
se met à la recherche d’un des amis de son frère Théodore, le baron Gustave de
Buissière qui était un fin connaisseur de l’Orient. Par erreur, il est plutôt
conduit chez un certain Théodore de Buissière, un catholique convaincu et très
apostolique. Monsieur Théodore de Buissière ne mit pas beaucoup de temps à
s’apercevoir quel genre de personne était Alphonse Ratisbonne : un libre
penseur aux idées très libérales. N’est-il pas étonnant de constater à quel
point les « libres penseurs » sont très souvent « esclaves »
de leurs préjugés? M. de Buissière eut l’audace de demander à Alphonse
Ratisbonne de porter à son cou la médaille miraculeuse. Dans un premier temps,
Ratisbonne se fâcha à l’idée de poser un geste aussi ridicule mais, la grâce
agissant, il accepta et passa la médaille à son cou. Il s’exclama alors, par
moquerie: « Me voilà
maintenant catholique romain. ».
M. de Buissière ne s’arrêta pas là. Il poussa l’audace jusqu’à tendre un bout
de papier à Ratisbonne en lui disant: « J’aimerais aussi que vous
récitiez à chaque jour cette prière mariale qu’on appelle le Memorare. Je vous prierais de la copier chez
vous et de me la remettre car c’est l’unique exemplaire que j’ai. »
Ratisbonne se fâcha à nouveau en disant qu’il était temps d’en finir avec ces
bêtises. Mais la grâce continuant d’agir, il accepta ce défi supplémentaire. Ce
soir-là, Alphonse Ratisbonne alla au théâtre pour se changer les idées. De
retour chez lui, en se dévêtant, il prend conscience qu’il porte désormais une
médaille à son cou et se souvient de la prière qu’on lui a prêtée. Il s’assit
pour transcrire le Memorare.
Le lendemain matin, cette prière mariale qui est quand même assez longue et que
j’ai toujours personnellement de la difficulté à mémoriser, s’était totalement
imprégnée dans l’esprit de Ratisbonne sans que ce dernier soit capable d’en
donner la raison.
Quelques jours plus tard, Ratisbonne se trouve sur la
place d’Espagne à Rome, dans un café. Au sortir du café, il rencontre M. de
Buissière qui l’invite à monter dans sa voiture et lui dit: « Je
vais m’arrêter quelques instants à l’église Saint-André delle Fratte car un bon
ami est décédé et je dois faire les préparatifs des funérailles. Vous pourrez
m’attendre dans la voiture et nous irons passer un moment ensemble par la suite ».
Ratisbonne monte dans la voiture. Alors
que M. de Buissière est dans l’église, Ratisbonne décide d’aller jeter un coup
d’œil dans ce lieu de culte. Plus tard, racontant cette journée mémorable, il
écrira que ce jour-là devant l’église, il y avait un chien noir qui bondissait
devant lui comme pour l’empêcher d’entrer. Une fois à l’intérieur de l’église,
rien d’extraordinaire n’a attiré l’attention du visiteur. Soudain, tout devint
sombre et un faisceau de lumière se dirigea vers un autel latéral, situé à
l’extrémité opposée de l’endroit où était entré Alphonse Ratisbonne. Ce dernier
ne se rappelle pas avoir franchi la distance entre l’entrée et l’autel latéral
situé à l’extrémité opposée. Soudain, la Vierge Immaculée lui apparut, dans la même position que la Vierge de
la médaille miraculeuse. Seul l’index de sa main droite pointait vers le bas,
comme pour indiquer à Ratisbonne de venir s’agenouiller à ses pieds. Alphonse
fut complètement bouleversé par cette apparition. Voici un texte écrit de sa
main :
« J’étais depuis un instant dans l’église lorsque tout d’un
coup, je me suis senti saisi d’un trouble inexprimable ; j’ai levé les yeux,
tout l’édifice avait disparu à mes regards. Une seule chapelle avait pour ainsi
dire concentré la lumière et au milieu de ce rayonnement parut, debout sur
l’autel, grande, brillante, pleine de majesté et de douceur, la Vierge Marie , telle
qu’elle est sur ma médaille ; elle m’a fait signe de la main de m’agenouiller,
une force irrésistible m’a poussée vers elle, la Vierge a semblé me dire : c’est bien ! Elle
ne m’a point parlé, mais j’ai tout compris. »
C’était le 20 janvier 1842. Dans un autre texte, parlant
de cette expérience inoubliable, Alphonse Ratisbonne nous dit ceci:
« Je la regardai et immédiatement je baissai les yeux, réalisant mon
indignité et comprenant intérieurement à quel point le péché originel est
quelque chose de grave. J’essayai par la suite de regarder à nouveau le visage
de la Vierge mais mes yeux ne pouvaient monter plus
haut que ses mains pleines de miséricorde ».
(Ces dernières phrases de Ratisbonne, je les cite de mémoire, les ayant lues
il y a de cela quelques années).
Lorsque M. de Buissière sort de la sacristie, il voit
Ratisbonne agenouillé et tout en pleurs. Il s’informe et demande ce qui s’est
passé. Ratisbonne dit qu’il veut d’abord en parler à un prêtre. M. de Buissière
le conduit à l’église du Gesù à Rome où Alphonse rencontre un Père
jésuite. Durant quelques jours, Ratisbonne recevra des instructions sur la
religion catholique et il admettra que tout ce qu’il a appris sur la religion
lui avait déjà été donné comme en germe, au moment de l’apparition de la Vierge. Alphonse Ratisbonne fut
baptisé à la fin du mois de janvier. Il devint prêtre, entra dans la Compagnie de Jésus et se fera appeler dorénavant: le Père Marie. Il alla en Terre
Sainte aider son frère Théodore qui avait fondé une Congrégation religieuse
dans le but d’aider ses frères et sœurs juifs à se convertir au christianisme.
Le Père Marie fut renommé pour
sa joie de vivre et sa gaieté. Il mourut le 6 mai 1884 et voulut être enterré à
Aïn-Karim, là où a vécu Élisabeth, la cousine de la Vierge Marie. Le mystère de la Visitation de Marie à Élisabeth est d’ailleurs un
des mystères les plus joyeux du rosaire.
Alphonse Ratisbonne, debout,
et son frère Théodore, assis.
La " Médaille Miraculeuse "
Merci Guy je suis heureux de réalisé ta présence a ce voyage j ai de t y revoir amitié Guy bessette merci pour ton blogue très grand bravo gb7.
RépondreSupprimerCher Guy, je serai très heureux de voyager à nouveau avec toi en Italie. À très bientôt!
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