Euthanasie (fin)
Un de mes amis est allé dans une
résidence de personnes âgées ces jours-ci. Une dame âgée lui a dit ceci :
« Le gouvernement n’a pas d’argent;
ils vont donc nous éliminer ». Les personnes âgées ne sont pas dupes.
Elle savent très bien que ce sont les finances publiques qui motivent en grande
partie les propositions gouvernementales telles que le projet de loi 52, au Québec. Le
nombre « 52 » représente le total de semaines qu’une personne vit
normalement dans une année. Cette situation normale, est sur le point de
disparaître au Québec. Lorsque la vie humaine commence à être dévalorisée, il y
a inévitablement place pour la dérive. Un petit pas dans une direction,
entraîne inévitablement de grands pas dans la même direction. Il faut bien mal connaître
l’être humain, pour penser que des décisions aussi graves que celles que les
gouvernements de différents pays prennent concernant l’euthanasie,
n’entraîneront pas de graves conséquences. Et pourquoi ne pas appeler un chat
un chat? Pourquoi vouloir absolument éliminer le mot « euthanasie »
de notre vocabulaire, dans un tel débat. Tuer, c’est tuer. Enlever la vie
volontairement à quelqu’un, que ce soit par compassion ou par méchanceté, c’est
tuer. On a peur des mots, parce qu’on a peur de la vérité. On se gargarise de
mots tels « interruption volontaire
de la grossesse », au lieu d’avortement,
« aide médicale à mourir »
au lieu d’euthanasie. Tout cela pour
étourdir l’intelligence humaine, pour l’introduire peu à peu dans les eaux
vagues et troubles du relativisme et de la fausseté. N’est-ce pas que la
formule « aide médicale à
mourir » est contradictoire dans ses termes. On met dans une même
expression deux réalités contradictoires : prendre soin de quelqu’un en le tuant. Autrement dit, je t’aime
tellement, que je te tue. Jusqu'à maintenant, le suicide assisté est illégal au
Québec. Mais si le projet de loi 52 est adopté, je m’attends à ce que peu de
temps après, on légalise le suicide assisté. Pour moi, ce ne serait que
logique. Si la supposée compassion, c’est-à-dire la compassion entendue en un
certain sens, est le critère principal pour juger du fait que l'on puisse donner la mort à quelqu'un, la vie humaine comme telle, perd toute sa valeur intrinsèque.
Jamais je n’aurais cru que
j’entendrais de mon vivant la phrase de la personne âgée, citée au début du
présent texte. On n’arrête pas d’essayer de nous laver le cerveau avec des
phrases telles que « mourir dans la
dignité ». Pourquoi le fait de « vivre dans la dignité » ne serait pas la priorité ?
Pensez-vous que les personnes âgées qui sont convaincues que l’État mettra fin
prématurément à leurs jours, pour permettre un certain équilibre budgétaire, se
sentent valorisées et ont l’impression qu’on respecte leur dignité? Quelle dignité
avons-nous lorsque nous ne sommes même pas dignes de vivre notre vie humaine
jusqu’au bout?
Personnellement, je suis croyant;
je crois en Dieu. Cela, tout le monde qui lit mon blogue le sait. Je désire
être respecté dans ma croyance. Et je prie Dieu de permettre que je puisse
vivre jusqu’à mon dernier souffle naturel. Les quatre derniers textes mis sur
mon blogue, ont été écrits pour défendre la vie et manifester mon opposition au
projet de loi 52. Ce texte sera le dernier sur ce sujet. Je trouve ce thème
personnellement tellement déprimant.
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