Les anges sont les spécialistes de la
louange
En cette période de l’année
liturgique, l’Église nous présente les anges comme modèles et comme aides.
Aujourd’hui, c’est la « fête » des archanges
Saint-Michel, Saint-Gabriel et Saint-Raphaël. Dans le calendrier de l’Église,
il y a, par ordre d’importance: les « jours
ordinaires », les « mémoires »
(la plupart du temps les mémoires sont en
l’honneur d’un saint ou une sainte), les « fêtes » et les « solennités ».
Le fait qu’aujourd’hui soit une « fête » dans l’Église, montre à
quel point l’Église universelle vénère les anges et les archanges. Dans
quelques jours, le 2 octobre, l’Église fera mémoire des « anges
gardiens ».
Quel est le rôle essentiel des
anges? Au ciel, leur mission principale est de louer Dieu; ce qu’ils font à
merveille et sans se lasser. Sur terre, les anges ont pour mission de veiller
sur nous, de nous guider, de nous protéger; en un mot, ils veillent à notre
salut.
J’aimerais aujourd’hui mettre
l’accent sur le rôle jouer par les anges au ciel: ils louent Dieu
continuellement et joyeusement. Ils ne cessent de s’émerveiller devant la
grandeur de Dieu. À la messe, quelques instants avant le moment le plus
important de la célébration, c’est-à-dire la consécration du pain et du vin,
nous chantons en chœur le cantique des anges au ciel: « Saint, Saint, Saint,
le Seigneur, Dieu de l’univers. Le ciel et la terre sont remplis de ta gloire.
Hosanna au plus haut des cieux ». L’origine de ces paroles, se trouvent dans la Bible ,
au livre d’Isaïe, au chapitre 6:
« L’année de la mort du roi
Ozias, je vis le Seigneur qui siégeait sur un trône très élevé ; les pans
de son manteau remplissaient le Temple.
Des séraphins se tenaient au-dessus de lui. Ils
avaient chacun six ailes: deux pour se couvrir le visage, deux pour se couvrir
les pieds, et deux pour voler. Ils se criaient
l’un à l’autre: « Saint! Saint! Saint,
le Seigneur de l’univers! Toute la terre est remplie de sa gloire. » (Is 6, 1-3)
Les
anges sont dans la gloire. Ils n’ont jamais quitté la gloire de Dieu. Même
lorsqu’ils nous rendent les services que Dieu leur commande de nous rendre, ils
contemplent Dieu face à face (Mt 18, 10). Il n’est donc pas étonnant que le mot « gloire » revienne si souvent sur « leurs lèvres » (pour
ainsi dire, car un pur esprit n’a pas de bouche). La nuit où Jésus est né,
de simples bergers ont entendu les anges chanter la gloire de Dieu; c’est ce
que nous dit l’évangéliste Luc:
« Dans la même région, il y avait
des bergers qui vivaient dehors et passaient la nuit dans les champs pour
garder leurs troupeaux. L’ange du Seigneur se présenta devant eux, et la gloire du Seigneur les enveloppa de sa
lumière. Ils furent saisis d’une grande crainte. Alors l’ange
leur dit: « Ne craignez pas, car
voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour
tout le peuple: Aujourd’hui, dans la ville de David, vous
est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui
vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans
une mangeoire. » Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable,
qui louait Dieu en disant: « Gloire
à Dieu au plus haut des cieux, et
paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » Lorsque les anges
eurent quitté les bergers pour le ciel, ceux-ci se disaient entre eux: « Allons jusqu’à Bethléem pour voir ce qui est
arrivé, l’événement que le Seigneur nous a fait connaître. » (Lc 2, 8-15).
Pourquoi
insister aujourd’hui sur la louange extraordinaire que rendent les anges à
Dieu, au ciel? La raison en est que la louange est une des tâches essentielles
des Cellules Paroissiales d’Évangélisation que nous allons implanter dans
quelques jours en notre paroisse. À chaque fois qu’une « cellule » se réunit, les membres
commencent par louer le Seigneur pour ce qu’Il est et pour ce qu’Il fait. Ce
temps de louange dure environ 15 minutes. Quelle belle façon de commencer une
rencontre: en se décentrant de nous-mêmes et de nos besoins immédiats, pour
nous centrer sur Dieu; sur ce qu’Il est et sur ce qu’il fait de beau et de bon
dans notre monde. La louange peut aussi prendre la forme du remerciement; mais
non pas de la demande. La « cellule »
commence sa rencontre non pas en demandant des choses à Dieu, mais en le louant
pour ce qu’Il est et pour ce qu’Il fait. La louange porte surtout sur ce que
Dieu est en lui-même: Il est le Dieu trois fois Saint; il est Amour; Il est Miséricorde; Il est juste; Il est humble.
C’est
pourquoi les anges et les archanges sont nos modèles. Ils contemplent depuis le
premier jour de leur existence, ce que Dieu est en Lui-même et ils
s’émerveillent de sa divinité et de sa grandeur. Un jour, nous dit saint Jean, nous aussi, nous
contemplerons Dieu, et nous le verrons tel qu’Il est (1 Jn 3, 2), mais dès maintenant, nous
voulons le louer au meilleur de notre connaissance et de notre amour.
Je prie les anges, en ces jours où nous les
fêtons, d’intercéder pour nous et de nous obtenir le don de la louange, le don de l’amour gratuit et désintéressé qui
s’émerveille de ce que Dieu est en lui-même, de la grandeur de sa gloire, de la
grandeur de son amour.
(1) Hymne des vêpres, fête des archanges Michel, Gabriel et Raphaël, le 29
septembre.
Frémissant devant ta face,
À pleine joie ils crient ton nom!
Que l’un d’eux descende et passe
Nous toucher d’un tison;
Alors nos lèvres rendront grâces,
Purifiées par le pardon. (1)
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