Le mystère du mal
Le mal est un mystère. J’ai abordé cette question à diverses reprises sur mon blogue. En particulier en la fête de la Sainte Trinité, l’an dernier, le 3 juin 2012. C’est à cette occasion que j’ai cité longuement une mystique extraordinaire de l’histoire de l’Église et malheureusement très peu connue : Julienne de Norwich. Lorsque j’ai lu ce que cette femme dit de Dieu par rapport au mal, j’ai été presque scandalisé. Je me disais : « Ce n’est presque pas possible de penser ainsi! C’est presque scandaleux! » J’ai même hésité à mettre sur internet les phrases très fortes de Julienne de Norwich, jusqu’au jour où j’ai entendu notre vénéré pape Benoît XVI (qui a eu le courage de donner sa démission, aujourd’hui même, en la journée mondiale des malades; que Notre-Dame-de-Lourdes veille sur ce géant de la chrétienté!) faire l’éloge de cette mystique. Cette femme, qui a vécu au 14ème et 15ème siècle, a eu, par pure grâce de Dieu, une compréhension hors du commun du mystère du mal. Que la Trinité Sainte soit remerciée d’avoir ainsi éclairé une de ses enfants sur ce mystère qui est la cause première de l’incroyance.
Le Catéchisme de l’Église catholique, don du pape et des évêques pour notre Église, commence par montrer que l’être humain est « capax Dei », « capable de Dieu ». « L’homme est capable de Dieu » sont les tout premiers mots du catéchisme. L’homme est capable non seulement de connaître l’existence de Dieu, mais aussi de connaître Dieu, d’entrer en relation avec Lui et de l’aimer. Mais le catéchisme est aussi très réaliste; il affirme qu’il existe des obstacles à la croyance en Dieu. Et le premier obstacle qu’il nomme, c’est « la révolte contre le mal » :
« Mais ce " rapport intime et vital qui unit l’homme à Dieu " (GS 19, § 1) peut être oublié, méconnu et même rejeté explicitement par l’homme. De telles attitudes peuvent avoir des origines très diverses (cf. GS 19-21) : la révolte contre le mal dans le monde, l’ignorance ou l’indifférence religieuses, les soucis du monde et des richesses (cf. Mt 13, 22), le mauvais exemple des croyants, les courants de pensée hostiles à la religion, et finalement cette attitude de l’homme pécheur qui, de peur, se cache devant Dieu (cf. Gn 3, 8-10) et fuit devant son appel (cf. Jon 1, 3) » (Catéchisme de l’Église catholique, no. 29)
Dieu ne se trompe jamais :
" Un roi qui ne croyait pas en la bonté de Dieu, avait un esclave qui, en toutes circonstances, disait: « Mon roi, ne vous découragez pas, car tout ce que Dieu fait est parfait, Il ne se trompe pas! » Un jour, le roi et son esclave partirent à la chasse et, chemin faisant, une bête sauvage attaqua le roi. Son esclave réussit à tuer l'animal, mais n'a pu empêcher sa majesté de perdre un doigt. Furieux et sans montrer sa gratitude pour avoir été sauvé, le roi dit: « Dieu est-il bon? S’il était bon, je n’aurais pas été attaqué et je n’aurais pas perdu mon doigt. » L’esclave répondit seulement: « Mon roi, en dépit de toutes ces choses, je peux seulement vous dire que Dieu est bon et Il connaît « le pourquoi » de toutes ces choses. Ce que Dieu fait est parfait. Il ne se trompe jamais! » Indigné par la réponse, le roi ordonna l'arrestation de son esclave. Plus tard, le roi partit pour une autre expédition de chasse et fut capturé par des hommes sauvages qui faisaient des sacrifices humains. Devant l'autel, prêts à le sacrifier, les hommes sauvages, ayant constaté que la victime avait perdu un doigt, relâchèrent le condamné à mort. D’après leurs coutumes, seule une victime parfaite pouvait être offerte aux dieux.
À son retour au palais, le roi autorisa la libération de son esclave et le reçut très affectueusement. En revoyant son esclave, il lui dit : « Mon cher, Dieu a été vraiment bon pour moi! J’ai failli être tué par les hommes sauvages, mais parce qu’il me manquait un seul doigt, on m’a relâché! Mais j'ai une question pour toi: Si Dieu est si bon, pourquoi a-t-Il permis que je te jette en prison? » « Mon roi, répondit l’esclave, si j'étais allé avec vous à cette chasse, j’aurais été fait prisonnier en même temps que vous, mais moi, ils m’auraient sacrifié car il ne me manque aucun membre. Rappelez-vous ce que je vous ai toujours dit : Tout ce que Dieu fait est parfait. Il ne se trompe jamais! "
Cette charmante histoire est sûrement inventée de toute pièce. Mais elle n’en recèle pas moins une très grande vérité : « Dieu est juste en toute ses voies ». En entendant cette histoire, j’ai immédiatement pensé à une histoire similaire qui se trouve dans la Bible : l’histoire de Joseph vendu par ses frères. Joseph, le fils cadet de Jacob, possédait des dons extraordinaires qui suscitèrent l'envie de ses frères. Un jour, alors que Joseph allait rejoindre ses frères dans des champs éloignés de la maison paternelle, les frères se concertèrent pour le tuer. On le jeta dans une citerne. Mais voyant une caravane qui passait par là et qui se rendait en Égypte, ils décidèrent de le vendre aux passants. Puis ils dirent à leur pauvre père que l'enfant de sa vieillesse qu'il chérissait tant, avait été mangé par des bêtes sauvages. Plusieurs années plus tard, alors qu'une terrible famine sévisssait en Israël, le père de Joseph envoya quelques uns de ses fils en Égypte dans le but d'acheter de la nourriture. Joseph, qui était devenu le bras droit du pharaon, procura de la nourriture à toute la famille et pardonna à ses frères en leur disant ceci: "Mais maintenant ne soyez pas chagrins et ne vous fâchez pas de m'avoir vendu ici, car c'est pour préserver vos vies que Dieu m'a envoyé en avant de vous. " (Gn 45, 5)
J'ai vu ça hier sur facebook:
RépondreSupprimerUn professeur universitaire défia ses élèves avec cette question: « Est-ce que Dieu a créé tout ce qui existe?». Un étudiant répondit bravement: - Oui, Il l'a fait!
Le professeur dit: «Dieu a tout créé?». - Oui, Monsieur, répliqua l'étudiant. Le professeur répondit: « Si Dieu a tout créé, Il a donc aussi créé le mal puisque le mal existe et selon le principe de nos travaux qui définissent ce que nous sommes, alors Dieu est mauvais ».
L'étudiant fut silencieux devant une telle réponse. Le professeur était tout à fait heureux de lui-même et il se vantait devant les étudiants d'avoir su prouver encore une fois que la foi en un dieu était un mythe.
Un autre étudiant leva sa main et dit: «Puis-je vous poser une question professeur?».- Bien sûr, répondit le professeur. L'étudiant répliqua, «Professeur, le froid existe-t-il?». - Quel genre de question est-ce cela? Bien sûr qu'il existe. Vous n'avez jamais eu froid? dit le professeur.
Le jeune homme dit, «En fait monsieur, le froid n'existe pas. Selon la loi de physique, ce que nous considérons être le froid est en réalité l'absence de chaleur. Tout individu ou tout objet possède ou transmet de l'énergie. La chaleur est produite par un corps ou par une matière
qui transmet de l'énergie. Le zéro absolu (-460°F) est l'absence totale de chaleur; toute la matière devient inerte et incapable de réagir à cette température. Le froid n'existe pas. Nous avons créé ce mot pour décrire ce que nous ressentons si nous n'avons aucune chaleur.»
L'étudiant continua. «Professeur, l'obscurité existe-t-elle?». Le professeur répondit: - Bien sûr qu'elle existe! L'étudiant: «Vous avez encore tort Monsieur, l'obscurité n'existe pas non plus.
L'obscurité est en réalité l'absence de lumière. Nous pouvons étudier la lumière, mais pas l'obscurité. En fait, nous pouvons utiliser le prisme de Newton pour fragmenter la lumière blanche en plusieurs couleurs et étudier les diverses longueurs d'onde de chaque couleur.
Vous ne pouvez pas mesurer l'obscurité. Un simple rayon de lumière peut faire irruption dans un monde d'obscurité et l'illuminer. Comment pouvez-vous savoir l'espace qu’occupe l'obscurité? Vous mesurez la quantité de lumière présente. N'est-ce pas vrai? L'obscurité est un terme utilisé par l'homme pour décrire ce qui arrive quand il n'y a pas de lumière».
Finalement, le jeune homme demanda au professeur, «Monsieur, le mal existe-t-il»? Maintenant incertain, le professeur répondit: - Bien sûr, comme je l'ai déjà dit. Nous le voyons chaque jour. C'est dans les exemples quotidiens de l'inhumanité de l'homme envers l'homme. C'est dans la multitude des crimes et des violences partout dans le monde. Ces manifestations ne sont rien d'autre que du mal!
L'étudiant répondit, « le Mal n'existe pas Monsieur, ou au moins il n'existe pas de lui-même. Le Mal est simplement l'absence de foi en Dieu. Il est comme l'obscurité et le froid, un mot que l'homme a créé pour décrire l'absence de foi en Dieu. Dieu n'a pas créé le mal. Le Mal n'est pas comme la foi, ou l'AMOUR qui existe tout comme la LUMIÈRE et la chaleur. Le Mal est le résultat de ce qui arrive quand l'homme n'a pas l'AMOUR de Dieu dans son coeur. Il est comme le froid qui vient quand il n'y a aucune chaleur ou l'obscurité qui vient quand il n'y a aucune LUMIÈRE. »
Le professeur s’assis, abasourdit d’une telle réponse. Le nom du jeune étudiant ?
Albert Einstein.
En des mots simples et éloquents, vous définissez vraiment bien ce qu'est "le mal" en lui-même. Et si on se pose des questions existentielles sur ce qu'est le mal, on n'a qu'à vous relire ainsi que le fameux texte de Einstein qui nous a été partagé par Mathieu. Dans ces textes, on y découvre tout le bien que vous nous apportez.
RépondreSupprimerMerci à vous, ainsi qu'à Mathieu, à vous deux vous faites un duo fort dynamique. Qu'il soit donné à Mathieu nos remerciements pour vous avoir incité à créer ce blog.