Le Christ Jésus, Roi de
l’univers
Chers amis,
Nous vivons
aujourd’hui un jour extraordinaire dans l’Église universelle. Non seulement
nous vivons une des solennités les plus belles et les plus grandioses de
l’année liturgique, la « solennité du Christ Roi de l’univers », mais
nous vivons aussi la clôture de l’année de la foi promulguée par le pape Benoît
XVI, en octobre 2012. Ici à Montréal, la présente solennité a revêtu un
caractère encore plus sacré, si cela se peut. Notre archevêque, Mgr Christian
Lépine, a consacré hier soir, en la vigile de la fête, le diocèse de Montréal
au Sacré-Cœur de Jésus, par la médiation du Cœur Immaculé de Marie. Ce fut un
réel moment de grâce et de joie. Je crois que ce fut la plus belle cérémonie (ou célébration) que j’aie vécue à date
dans notre cathédrale. Tout était beau, simple et grandiose : le chant,
les gestes, et surtout les prières. Je ne serais pas surpris d’apprendre que
les prières adressées à la Vierge Marie et la prière de consécration au Cœur de
Jésus aient été composées par notre archevêque lui-même.
Je n’ai jamais
vu notre archevêque aussi joyeux, et cela m’a grandement réjoui. J’imagine
qu’il n’a pas la tâche facile depuis que le Seigneur l’a nommé à son poste de
pasteur de l’Église de Montréal. À la fin de la célébration, Il a remercié
notre Sauveur Jésus Christ, et il a invité les gens à manifester leur joie par
une bonne main d’applaudissements. Nous étions tous debout, et les
applaudissements ont duré très longtemps. Nous avions devant nous notre archevêque
qui ne cessait d’applaudir, et les gens ne voulaient surtout pas arrêter
d’applaudir avant lui. Après de longues minutes d’applaudissements,
Mgr Lépine a dit : « Nous
pourrions continuer comme ça toute la nuit », manifestant ainsi
l’immense joie qui l’habitait à ce moment précis. Je me serais cru au Centre Bell, qui est situé à deux pas de
la cathédrale. Le Centre Bell est
l’endroit où joue notre club de hockey ici à Montréal (les « Canadiens de Montréal ») et qui
fait salle comble à chaque partie. D'ailleurs, hier soir, étant samedi, en me
rendant à la cathédrale, j’ai été pris dans le trafic et le bouchon de
circulation dus aux partisans des Canadiens.
J’ai été heureux hier soir, de faire en quelque sorte concurrence à ce que nos
journalistes sportifs nomment parfois notre « messe nationale », en faisant allusion aux matchs de hockey
des « Canadiens ». Au Centre Bell, il arrive parfois qu’une
personnalité sportive soit applaudie pendant plusieurs minutes. Mais hier, à la
véritable messe, celle instituée par Jésus lui-même, c’est Jésus Christ, notre
Sauveur et le Roi de l’univers, qui a été applaudi chaleureusement par les
croyants qui venaient conclure l'année de la foi. Et la foi était
manifestement au rendez-vous. Notre archevêque nous a confié que depuis qu’il était devenu archevêque de Montréal, il était habité par ce désir de consacrer
le diocèse au Cœur de Jésus, par le Cœur Immaculé de Marie, et qu’il a attendu
le moment qui lui semblait le plus propice pour poser ce geste. Hier fut « le temps favorable et le jour du salut »,
selon l’expression consacrée par saint Paul dans sa deuxième lettre aux
Corinthiens (2 Co 6, 2). Au terme de la célébration, notre archevêque nous a
dit que ce geste de consécration à peine posé, avait déjà porté beaucoup de
fruits spirituels pour le diocèse. J’en suis aussi personnellement convaincu.
Ce matin, en me
réveillant, j’ai fait une prière au Christ Roi de l’univers. Il y a un seul
jour dans l’année où je fais cette prière, que j’ai apprise quand j’avais une
vingtaine d’années. Et ce jour, c'est aujourd’hui. Cependant, je la dis
normalement plusieurs fois durant la journée. La voici, pour ceux et celles qui
ne la connaîtraient pas :
" Ô Christ Jésus,
je vous reconnais pour Roi universel. Tout ce qui a été fait, a été créé pour
Vous. Exercez sur moi tous vos droits. Je renouvelle mes promesses du baptême,
en renonçant à Satan, à ses séductions et à ses œuvres, et je promets de vivre en bon chrétien. Et tout particulièrement, je m’engage à faire triompher, selon
mes moyens, les droits de Dieu et de votre Église. Divin Cœur de Jésus, je vous
offre mes pauvres actions, pour obtenir que tous les cœurs reconnaissent votre
royauté sacrée et que, ainsi, le règne de votre paix s’établisse, dans l’univers
entier. Amen. "
Et, de fait,
hier soir, en la cathédrale de Montréal, tous les participants, cierges allumés en main, ont renouvelé leurs promesses du baptême, en renonçant au mal et en
proclamant leur foi en Dieu et en l’Église.
À chaque année,
en cette solennité du Christ Roi de l'univers, me vient aussi à l’esprit le magnifique écrit
du poète indien Rabindranath Tagore, intitulé: Le Roi et le mendiant. Je vous invite à lire ce poème, et ce que j'en dis, sur mon blogue, en date du 20 novembre 2011. Pour y avoir accès plus rapidement, veuillez cliquer sur le lien suivant:
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire